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Liban

Près de 380 Libanais aux Journées mondiales de la jeunesse à Rio

Faire le saut jusqu’à Rio, s’immerger dans cette fascinante société brésilienne qui a fait le bonheur et l’avenir de plus de 8 millions d’Orientaux partis du Mont-Liban, de l’Empire ottoman ou de la Syrie, c’est l’aventure entamée par près de 380 jeunes Libanais ayant répondu à l’invitation que leur a lancée Benoît XVI et que François réalise : celle de participer aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ, 23-28 juillet).


Le pape François est attendu aujourd’hui à Rio pour le lancement des JMJ. Les JMJ sont une tradition inaugurée par Jean-Paul II et qui en sont aujourd’hui à leur 27e édition. Elles se tiennent tous les deux ans dans une des capitales du monde. Les jeunes Libanais s’y rendent pour la plupart sous la bannière du Conseil pour l’apostolat des laïcs de l’Assemblée des patriarches et évêques catholiques au Liban. Ce sont, pour la plupart, des adolescents âgés de plus de 17 ans, mais quelques jeunes adultes sont là aussi. Deux évêques au moins sont cette année du voyage, Georges Abou Jaoudé (maronite, de Tripoli) et Georges Bacouni (grec-catholique, de Tyr), respectivement président et vice-président du Conseil pour l’apostolat des laïcs. Du voyage aussi, le P. Boutros Azar, secrétaire général des écoles catholiques, et le P. Toufic Abou Hadir, l’un des hommes qui ont coordonné la visite de Benoît XVI au Liban, en septembre dernier, et en particulier l’inoubliable rencontre avec les jeunes à Bkerké. Des vétérans du Conseil pour l’apostolat des laïcs ou de diocèses encadrent les pèlerins.


Le programme des évêques ne correspond qu’en certains points à celui des jeunes pèlerins. Il prévoit leur participation active à une matinée de catéchèse destinée aux pèlerins arabophones. Car à côté des Libanais, des jeunes venus d’Irak (168), de Terre sainte (120), d’Égypte (60), mais aussi de Syrie et de Jordanie à cette grande fête de la foi, qui attire, selon les organisateurs, quelque 2 millions de jeunes, venus surtout d’Amérique latine.

Un peu de tourisme
Les jeunes pèlerins libanais sont déjà sur place depuis la semaine dernière, ayant pratiquement tous avancé leur départ pour rentabiliser, avec un peu de tourisme, une aventure relativement coûteuse en cette saison des grands départs. Avant de se retrouver pour l’ouverture des JMJ, ils auront donc vu un peu de pays, découvert la ville de Rio de Janeiro, que beaucoup de ses amoureux considèrent comme la plus fascinante du monde, avec son Pain de Sucre, sa baie, son animation (samba et café non compris) ; le sanctuaire marial d’Apparecida, à côté duquel celui de Harissa fait figure de nain ; les chutes d’Iguassu, comparables à celles du Niagara et du Zambèze ; São Paulo ; Bel Horizonte, etc.
Les pèlerins seront logés dans des bâtiments publics (écoles, casernes, clubs, foyers). Tous ont emporté avec eux sacs de couchage et tapis de sol, mais il y aura quand même des lits. Les plus fortunés logeront, le temps des JMJ, « chez l’habitant ». Ces journées font un peu figure de course d’échauffement pour le championnat du monde de football de 2014.


Le programme des JMJ est d’une extrême variété, et culmine avec la veillée du samedi soir avec le pape et la messe en plein air du lendemain. Mais, à part les catéchèses animées par les évêques, l’avant-midi, les journées précédentes sont saturées d’activités pour tous les goûts et des soirées festives centrées sur des thèmes choisis : concerts de musique, expositions artistiques, danses folkloriques, pièces de théâtre, projections de cinéma, randonnées et visites d’églises, de monuments et de musées, plus de 600 activités diverses sont prévues pour les pèlerins. Une somme forfaitaire, calculée selon la région du monde où le pays est classé, permettra aux pèlerins d’assister à ces spectacles gratuitement, de prendre trois repas et d’utiliser les moyens de transport public. Pour la région où le Liban figure, cette somme est de 250 dollars, trois fois rien pour une ville réputée assez chère.

Bien vécues
Pour être bien et pleinement vécues, les JMJ se préparent en amont de l’événement, qui passe souvent comme une tornade. Pour les Libanais qui s’y rendent, ces journées ont été anticipées par une préparation spirituelle qui en ajuste la vue, à travers des rencontres de prière, de partage et de lectures. « Nous sortirons tous avec une foi plus raffermie », souligne Firas Wehbé, un vétéran du Conseil pour l’apostolat des laïcs, qui en est à son troisième événement et qui conduit une quarantaine de pèlerins.


Les JMJ de Rio seront un moment d’émotion, poursuit-il. C’est l’une des raisons qui ont conduit Benoît XVI à passer la main à un pape plus vaillant et mieux préparé physiquement à vivre le voyage et les journées éprouvantes qui le marquent. Et comme par miracle, c’est un pape d’Amérique latine qui a été élu. Beaucoup d’observateurs attendent avec curiosité de voir comment le pape argentin réagira à ce bain de foule latino-américain.
Ce sera le premier voyage de François en Amérique latine, depuis son élection, et ses proches sont toujours frappés, quand on sollicite leurs confidences, de l’émotion qui transparaissait sur son visage, pendant qu’il faisait ses valises pour se rendre au conclave qui devait l’élire. Maintenant on le sait : c’était des adieux. Pour François, qui débarque aujourd’hui à Rio, les JMJ seront-elles des retrouvailles ?

 

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