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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

La France s’implique férocement pour le Liban et sa stabilité

L’on sait désormais de source sûre que la France multiplie ses contacts tant avec l’Arabie saoudite que l’Iran pour essayer autant que faire se peut d’abstraire le Liban de la crise en Syrie, et de renforcer sa stabilité et surtout sa sécurité. Selon des rapports qui arrivent régulièrement à Beyrouth, les responsables français ont bien vu que cette effervescence diplomatique avec Riyad et Téhéran est encore loin de donner les résultats escomptés : les violations par la Syrie de la souveraineté libanaise sont presque quotidiennes, idem pour les bombardements – sans oublier les attentats à la voiture piégée. Et si les informations du député Sleimane Frangié s’avéraient exactes (le chef des Marada a parlé de 50 000 Syriens armés au Liban), qui pourrait empêcher la recrudescence des affrontements et/ou des assassinats sur le territoire libanais ? Qui pourrait les contrôler ? Qui sait où ils se trouvent, où ils se cachent ?
Cet intérêt marqué de la France pour le Liban en cette période extrêmement compliquée a été couronné hier par l’appel téléphonique de François Hollande à Michel Sleiman. Le président français en a profité pour exprimer « la solidarité » de Paris et pour réaffirmer « son appui » aux efforts de son homologue libanais pour tenter de préserver son pays de la crise syrienne. Dans tous les cas, les rapports indiquent que la France a déjà commencé à parler avec les capitales influentes dans le but de former ce groupe international de soutien au Liban – sauf qu’on ne sait pas encore à quels pays Paris pense à ce niveau. Il n’en reste pas moins que François Hollande aurait une grande estime et beaucoup de respect pour ce que font les autorités libanaises avec les réfugiés syriens malgré le poids financier pachydermique qu’ils représentent, et malgré les craintes d’une explosion sécuritaire et d’un déséquilibre démographique. Dans ses contacts, le locataire de l’Élysée insiste beaucoup sur l’urgence de prodiguer au Liban des aides financières exponentielles et proportionnelles à l’augmentation du nombre des réfugiés.
En attendant, les responsables français restent plus ou moins soulagés de ne pas voir le Liban glisser dans des cratères béants de luttes sectaires sunnito-chiites, à l’instar, toutes proportions gardées, de ce qui se passe en Syrie. Ils répètent d’ailleurs à qui veut bien les entendre que le Liban doit impérativement essayer de se sanctuariser tant qu’il est encore temps, surtout que l’ensemble des informations convergent vers une évidence : la solution au conflit en Syrie n’est vraiment pas pour demain. Ni même pour après-demain. Tant que ni le régime ni les rebelles ne sont prêts à la moindre concession et tant que l’escalade reste de mise, il est important d’accélérer la naissance du gouvernement Salam.
À ce sujet, tout le monde est d’accord : les différents leaders sont « obligés » de faire tout leur possible pour aider le Premier ministre désigné à former son équipe. La France est d’ailleurs « désolée » de voir à quel point les conditions imposées par le camp du 8 Mars sont rédhibitoires et combien elles « nuisent » à l’intérêt du Liban.
L’on sait désormais de source sûre que la France multiplie ses contacts tant avec l’Arabie saoudite que l’Iran pour essayer autant que faire se peut d’abstraire le Liban de la crise en Syrie, et de renforcer sa stabilité et surtout sa sécurité. Selon des rapports qui arrivent régulièrement à Beyrouth, les responsables français ont bien vu que cette effervescence diplomatique avec...
commentaires (5)

L'AMOUR FÉROCE çA EXISTE çA... GARE !

SAKR LOUBNAN

15 h 55, le 20 juillet 2013

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Commentaires (5)

  • L'AMOUR FÉROCE çA EXISTE çA... GARE !

    SAKR LOUBNAN

    15 h 55, le 20 juillet 2013

  • Férocement ? C'est dire combien l'influence du gouvernement français actuel est nulle. Rien à voir avec la férocité de l'axe satanique Russie-Iran-Syrie-Hezb pour coloniser le Liban et toute la région.

    Robert Malek

    12 h 02, le 19 juillet 2013

  • La stabilité et la prospérité du Liban ne dépend que de le remise des armes du Hezbollah a l’armée. Tout le reste n'est que parlottes inutiles.

    Pierre Hadjigeorgiou

    11 h 50, le 19 juillet 2013

  • C'est pour rigoler cet article..? mais la France n'est plus une grande puissance..et son poids diplomatique est très faible , pour le dernier gouvernement socialiste en Europe...D'ailleurs aucun succès de F.Hollande ... depuis qu'il est au pouvoir...! Avec Poutine il a reçu un kilo de permafrost ...! Avec les chinois des sourires asiatiques et un gèle des importation de vin, Avec Obama au bas mots de la politesse tiède à l'anglo-saxonne...Avec Cameron ...il n'a pas de tapis rouge...! Avec Angela Merkel ...de la courtoisie de circonstance...etc... Ok , avec le Mali après avoir fait la guerre et payer beaucoup d'argent ...il est reçu chaleureusement....

    M.V.

    07 h 06, le 19 juillet 2013

  • Chercher midi à quatorze heures sert-il à quelque chose ? La stabilité du Liban sera impossible si l'implication du Hezbollah dans la guerre en Syrie continue.

    Halim Abou Chacra

    06 h 05, le 19 juillet 2013

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