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Liban - Liban

La séance parlementaire reportée pour la seconde fois

Nouveau rendez-vous les 29, 30 et 31 juillet.

Les députés Ahmad Fatfat et Ammar Houry à leur arrivée au Parlement. Photo Sami Ayad

Comme on pouvait le deviner à la lumière du maintien des positions respectives exprimées à maintes reprises par les deux camps, la séance parlementaire prévue hier a été reportée aux 29, 30 et 31 du mois en cours. Il s’agit du second report imposé faute de quorum, seuls les députés du Hezbollah, d’Amal, du PSNS, du Baas, des Marada, du Front de la lutte nationale, ainsi que les députés arméniens et indépendants ayant fait acte de présence, s’alignant sur la position du président du Parlement qui persiste à dire que seule la Chambre est souveraine pour fixer l’ordre du jour, sur lequel figure 45 points.


Les pourfendeurs de cette théorie campent sur leur position en continuant de soutenir la thèse selon laquelle le Parlement ne saurait légiférer alors que le gouvernement est démissionnaire, ce qui constituerait selon eux une entorse grave à la Constitution. D’où leur suggestion d’ouvrir une session extraordinaire pour voter exclusivement les lois urgentes. Quelques-uns d’entre eux, Ahmad Fatfat, Ammar Houry et Antoine Zahra, se sont quand même rendus au Parlement, simplement pour venir exprimer leur position politique.

 

(Lire aussi : Sleiman appelle à une réforme constitutionnelle et au respect de la déclaration de Baabda)


« C’est l’article 69 qui évoque la situation du gouvernement démissionnaire, qui doit s’appliquer actuellement », a déclaré le député du bloc du Futur, Ammar Houry, précisant que dans ce cas de figure le Parlement se réunit en session extraordinaire pour discuter la déclaration ministérielle.
« Preuve en est, ajoute M. Houry, le fait que l’Assemblée a adopté la loi sur la prorogation de son mandat le 31 mai. Pourquoi à cette date précise qui coïncide avec la fin de la session ordinaire ? Parce que tout simplement, à partir du 1er juin, la Chambre devait être en session extraordinaire selon l’article 69 puisque nous étions face à un gouvernement démissionnaire. Sinon comment comprendre le fait que le Parlement n’a pas décidé du renouvellement de son mandat après la date du 31 ? » s’est-il interrogé.


En réponse à une question sur les accusations de blocage des institutions portées à l’encontre de son bloc parlementaire, il a répondu : « Si nous voulions véritablement bloquer le travail des institutions, nous n’aurions pas présenté des propositions de loi. » « Nous sommes attachés à la Constitution et à un fonctionnement sain du législatif et de l’exécutif », a-t-il ajouté, réitérant la nécessité de respecter les articles 33 et 69 de la Constitution.

 

 

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Dès sa sortie de l’hémicycle, le député d’Amal, Ali Hassan Khalil, a affirmé que cette session a été décidée conformément aux procédures en vigueur. Nous sommes attachés à la régularité du travail parlementaire et de toutes les autres institutions du pays. À la question de savoir si Nabih Berry pourrait reconsidérer sa position, le député a tranché : « Non, puisqu’il ne renoncera jamais à suivre les règles constitutionnelles. »


À son tour, le député du Hezbollah, Ali Ammar, a accusé frontalement les forces du 14 Mars de bloquer les institutions « quant elles le désirent ». « Elles ne respectent pas l’institution militaire et son rôle, s’évertuant à l’attaquer et à lui faire assumer toutes les responsabilités », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « Malheureusement, ce camp politique insiste et persiste à exposer le pays à toutes sortes de dangers. Je ne sais pas si, en agissant de la sorte, il soutient un agenda extérieur ou bien s’il s’agit d’une déception ou du fait d’avoir misé sur des paris politiques stériles. »


« Cette politique d’obstruction est exercée (de la part du 14 Mars) non seulement au niveau du Parlement, mais également pour ce qui est de la formation du gouvernement, et ce pour les mêmes raisons, à savoir parvenir au vide à tous les niveaux », a enchaîné le député Kassem Hachem.


Hagop Pakradounian a considéré de son côté qu’il n’y a aucune justification pour provoquer un défaut de quorum, rappelant que les questions qui intéressent les citoyens ne sauraient être occultées en avançant des prétextes.

 

 

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