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Liban - Le commentaire

Qui va succéder à Tammam Salam s’il se récuse ?

Sauf coup de théâtre, il semble de plus en plus improbable, aux yeux des observateurs, que le Premier ministre désigné soit en mesure de former un nouveau gouvernement. Tammam Salam, qui s’est accordé un délai jusqu’à la fin du mois de ramadan pour paraître devant la Chambre, finira donc par se récuser, assurent les sources en question.


Les choix qui s’offrent à M. Salam ne sont pas d’ailleurs infinis. Ainsi, la formation d’un gouvernement d’union nationale est hors de question, puisque le courant du Futur, la principale composante sunnite, refuse de siéger aux côtés de ministres du Hezbollah, tant que ce parti est engagé aux côtés de l’armée régulière syrienne. Mais l’on sait qu’aucun gouvernement n’accepterait de s’engager dans cette direction, tant que la politique de distanciation consacrée par la déclaration de Baabda est en vigueur. Pour que la participation du Hezbollah soit acceptée, il faut donc que ce parti retire ses combattants de Syrie. Or cette décision ne lui appartient pas.


D’autre part, M. Salam n’est pas en mesure de former un gouvernement d’indépendants, même s’il choisit les personnalités les plus compétentes et les plus intègres qui soient, car le tandem Hezbollah-Amal se hâterait de leur demander de démissionner avant même que le gouvernement comparaisse devant la Chambre.
C’est, du reste, sur ce réflexe grégaire que le président de la Chambre, Nabih Berry, compte, pour donner l’illusion que la communauté chiite ne demande plus de disposer, au sein d’un nouveau gouvernement, du « tiers de blocage ». De fait, la démission collective des ministres chiites aboutirait au même résultat, puisqu’elle priverait le gouvernement de sa légitimité nationale, sans le désavantage de porter un si triste nom.


Ces deux possibilités éliminées, il ne restera à M. Salam, au bout de son jeûne, qu’à partir dans la dignité, sans avoir compromis ses principes sur lesquels il a déjà affirmé qu’il ne transigera pas.


L’impasse gouvernementale est donc évidente, sauf coup de théâtre. Un coup de théâtre qui conduirait les protagonistes de la crise à ressentir quelque « compassion » pour leur patrie et sa population, en plaçant ses intérêts avant les leurs. Ce miracle s’accompagnerait d’un autre, qui consisterait en une modification spectaculaire de la situation militaire en Syrie, et à la formation « du meilleur gouvernement possible », celui des concessions mutuelles.
Mais, constate avec réalisme un observateur, le Hezbollah s’accommode beaucoup mieux d’un gouvernement démissionnaire où il est représenté, et qui pourrait traîner encore des mois, à un gouvernement où il ne serait pas directement représenté, même si, virtuellement, il y possède un tiers de blocage masqué.


Partant, la grande inconnue est aujourd’hui de savoir qui va succéder à Tammam Salam comme Premier ministre désigné, ou si ce dernier va de nouveau être indirectement désigné par le Hezbollah... l’attente devant se poursuivre jusqu’au jour indéterminé où la Syrie basculera dans un camp ou dans l’autre.

 

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Sauf coup de théâtre, il semble de plus en plus improbable, aux yeux des observateurs, que le Premier ministre désigné soit en mesure de former un nouveau gouvernement. Tammam Salam, qui s’est accordé un délai jusqu’à la fin du mois de ramadan pour paraître devant la Chambre, finira donc par se récuser, assurent les sources en question.
Les choix qui s’offrent à M. Salam ne sont...
commentaires (2)

P E R S O N N E, AVANT LA DÉCANTATION DE LA SITUATION EN SŒUR-SYRIE.... Yîîîh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

12 h 06, le 13 juillet 2013

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Commentaires (2)

  • P E R S O N N E, AVANT LA DÉCANTATION DE LA SITUATION EN SŒUR-SYRIE.... Yîîîh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 06, le 13 juillet 2013

  • LA LOGIQUE DIT QUE SEUL UN GOUVERNEMENT AVEC À SA TÊTE SAAD HARIRI, SANS TIERS NÉGATIF, ET SANS MINISTRES-PIONS HUITISTES, RÉTABLIRAIT LA CONFIANCE DANS LE PAYS, ET POLITIQUE ET SOCIALE ET ÉCONOMIQUE, ET AILLEURS À L'ÉGARD DU PAYS !

    SAKR LOUBNAN

    08 h 48, le 13 juillet 2013

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