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À La Une - Liban

Gouvernement : on fait, au mieux, du surplace

Le président Sleiman en conversation avec Jean Obeid, à Baabda, hier. Photo Dalati et Nohra

En dépit de la montée des tentions au Liban et dans la région, les protagonistes de la crise ne semblent pas prêts à des concessions qui faciliteraient à Tammam Salam la formation d’un nouveau gouvernement. Au mieux, on fait, sur le plan gouvernemental, du surplace. 


Le chef de l’État, le général Michel Sleiman, a plaidé hier devant ses visiteurs en faveur d’une intensification des contacts susceptible de déboucher sur la formation d’une nouvelle équipe gouvernementale.
M. Sleiman a jugé que « les développements politiques et sécuritaires se précipitent au Liban et dans la région. Ils doivent nous rendre plus vigilants. L’intérêt supérieur du pays commande que nous tenions le Liban à l’écart de la tension régionale et de ses possibles conséquences ; nous encourager à faire des sacrifices pour faire face aux défis qui s’annoncent et aux dangers qui nous guettent ».


Toutefois, aussi bien le Hezbollah que le 14 Mars campent sur leurs positions.
Le numéro deux du Hezbollah, Naïm Kassem, a répété hier que son parti irait tout seul aux consultations gouvernementales, poussant l’altruisme jusqu’à prétendre que c’était là une manière « de faciliter la tâche de M. Salam ».  « Nous ne faisons pas obstruction à la formation d’un nouveau gouvernement en posant des conditions, par exemple en affirmant ne pas vouloir du Hezbollah au sein de la nouvelle équipe, sachant bien qu’il est impossible de former un gouvernement sans le Hezbollah ; ou encore en affirmant que la nouvelle équipe doit être formée d’un ensemble de trois fois huit députés, sachant aussi que nous n’accepterons pas de siéger dans un gouvernement où nous n’aurons aucune influence », a dit Naïm Kassem Et d’ajouter : « Le Hezbollah, Amal et le CPL se sont amicalement entendus pour négocier chacun seul sa place et le nombre de portefeuilles qui lui reviennent. »
Le responsable islamiste a ajouté : « Le 14 Mars prend un pari sur les développements militaires en Syrie. »
Selon lui, « c’est Walid Joumblatt qui refuse, jusqu’à présent, la formation d’un gouvernement de fait accompli ».

Faux témoignage
Au sein du 14 Mars, on se contente de dénoncer l’obstructionnisme du Hezbollah, tout en réclamant l’accélération du processus de formation du gouvernement. Une déclaration a été faite en ce sens par le bloc des députés de Beyrouth Mohammad Kabbani, Nadim Gemayel, Imad Khoury, Jean Oghassabian, Bassem Chab, Ghazi Youssef et Atef Majdalani, à l’issue d’une réunion consacrée aux besoins de la capitale.
« Il faut faire vite et faciliter la tâche au Premier ministre désigné », ont insisté les parlementaires.
Le député Riad Rahal devait affirmer, de son côté, que le courant du Futur considère toujours que ce serait un faux témoignage, pour lui, de siéger dans un gouvernement aux côté de ministres du Hezbollah dont le parti se battrait en Syrie.
Pour sa part, le député Ammar Houri a réaffirme que le courant du Futur est en faveur d’un gouvernement formé de personnalités non partisanes, sans pour autant être hostiles au 8 ou au 14 Mars.
M. Houri a précisé que la visite d’une délégation du Futur à Mousseitbé « ne fait que souligner la continuité de nos bonnes relations avec M. Salam ».
Pour Alaëddine Terro (PSP), ministre des Déplacés, « l’absence de gouvernement entraîne une paralysie non seulement au niveau politique, mais aussi dans les domaines économique, social et sur le plan de l’emploi ».
« Nous sommes en faveur d’un gouvernement Salam qui serait formé le plus vite possible, a renchéri le député, et où tout le monde serait représenté, sans tiers de blocage et avec une rotation au niveau de l’attribution des portefeuilles. Nous sommes pour un gouvernement qui créerait un nouvel espace de dialogue ».

 

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