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Liban

Quand, parfois, la place de l’Étoile nous est interdite...

À chaque réunion au Parlement, une partie du centre-ville est paralysée. L’armée verrouille toutes les entrées de la place de l’Étoile, et c’est aux citoyens de se débrouiller ou plus simplement de rater leur journée. C’était le cas hier, même s’il n’y avait pas de session parlementaire.
Ces mesures qui sont prises de plus en plus souvent entravent surtout le travail des restaurants qui se trouvent dans le périmètre. Elles obligent aussi les personnes ayant des réunions dans des entreprises situées dans le secteur à ajourner leur programme.
Les militaires préposés aux barrages empêchent également les personnes à se rendre aux lieux de culte situés place de l’Étoile dans le périmètre, notamment l’église Saint-Georges des grecs-orthodoxes et l’église Saint-Élie des grecs-catholiques.
Hier, comme tous les jours où le périmètre est bouclé, nombre de citoyens lambda ont attendu sous le soleil en espérant pouvoir vaquer à leurs occupations dans le secteur, d’autres ont essayé d’argumenter avec l’armée... en vain.
Il fallait peut-être connaître un officier pour pouvoir entrer dans le secteur ou revenir un autre jour. Ou bien, plus simple de nos jours, appartenir à une certaine milice communautaire et se faire respecter par la force des armes.
Il serait peut-être plus normal d’autoriser en permanence l’accès au secteur du Parlement après une simple vérification même en cas de réunion dans l’hémicycle. Les députés, d’ailleurs, ont leurs gardes du corps et leurs voitures blindées. Et ceux qui tiennent à les assassiner ne viendront certainement pas du côté du Parlement pour remplir leur sinistre besogne. C’est trop risqué et ils seraient vite repérés. On assassine bien des parlementaire, parfois au cœur même de Beyrouth ou au lendemain de leur arrivée au Liban, en présence ou non d’escortes ou de mesures sécuritaires. Il suffit parfois simplement d’attendre leur retour de voyage. Mais ceci est une autre histoire...
Pour en revenir au quadrillage de la place de l’Étoile, tout comme l’armée libanaise, les élus sont payés par le contribuable, c’est-à-dire le simple citoyen. Un contribuable qui en a ras le bol de voir que les représentants de l’État, payés de ses propres deniers, qu’ils soient civils ou militaires, ne sont en fait pas là pour faciliter sa vie, défendre ses droits ou le protéger. Parfois, c’est même le contraire.
À chaque réunion au Parlement, une partie du centre-ville est paralysée. L’armée verrouille toutes les entrées de la place de l’Étoile, et c’est aux citoyens de se débrouiller ou plus simplement de rater leur journée. C’était le cas hier, même s’il n’y avait pas de session parlementaire.Ces mesures qui sont prises de plus en plus souvent entravent surtout le travail des...
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