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À La Une - Liban

Après l’ONU, Sleiman transmet à la Ligue arabe son mémorandum sur les violations syriennes

Mansour tente de minimiser la portée de son désaccord avec le chef de l’État.

Le chef de l’État en compagnie de l’ambassadeur Solh à Baabda, hier. Photo Dalati et Nohra

Le président de la République, Michel Sleiman, a reçu hier au palais de Baabda l’ambassadeur Abdel Rahman Solh, qui représente la Ligue arabe à Beyrouth, à qui il a remis un mémorandum adressé au secrétaire général de la Ligue, Nabil Arabi, et évoquant les violations de la souveraineté libanaise en provenance du territoire syrien.
Le chef de l’État avait remis mardi un mémorandum similaire au représentant du secrétaire général des Nations unies au Liban, Derek Plumbly.
Avant de remettre la copie du mémorandum à M. Solh, le chef de l’État avait saisi l’occasion pour stigmatiser, en parallèle, la poursuite des violations israéliennes de l’espace aérien libanais, et notamment les survols effectués mercredi de plusieurs secteurs du Liban-Sud.


Par la suite, M. Solh a déclaré à la presse que la teneur du mémorandum, qui parle de violations commises par les diverses parties au conflit en Syrie, a été déjà communiquée à M. Arabi. L’ambassadeur a ajouté que le texte « exprime une position sage, modérée et prenant en compte les circonstances prévalant sur la scène libanaise ».
Le texte évoque notamment « le pilonnage de Ersal par un hélicoptère de l’armée syrienne, le 12 juin », ainsi que les récents « tirs de roquettes de la part de groupes armés syriens non réguliers sur les localités du Hermel, et les secteurs de Saraïne, Baalbeck et Nabi Chit ».

 

(Cartographie : Le Liban rattrapé par la crise syrienne)


Hier après-midi, le président Sleiman a reçu à Baabda le ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, avec qui il a évoqué les deux messages adressés à l’ONU et à la Ligue arabe.
Auparavant dans la journée, alors qu’il tenait une conférence de presse au palais Bustros avec son homologue tunisien, Othmane Jarandi, en visite au Liban, M. Mansour s’était efforcé de minimiser la portée de son désaccord avec Baabda au sujet des mémorandums sur les violations syriennes, un désaccord qui, notons-le, a conduit le ministre à ne pas se conformer aux demandes du chef de l’État de transmettre ces messages et contraint le président à les remettre lui-même aux destinataires.
« Il n’y a absolument pas de désaccord. Certains médias tentent de suggérer qu’il existe un désaccord. Il faut être objectif et ne pas exagérer les choses », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Le président Sleiman n’a pas adressé des plaintes. Il ne faut pas confondre un message avec une plainte. Il s’agit simplement de messages portant sur des incidents qui se sont produits et rien de plus. Cela n’a rien à voir avec la plainte. »
Mais à la question de savoir ce qu’il comptait faire lui-même pour faire cesser les violations syriennes de la souveraineté libanaise, le ministre a répondu : « Affaire à suivre. »


Interrogé sur les accusations de « trahison » lancées contre le président de la République, notamment par le député baassiste Assem Kanso, M. Mansour a répondu : « On ne peut pas traiter de la sorte avec la première présidence. »
À signaler que le ministre des Affaires étrangères a reçu également une délégation du « Rassemblement des partis nationaux », conduite par le vice-président du conseil politique du Hezbollah, Mahmoud Comati, venue, selon les termes de l’ANI (officielle) « exprimer son soutien pour ses dernières prises de position ».
Sans aller jusqu’à utiliser un langage aussi extrême que certains alliés de Damas au Liban, l’ambassadeur de Syrie à Beyrouth, Ali Abdel Karim Ali, a critiqué hier sur la chaîne du Hezbollah, al-Manar, l’initiative du chef de l’État.
Évoquant la remise du « mémorandum de protestation » à l’ONU, M. Ali affirme que cela a suscité « une grande surprise, pas seulement chez nous, mais aussi dans tous les milieux, car il existe entre le Liban et la Syrie un accord de coopération et de partenariat ».
« Il fallait plus de précision et d’éclaircissement » de la part du chef de l’État. « Ce sur quoi il se fonde est le résultat d’un certain laxisme de la part de l’État libanais, car c’est la Syrie qui a été agressée et non le Liban », a-t-il assuré.

 

 

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