Pour ce ministre, il est clair que les régions de Tripoli, Saïda et Ersal sont parties pour être des foyers chroniques de tension, en liaison avec ce qui se passe en Syrie. La configuration particulière de ces régions est exploitée et un travail de déstabilisation y est mené à dessein pour en faire des boîtes aux lettres politiques.
Cela se fait d’autant plus facilement que la paralysie de l’État s’aggrave du fait de la radicalisation des divisions politiques, de la dépendance du Liban à l’égard de l’évolution de la crise syrienne et de l’implication désormais proclamée du Hezbollah dans les combats en Syrie.
Le pouvoir au Liban est par conséquent bloqué. Preuve en est la désobéissance du ministre des Affaires étrangères, Adnane Mansour, aux ordres du président de la République et du Premier ministre. M. Mansour refuse de transmettre à l’ONU et à la Ligue arabe les protestations du Liban contre les violations syriennes de sa souveraineté, telles que formulées par le chef de l’État, Michel Sleiman.
Un député FL estime que le comportement de
M. Mansour, mais aussi d’autres ministres sortants, suscite des interrogations sur l’identité et l’appartenance véritables de ces ministres et sur la responsabilité qui leur incombe dans l’état de déliquescence et de paralysie auquel sont parvenues les institutions du pays, ce qui a justement permis de faire à nouveau du Liban une scène de règlements de comptes et une boîte aux lettres pour les autres.
Toujours est-il qu’à en croire des sources diplomatiques occidentales, la scène libanaise reste globalement protégée du fait du parapluie international dont jouit le Liban. C’est également l’opinion d’un dirigeant financier, mais aussi de responsables militaires et sécuritaires, qui continuent à exclure toute possibilité de dérapage à grande échelle.
Cependant, les derniers développements survenus en Syrie et autour de la crise syrienne, notamment pour ce qui est des répercussions de l’implication du Hezbollah dans la guerre, portent certains milieux politiques au sein du 14 Mars à craindre que le Hezbollah ne soit amené à se lancer dans une nouvelle « aventure » en direction d’Israël s’il ressent le besoin de sortir de l’embarras où le place sa politique syrienne, ou même de modifier de fond en comble la donne.
Ce qui conforte ces milieux dans ces craintes, c’est le fait que le Hezbollah pourrait également être tenté de « réchauffer » le front israélien afin de mettre au pied du mur le nouveau président iranien, connu pour sa modération, et le contraindre à soutenir plus activement les positions contestées du parti de Dieu, au Liban, en Syrie et dans le monde arabe en général.
Et ces craintes ne sont pas l’apanage des milieux politiques libanais. Des diplomates occidentaux n’excluent pas un tel aventurisme de la part du Hezb, en liaison avec l’évolution de la situation en Syrie.
commentaires (4)
C'est purement de la politique fiction cet article, à croire qu'il cache une provocation des usurpateurs pour pousser le hezb à intervenir au sud contre lui. Mais la force de la résistance est qu'elle ne se laissera pas piéger, et que s'il fallait intervenir, ma foi ça va aller très vite, comme à Qousseir la libérée, mais pour cela les obtus bornés ne pourront jamais le comprendre. Pousser le nveau président iranien à s'impliquer (???), on croirait entendre les mêmes arguments qui disent les israéliens veulent pousser nobama à intervenir, mais c'est pas un président à la carte Rohani, il adit clairement ce qu'il pense de tout et il interviendra s'il juge bon de le faire.
Jaber Kamel
12 h 59, le 21 juin 2013