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À La Une - conflit

Syrie : l'opposition déterminée à poursuivre la guerre

L'armée régulière et le Hezbollah combattent les rebelles près de Damas.

Des combattants rebelles syriens, le 19 juin 2013, dans la vieille ville d'Alep. REUTERS/Muzaffar Salman

L'opposition syrienne a affirmé mercredi qu'elle poursuivrait la guerre pour renverser Bachar el-Assad faute d'une solution politique prévoyant son départ, au moment où les troupes du régime, appuyées par le Hezbollah libanais, renforcent la pression sur les rebelles près de Damas.

 

Après plus de deux ans d'un conflit qui a fait selon l'ONU 93.000 morts et plus de 1,6 million de réfugiés, l'opposition a exprimé ses réserves quant à sa participation à la conférence Genève-2 à laquelle le G8 a appelé mardi, préférant poursuivre l'option militaire jusqu'au départ de M. Assad.
Cette réunion, proposée par Washington et Moscou, vise à rassembler la communauté internationale autour de représentants de l'opposition et du régime en vue de parvenir à un règlement politique. Les "Amis de la Syrie" doivent l'évoquer samedi à Doha, mais Moscou, allié indéfectible de Damas, a déjà prévenu que cette conférence ne devait pas signifier la "capitulation" du régime de M. Assad qui refuse catégoriquement de quitter le pouvoir.
"Nous sommes engagés à accepter toute solution politique (...) en vue de la chute du régime d'Assad", indique l'opposition dans un communiqué. Et pour parvenir à cette fin, l'opposition "se réserve le droit d'utiliser tous les moyens (...) y compris l'action militaire", ajoute le texte.

 

 

Violents combats autour de Damas
Sur le terrain, l'armée tente d'écraser la rébellion autour de Damas afin de couper les lignes d'approvisionnement des poches insurgées dans la capitale. A Damas même, le quartier de Qaboun (nord-est) était soumis à un violent pilonnage mercredi soir, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui fait état de la mort de deux civils et de blessés.

 

Près de la capitale, "la situation humanitaire est très grave. Selon nous, le régime essaye de tester la force des rebelles en vue d'avancer dans le sud de Damas", a ainsi affirmé l'un d'eux, Matar Ismaïl, à l'AFP via Internet.
L'OSDH a fait état de combats et bombardements à Zayabiya et Babila, deux localités rebelles où cohabitent sunnites et chiites situées non loin de Sayeda Zeinab, lieu saint chiite dans le sud-est de la capitale où "les combattants du Hezbollah sont présents en force", selon l'ONG.


Le Hezbollah, allié chiite indéfectible de Damas, affirme combattre en Syrie pour empêcher la chute du régime de Bachar el-Assad et défendre les lieux saints chiites. Il a joué un rôle déterminant dans la capture le 5 juin de Qousseir, ville stratégique proche de la frontière libanaise et son chef, Hassan Nasrallah, a affirmé vendredi que son mouvement resterait impliqué dans le conflit.  Ses hommes et ceux de la brigade Abou al-Fadel Abbas, une milice pro-régime composée en majorité de chiites syriens rejoints par des combattants étrangers également chiites, jouent désormais un rôle clé dans les combats autour de Damas, selon M. Ismaïl.

Al-Manar, la télévision du Hezbollah, a d'ailleurs rapporté que l'armée avançait vers Zayabiya.


De son côté, la Coalition de l'opposition a indiqué que les forces pro-régime "se déployaient en masse (...) menaient des opérations sur 10 axes dans la province de Damas et tentaient d'avancer dans le sud de la capitale" où selon elle quelque 120.000 habitants sont "piégées (...) et craignent une nouveau massacre de la part des forces du régime (...) Les secteurs contrôlés par les rebelles sont bouclés".

 

Les États-Unis veulent "mettre fin à la guerre"

Par ailleurs, et alors que les États-Unis ont évoqué pour la première fois la semaine dernière une aide militaire aux rebelles, le président Barack Obama a refusé mercredi à Berlin de préciser la nature de cette nouvelle aide américaine. "Je ne peux pas et ne vais pas commenter les détails de nos programmes liés à l'opposition syrienne", a déclaré M. Obama, lors d'une conférence de presse commune avec la chancelière allemande Angela Merkel.

 

Un conseiller d'Obama à la Maison Blanche avait promis la semaine dernière un "soutien militaire" à l'opposition après que les États-Unis eurent établi que le régime syrien avait utilisé du gaz sarin contre les rebelles.

Mais l'exécutif américain a toujours refusé jusqu'ici de détailler la forme que pourrait prendre cette aide "militaire", des analystes pronostiquant des livraisons d'armes légères qui seraient bien insuffisantes pour modifier l'équilibre des forces sur le terrain.

 

(Eclairage : L'aide "militaire" américaine jugée insuffisante par des experts)


Cette aide sera toutefois discutée samedi par les "Amis de la Syrie" réunis à Doha pour répondre aux besoins exprimés par le plus important chef militaire de la rébellion, qui souhaite notamment obtenir des armes sophistiquées comme des missiles antichars et des missiles antiaériens.

 

Angelina Jolie auprès des syriens réfugiés dans le camp jordanien de Zaatari. AFP PHOTO / UNHCR

 


"La plus grande crise humanitaire du XXIe siècle"

Sur le plan humanitaire, l'actrice américaine Angelina Jolie a appelé mercredi à renforcer l'aide aux réfugiés syriens pris dans "la plus grande crise humanitaire du XXIe siècle", lors d'une visite dans le camp jordanien de Zaatari.

Amman affirme accueillir plus de 540.000 réfugiés syriens, dont quelque 150.000 dans le seul camp de Zaatari, dans le nord du royaume frontalier de la Syrie. Selon l'ONU, plus de 1,6 million de Syriens se sont réfugiés dans les pays voisins de la Syrie déchirée depuis mars 2011 par une révolte populaire devenue guerre civile. Les violences y ont fait depuis plus de 93.000 morts, selon les Nations unies.

 

Au Liban, où les tensions confessionnelles sont exacerbées par le conflit en Syrie, un calme précaire régnait mercredi à Saïda (Liban-Sud), où se sont affrontés la veille des partisans du cheikh salafiste sunnite Ahmad el-Assir et des combattants du Hezbollah.

Dimanche, trois chiites libanais et un Turc avaient été assassinés dans la plaine de la Békaa. Mercredi, un groupe de rebelles syriens a revendiqué ces meurtres dans une vidéo, accusant les victimes d'appartenir au Hezbollah. Le groupe, qui se fait appeler "Unité des moudjahidine syriens", affirme avoir abattu les quatre hommes alors qu'ils tentaient de pénétrer en territoire syrien.


Au Liban

Calme précaire à Saïda, après les violences de mardi soir


Paris estime que le Liban est bel et bien au bord du gouffre

L'opposition syrienne a affirmé mercredi qu'elle poursuivrait la guerre pour renverser Bachar el-Assad faute d'une solution politique prévoyant son départ, au moment où les troupes du régime, appuyées par le Hezbollah libanais, renforcent la pression sur les rebelles près de Damas.
 
Après plus de deux ans d'un conflit qui a fait selon l'ONU 93.000 morts et plus de 1,6 million...

commentaires (4)

LES ERREURS S'ACCUMULENT... ÉTAIT POUR LE TITRE PRÉCÉDENT ET NON POUR CELUI-LÀ !

SAKR LOUBNAN

10 h 57, le 20 juin 2013

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Commentaires (4)

  • LES ERREURS S'ACCUMULENT... ÉTAIT POUR LE TITRE PRÉCÉDENT ET NON POUR CELUI-LÀ !

    SAKR LOUBNAN

    10 h 57, le 20 juin 2013

  • LES ERREURS S'ACCUMULENT !

    SAKR LOUBNAN

    18 h 55, le 19 juin 2013

  • Il n'est pas si con que ça notre clown, il vient de démentir la fatwa que le disciple exhibait pour exécuter un homme live, tout en insultant le hezb résistant, par contre si le hezb résistant a décidé d'y aller pour Damas, ouyouyouyeee, ça va déménager !!!

    Jaber Kamel

    17 h 39, le 19 juin 2013

  • Mettre fin à la guerre par une aide militaire des Etats-Unis aux rebelles syriens ne fera qu' enflammer la guerre civile syrienne . Folie totale . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    17 h 05, le 19 juin 2013

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