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En Iran, la course à la présidence se tend à cinq jours du vote

Un des six candidats conservateurs se retire et appelle son camp à serrer les rangs.

Un des huit candidats à l'élection présidentielle de vendredi en Iran, l'ancien président conservateur du parlement Gholam-Ali Haddad-Adel (photo), s'est retiré de la course lundi 10 juin. "Avec mon retrait, je demande au peuple aimé de suivre scrupuleusement les critères du guide suprême de la Révolution (l'ayatollah Ali Khameneï) au moment de choisir entre les candidats", a-t-il écrit dans un communiqué. AFP/ATTA KENARE

La tension monte à l'approche de la présidentielle iranienne de vendredi, quatre ans après la réélection contestée dans la rue de Mahmoud Ahmadinejad - qui ne peut briguer un troisième mandat - et alors que l'économie est plombée par les sanctions internationales qui pèsent de plus en plus lourdement sur la vie quotidienne des Iraniens.

Avec la mise à l'écart des leaders du "printemps de Téhéran" de 2009, placés en résidence surveillée, et l'invalidation de la candidature de l'ancien président réformateur Akbar Hashemi Rafsandjani, le fauteuil présidentiel semble dévolu à l'un des candidats adoubés par le guide suprême de la Révolution islamique, l'ayatollah Ali Khameneï.

 

Mais signe, peut-être, de la nervosité qui gagne les hautes sphères de la théocratie, l'ex-président du Parlement Gholam Ali Haddad-Adel a annoncé son retrait de la course pour favoriser la victoire d'un autre candidat de la coalition conservatrice, le maire de Téhéran, Mohammad Ghalibaf, ou le ministre des Affaires étrangères, Ali Akbar Velayati.

"Je demande au peuple aimé de suivre scrupuleusement les critères du guide suprême de la Révolution au moment de choisir entre les candidats", écrit lundi dans un communiqué Gholam Ali Haddad-Adel, proche conseiller et parent par alliance de l'ayatollah Khameneï.

 

(Lire aussi : La présidentielle en huit questions)

 

 

Autre signe de crispation, le Conseil des gardiens a dû démentir lundi envisager d'exclure Hassan Rohani, considéré comme le plus modéré des huit candidats encore en lice, comme le rapportait l'agence de presse semi-officielle Mehr. "Aucun réexamen des qualifications des candidats n'a été évoqué et nous démentons cela", a assuré Abbas Ali Kadkhodai, porte-parole de ce comité composé de religieux et de juristes, cité par l'agence Irna.

 

Selon une source anonyme citée par l'agence Mehr, le pouvoir accuse Hassan Rohani, qui fut le principal négociateur sur les questions nucléaires entre 2003 et 2005, du temps du président réformateur Mohammad Khatami, d'avoir dévoilé des informations considérées comme confidentielles sur le programme nucléaire de Téhéran.

Lors d'un débat télévisé, vendredi, ce proche de Rafsandjani a reproché à l'actuel négociateur Saïd Jalili, également candidat à la présidentielle, de ne pas avoir su empêcher le durcissement des sanctions de l'Onu, et estimé que l'Iran devrait se montrer plus conciliant sur le dossier nucléaire.

Des membres de l'équipe de campagne de Hassan Rohani ont, par ailleurs, été arrêtés ces derniers jours après que ses partisans ont lancé pendant des rassemblements électoraux à Téhéran des slogans en faveur de la libération des prisonniers politiques.

 

Mirhossein Mousavi et Mehdi Karoubi, les chefs de file du "Mouvement Vert" qui fit chanceler le pouvoir iranien en 2009, sont depuis plus de deux ans en résidence surveillée.

 

 

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