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À La Une - Liban-Syrie

Près de 90 blessés syriens évacués de Qousseir au Liban

"Ceux qui sont arrivés risquent de ne représenter que la partie émergée de l'iceberg".

Près d'une centaine de blessés syriens ont été transportés, de vendredi à dimanche, par la Croix-Rouge libanaise vers des hôpitaux de l'est et du nord du Liban. AFP/STR

Au moins 87 Syriens blessés dans les combats et les bombardements à Qousseir, région tombée cette semaine aux mains du régime syrien appuyé par le Hezbollah libanais, ont été transportés vers des hôpitaux libanais en deux jours, a indiqué à l'AFP un responsable de la Croix-Rouge.

 

"Ceux qui sont arrivés risquent de ne représenter que la partie émergée de l'iceberg. Nous ne disposons d'aucune information sur le nombre de blessés ou de tués, ou sur le nombre de personnes qui restent à Qousseir", a précisé le chef des opérations du CICR pour le Proche-Orient Robert Mardini.

Selon M. Mardini, d'autres personnes forcées à fuir les violences ailleurs en Syrie, comme Alep (nord) et dans la province de Damas, souffrent également. "Des gens meurent des suites de problèmes qui n'auraient pas été fatals si des soins médicaux leurs avaient été prodigués à temps. Il est impératif que l'aide humanitaire, surtout l'aide médicale, la nourriture et de l'eau traitée, parviennent à tous ceux dans le besoin", a-t-il insisté.

 

Au total, "87 blessés syriens ont été transportés par la Croix-Rouge libanaise de vendredi après-midi à dimanche matin vers des hôpitaux de la Békaa (est) et du nord" du Liban, a déclaré à l'AFP Georges Kettané, directeur des opérations de l'organisation.

"Cette opération se fait sous escorte de l'armée libanaise et en coopération avec les autorités locales et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR)", a-t-il ajouté.


Plusieurs dizaines de blessés, rebelles et civils, sont arrivés au Liban après la chute cette semaine de la ville de Qousseir, ex-bastion rebelle, aux mains du régime et du Hezbollah libanais, selon des sources de sécurité.
Une grande partie est arrivée à Ersal, une localité à majorité sunnite de l'est du Liban partisane de la rébellion syrienne, avant d'être transportés vers des hôpitaux de la Békaa. D'autres ont débarqué dans la localité libanaise d'al-Qasr, dans le nord-est du pays.

 

(Lire aussi: Réfugiés syriens au Liban : les cinq propositions du chef de l’État)


Dimanche matin, 32 Syriens blessés ont été transportés à Menyé, une ville du nord du Liban proche de Tripoli, selon un responsable des services de sécurité. D'après lui, ils étaient blessés notamment au pied.

Les autorités locales à Ersal, située près de la frontière syrienne, ont décrit samedi l'état de fatigue des réfugiés arrivés dans cette localité.
"Ils sont arrivés épuisés, ils n'ont rien, certains sont arrivés à pied", selon Ahmad Houjeiri, chef adjoint de la municipalité de cette localité. Selon lui, un civil lui a raconté qu'il lui a "fallu quatre jours pour atteindre Ersal. Il est en état de choc complet. Il essayait d'évacuer de la ville sa femme et ses deux enfants quand un obus est tombé. Il a perdu sa famille". D'autres lui ont dit "qu'ils mangeaient des feuilles pour survivre en route", a-t-il ajouté.

 

Dans une rare déclaration adoptée à l'unanimité, y compris la Russie, alliée du régime, le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé vendredi au pouvoir syrien un "accès immédiat et sans entrave" aux civils ayant besoin d'aide d'urgence à Qousseir, rappelant qu'il revenait en premier lieu aux autorités de les protéger.

 

(Analyse : La diplomatie russe cultive l’ambiguïté en Syrie)

 

Le conflit syrien, qui a fait depuis mars 2011 plus de 94.000 morts selon une ONG, déborde régulièrement au Liban, où les hélicoptères syriens ont de nouveau bombardé dans la nuit de vendredi à samedi la région de Ersal ainsi que des villages frontaliers du Akkar (nord).
Le Liban est profondément divisé entre partisans et opposants au régime de Bachar el-Assad, avec les sunnites prenant fait et cause pour les insurgés, et les partisans du Hezbollah combattant aux côtés de l'armée syrienne.

 

Dimanche, la chaîne du parti chiite a diffusé des images de Syriens célébrant la reprise de Qousseir.

Des images en direct de la place de l'horloge de la ville ont montré des dizaines de personnes arborant drapeaux et photos du président Bachar el-Assad sur fond de tirs de joie.

"Ces balles ont été laissées par les hommes armés et l'armée syrienne n'en a pas besoin , il vaut mieux les utiliser pour les célébrations", a commenté un soldat syrien sur les images d'al-Manar.

"Dès la fin des combats, les institutions et l'armée syriennes ont entamé les travaux de nettoyage", a déclaré en direct le gouverneur de la province de Homs Ahmad Mounir. "Nous retirons les décombres (...) et nettoyons la ville pour la ressusciter", a-t-il expliqué.

"Vous êtes les hommes de la dignité (...) on vous demande de revenir dans votre patrie et vos foyers", a ajouté le gouverneur en s'adressant aux familles déplacées ayant fui les violences.


 

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