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Moyen Orient et Monde - Scrutin

La droite française dans la tourmente

L’UMP se cherche toujours un leader et une ligne politique.

Très divisée, orpheline de Nicolas Sarkozy cerné par plusieurs affaires, l’opposition de droite organise une primaire à Paris pour désigner son candidat à la mairie en 2014. David Buimovitch/AFP

Très divisée, orpheline de Nicolas Sarkozy cerné par plusieurs affaires, aiguillonnée par l’extrême droite, l’opposition de droite organise cette fin de semaine une primaire à Paris pour désigner son candidat à la mairie en 2014 sur fond de climat délétère.
Plus d’un an après la défaite de Nicolas Sarkozy face au socialiste François Hollande, son parti, l’Union pour un mouvement populaire (UMP), se cherche toujours un leader et une ligne politique, se révélant incapable de tirer profit de l’impopularité record de l’équipe au pouvoir. Nicolas Sarkozy, 58 ans, maintient le suspense sur ses intentions de retour. Dans l’immédiat, son nom est davantage cité à propos d’affaires judiciaires. Il a été notamment inculpé pour abus de faiblesse sur la milliardaire Liliane Bettencourt, 90 ans, qu’il aurait sollicitée pour financer sa campagne en 2007. Son ex-Premier ministre François Fillon, 59 ans, a annoncé qu’il serait candidat à la présidentielle de 2017, via la primaire de 2016, « quoi qu’il arrive ». Face à lui, le président de l’UMP, Jean-François Copé, 49 ans, s’annonce en rival principal en défendant une « droite décomplexée ». L’affrontement entre les deux hommes fin 2012 pour la présidence de l’UMP, lors d’une consultation interne entachée de fraude, a failli provoquer l’éclatement de la première formation d’opposition. Depuis, M. Fillon a provisoirement accepté d’abandonner la présidence du parti à M. Copé. « C’est Yalta, mais je ne sais pas qui sera Roosevelt et qui sera Staline », ironise le député Claude Goasguen.
L’UMP, créée en 2002 pour réunir toutes les familles des droites françaises (centristes proeuropéens, libéraux, gaullistes favorables à l’État...), reste par ailleurs en panne d’orientation stratégique claire, notamment à l’égard de l’extrême droite. Aux municipales de 2014, le parti exclut toute alliance électorale avec le Front national. Cela n’a pas empêché un militant UMP d’enfreindre la consigne dans le nord de la France, ce qui lui a valu une suspension. Des élus UMP ont de leur côté provoqué le trouble en défilant aux côtés de responsables de l’extrême droite contre la loi autorisant le mariage homosexuel. Cette réforme sociétale a radicalisé une frange du parti de Nicolas Sarkozy.
Le calamiteux scrutin militant de fin 2012 et ces divisions politiques pèsent fortement sur la primaire organisée depuis hier et jusqu’à lundi à Paris pour désigner le candidat de l’UMP qui tentera de ravir la ville aux socialistes en mars 2014. Les électeurs parisiens, qu’ils soient ou non adhérents à l’UMP, ont le choix entre l’ex-ministre Nathalie Kosciusko-Morizet (40 ans), a priori favorite, le maire d’arrondissement Jean-François Legaret (60 ans), le conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel (35 ans) et l’élu régional Franck Margain (51 ans), en pointe contre le mariage gay.
Le Front national de Marine Le Pen et les durs de l’UMP ont appelé les électeurs à voter contre Nathalie Kosciusko-Morizet, parce qu’elle s’est abstenue sur le mariage homosexuel plutôt que de voter contre. Jeudi soir, Mme Kosciusko-Morizet – alias NKM – s’est alarmée des risques de fraude lors du scrutin. « De nombreuses personnes inscrites sur le site des primaires rencontrent un important et récurrent problème technique de compatibilité de leur ordinateur pour le vote », a-t-elle dit. « Le vote électronique rend la fraude quasiment impossible », a rétorqué hier un des doyens du parti, Antoine Ruffenacht, chargé du bon déroulement des opérations. Le niveau du débat a parfois frôlé l’insulte quand M. Bournazel a accusé NKM de mentir et de faire campagne hors délai...
Pour la candidate socialiste Anne Hidalgo, les divisions de la droite sont tout bénéfice, même si elle a jugé que « le spectacle que donne aujourd’hui l’UMP à Paris dans sa primaire n’est pas un bon spectacle pour la démocratie dans son ensemble ».
(Source : AFP)
Très divisée, orpheline de Nicolas Sarkozy cerné par plusieurs affaires, aiguillonnée par l’extrême droite, l’opposition de droite organise cette fin de semaine une primaire à Paris pour désigner son candidat à la mairie en 2014 sur fond de climat délétère.Plus d’un an après la défaite de Nicolas Sarkozy face au socialiste François Hollande, son parti, l’Union pour un...

commentaires (1)

Et on est en France, mère de toutes les démocraties, en présence d'un parti leader sur l'échiquier politique et de politiciens de renommée internationale, ancien 1er ministre etc... comme quoi n'importe qui devant n'importe quelle situation réagirait n'importe comment, fusse t il blanc, noir rouge ou jaune.Ne donnez plus de leçons au monde chers amis..balayez devant votre porte. Marine Lepen , au secours..

Jaber Kamel

20 h 39, le 01 juin 2013

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Commentaires (1)

  • Et on est en France, mère de toutes les démocraties, en présence d'un parti leader sur l'échiquier politique et de politiciens de renommée internationale, ancien 1er ministre etc... comme quoi n'importe qui devant n'importe quelle situation réagirait n'importe comment, fusse t il blanc, noir rouge ou jaune.Ne donnez plus de leçons au monde chers amis..balayez devant votre porte. Marine Lepen , au secours..

    Jaber Kamel

    20 h 39, le 01 juin 2013

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