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Liban

Une opération préméditée ?

Pour le second jour consécutif, les services de renseignements de l’armée et la police judiciaire ont poursuivi l’enquête sur l’assassinat des trois soldats à Ersal à la demande du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr.
Citant une source militaire, l’agence al-Markaziya a indiqué que l’enquête préliminaire a montré que l’opération était « préméditée et planifiée dans les moindres détails », précisant que les trois soldats ont été la cible de coups de feu tirés à partir d’un véhicule de type Hummer relayés par des tirs en provenance d’une colline qui surplombait le barrage des militaires.
De même source, on avance l’hypothèse d’une démarche dont l’objectif était de prendre en otages des soldats pour les échanger contre des prisonniers. Les enquêteurs n’écartent pas non plus la possibilité d’une action similaire à celle qui avait visé l’armée à l’entrée du camp de Nahr el-Bared, et dont le but était de tuer l’ensemble des effectifs se trouvant au barrage. Ils évoquent également la thèse selon laquelle les éléments armés auraient été pris par surprise par la troupe qui voulait les soumettre à un contrôle, craignant une opération d’infiltration d’armes.
Revenant sur le film des événements, on précise toujours de même source que cinq hommes armés et en uniforme noir se sont scindés en deux groupes, un premier qui s’est chargé d’attaquer les soldats se trouvant sur la route en tuant deux d’entre eux, puis un troisième soldat venu à leur rescousse, et un second groupe de trois hommes qui a ouvert le feu sur le reste des militaires qui se trouvaient plus loin, déclenchant les affrontements avec les soldats.
Au moment où les hommes armés essayaient de prendre la fuite, un autre groupe armé posté sur une colline avoisinante a tiré des coups de feu pour couvrir le retrait des complices qui ont réussi à s’enfuir à bord du Hummer. L’un d’entre eux a été tué par l’armée qui a ouvert le feu sur le véhicule, assure-t-on de source militaire.
L’institution militaire a inhumé hier les trois soldats, Mohammad Radwan Charafeddine, de Berkayel au Akkar, Moustapha Khaled Hayek de Karsita, à Denniyé, et Ali Adnane Mounzer, de Hoch Halal, dans la Békaa.
Prenant la parole lors des obsèques, les représentants du commandant en chef de l’armée ont rendu hommage aux trois militaires, dénonçant l’agression qui leur a coûté la vie. « Les criminels seront traqués et remis à la justice », a promis le général Kahwagi qui a en outre assuré que l’armée ne restera pas les bras croisés devant les attaques qui visent ses soldats et par là même, le Liban tout entier.
Dans un communiqué, la Ligue des anciens parlementaires a stigmatisé l’agression contre les soldats, soulignant qu’elle atteint également la paix civile. L’ordre des journalistes a dénoncé à son tour l’attaque mettant en garde contre l’existence d’un « complot dangereux qui vise l’institution militaire afin d’y semer la confusion ».
Pour le second jour consécutif, les services de renseignements de l’armée et la police judiciaire ont poursuivi l’enquête sur l’assassinat des trois soldats à Ersal à la demande du commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, le juge Sakr Sakr.Citant une source militaire, l’agence al-Markaziya a indiqué que l’enquête préliminaire a montré que l’opération était...

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