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À La Une - Rencontre

Hagar Hajjar Chémali : de la Maison-Blanche au « Trésor » US

Juste la trentaine, mariée, un bébé en route, exubérante, débordante d’énergie et de vie qu’elle croque à pleines dents, visage ouvert, le sourire toujours aux lèvres, bref la parfaite illustration de gaie comme un pinson...

Devant le « Trésor », une nouvelle phase de sa carrière.

On a donc de la peine à croire que cette jeune femme nommée Hagar Hajjar Chémali vient de là où elle vient : de son bureau à l’impressionnant « Treasury », comprendre le ministère américain des Finances. Et ce n’est pas tout : elle est l’une des conseillères en matière de politique de gestion des infractions financières et des sanctions qui s’ensuivent. Les opérations visées étant le financement du terrorisme, de la drogue, des armes de destruction massive et le blanchiment des capitaux.
Son poste précédent n’en était pas moins impressionnant : elle était en charge de la Syrie et du Liban au sein du Conseil national de sécurité qui opère à la Maison-Blanche.

De cette tâche accomplie durant trois ans, jusqu’en 2012, elle dit : « C’était une extraordinaire expérience. Je devais notamment faire le suivi de l’application de la politique américaine au Liban et en Syrie. Dans ce contexte, j’ai eu l’occasion de travailler sur des dossiers brûlants, dont le Tribunal spécial pour le Liban et la chute du gouvernement de Saad Hariri. Puis le printemps arabe a débuté et j’ai eu la chance d’être témoin de l’histoire en train de se faire pendant que se développait, ici, une politique envers ce “printemps”. La Syrie avait commencé aussi à fortement bouger, et c’était un défi que de cerner ses secousses à la chaîne. »

Les débats politiques, un sport familial
Avec quels bagages est-elle entrée dans le monde des décideurs ? Apres avoir terminé des études de sciences politiques à l’Université de Columbia, elle obtient un MA en affaires internationales en s’étant particulièrement concentrée sur les points suivants : la politique de sécurité internationale, spécifiquement le terrorisme au Moyen-Orient.

Elle explique ainsi son penchant pour la chose publique : « J’ai commencé très jeune à être attirée par la politique, c’est peut-être dans mon sang car, quand ils étaient au Liban, mes parents étaient très impliqués dans ce domaine et, depuis petite, je discutais avec eux de toutes les questions. Ma grand-mère, Andrée Hadad Hajjar (nièce de Michel Chiha), était mon interlocutrice favorite et m’a appris la langue française. Dès l’âge de 14 ans, je savais que je voulais me retrouver dans l’univers des relations internationales et, dans l’un des clubs de mon école, nous jouions à êtres des délégués des Nations unies. »

Côté vie personnelle, Hagar est mariée depuis deux ans et demi à Julien Chémali, conseiller en finance d’origine libanaise, comme elle. À noter que ses parents, Hadi Joseph Hajjar (homme d’affaires) et Mirella Hajjar (historienne d’art, curatrice et photographe), qui vivaient au Liban, s’étaient rendus en visite dans l’État du Connecticut en 1981. Une visite qui s’est prolongée à cause d’un problème de santé dont souffrait sa mère qui a dû donner naissance à Hagar cette même année aux États-Unis, et la famille a fini par se fixer dans le Connecticut. Ce qui fait dire à sa mère : « C’est Hagar qui a ainsi choisi de devenir américaine et de s’immerger dans ce pays des opportunités pour tous, qui l’a mise là où elle est. »

Mais Hagar a aussi choisi de ne pas oublier le pays où elle aurait dû naître : ainsi, elle se rend régulièrement au Liban pour voir des membres de sa famille et pour y passer des vacances.

 

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