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Liban - Le commentaire

Un nouveau gouvernement, d’urgence...

On estime dans certains milieux politiques qu’il est devenu nécessaire de penser à mettre en place un nouveau gouvernement qui serait en mesure de faire face aux événements et aux échéances qui attendent le pays tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.
Le cabinet en place, note-t-on dans ces milieux, a démontré son impuissance sur tous les plans et son maintien, dans l’état où il se trouve, constituerait une vraie menace pour la stabilité politique, sécuritaire et économique du pays. Ce constat prend d’ailleurs une toute autre dimension au lendemain de l’avertissement lancé par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, lorsqu’il a conseillé à tout le monde de ne pas se livrer à de « faux calculs » avec le parti chiite.
Dans ce cadre, on souligne qu’un report des élections législatives jusqu’à septembre ou octobre pourrait ouvrir la voie à la mise en place d’un gouvernement neutre, dont les ministres ne seront pas candidats au scrutin.
Mais s’il est question d’un ajournement menant à une prorogation de la législature du fait de l’absence d’un accord sur une réforme électorale ou bien en raison d’un état sécuritaire contraignant, il faudra alors penser à la formation d’un gouvernement de « salut national » capable d’amortir le choc négatif de la prorogation de la législature en attendant qu’un scrutin puisse être organisé.
Quoi qu’il en soit, on souligne, toujours dans les mêmes milieux, que les principaux états-majors politiques dans le pays devraient prendre conscience, avec le président de la République, de la gravité de l’heure, et aider ce dernier dans sa tâche en mettant de côté leurs différends politiques, partisans ou personnels et en cessant de faire de la politique vindicative.
De fait, il paraît difficile que le gouvernement actuel puisse continuer à assumer de quelconques responsabilités alors qu’il a clairement échoué à maintenir la stabilité et la sécurité à la fois à l’intérieur et à la frontière libano-syrienne. Le prestige du pouvoir politique est au plus bas et il paraît impossible qu’il puisse être rehaussé à l’ombre de ce cabinet. Il faudra en conséquence qu’un nouveau gouvernement ait la capacité de susciter auprès de l’opinion un choc positif qui rétablirait un tant soit peu la confiance ou, à tout le moins, donner le sentiment que le Liban pourra traverser sans casse la phase actuelle et ses périls dus principalement à la situation régionale.
D’ailleurs, ce qu’on est censé attendre de tout nouveau gouvernement, c’est précisément de réussir à mettre en œuvre une vraie politique de distanciation du Liban à l’égard des événements de Syrie, le cabinet actuel ayant terriblement échoué sur ce plan.
Et pour que cette politique puisse mener quelque part, il est nécessaire de travailler à pacifier la frontière entre les deux pays en déployant l’armée libanaise tout le long de cette frontière afin d’empêcher les trafics d’armes et les infiltrations de combattants, en un mot de mettre en œuvre la résolution 1701, dans son aspect relatif à la frontière libano-syrienne, avec l’éventuel concours d’observateurs internationaux.
La Syrie et ses alliés ne devront pas se donner le droit de contester cela s’ils souhaitent réellement que la frontière soit maîtrisée.
Et pour ce qui est de la sécurité à l’intérieur, celle-ci nécessite de la part des principaux protagonistes politiques qu’ils ôtent toute couverture en faveur des contrevenants et qu’ils donnent la possibilité à l’armée et aux FSI de faire respecter la loi par tout le monde et non pas seulement par une partie des Libanais, celle qui, pour le moment, n’a pas d’armes. D’ailleurs, le prestige de l’État est tombé à cause de la prolifération des armes non légales.
On estime dans certains milieux politiques qu’il est devenu nécessaire de penser à mettre en place un nouveau gouvernement qui serait en mesure de faire face aux événements et aux échéances qui attendent le pays tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.Le cabinet en place, note-t-on dans ces milieux, a démontré son impuissance sur tous les plans et son maintien, dans l’état où...
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