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Lifestyle - Art

Après Paris, le Met dévoile son exposition phare à New York

« Impressionnisme, mode et modernité » cherche à montrer les parallèles du style, de l’art et de la mode sur une période de 20 ans.

« Déjeuner sur l’herbe », en 1865-1866, 418 cm × 150 cm, de Claude Monet au Musée d’Orsay, Paris.

Après le succès de Paris avec 1,5 million de visiteurs au Musée d’Orsay, l’exposition phare du printemps, « Impressionnisme, mode et modernité », qui a nécessité quatre ans de travail, « est dévoilée à New York au Metropolitan Museum of Art (Met, jusqu’au 17 mai). « Certaines œuvres sont montrées pour la première fois aux États-Unis », souligne le directeur du Met, Thomas Campbell.
Groupant plus de 80 importantes peintures, cette exposition met en exergue la correspondance entre l’art et la mode à l’époque des impressionnistes. Organisée chronologiquement et thématiquement, l’installation, qui se déroule dans une série de huit galeries, a été conçue dans un « souci d’illustrer le riche dialogue continu entre la mode et l’art dans la peinture impressionniste ». Elle ambitionne de montrer le rôle déterminant accordé à la robe contemporaine dans les scènes de la vie moderne. Cette présentation offre une riche panoplie variée de robes, costumes d’époque, accessoires de mode, éventails, chapeaux, ombrelles, chaussons, corsets, vaisselles, photographies, gravures de mode, estampes populaires, magazines et revues, reflet de ce dialogue entre la mode et l’art.

Pour la première fois à New York
« La présentation à New York est différente de celle du Musée d’Orsay qui a prêté de nombreux tableaux », indique à L’Orient-Le Jour Guy Cogeval, président du Musée d’Orsay et de l’Orangerie, invité d’honneur au lancement de cette manifestation. Il avoue que « les critiques et journalistes français n’ont pas exprimé le même enthousiasme qu’à New York en assimilant la mode et l’art. Mais ce qui m’intéresse, c’est justement de mettre ces thèmes ensemble ».
Représentant des prêts de 40 fonds internationaux et sept départements de conservation du musée, l’exposition montre un sens aigu des impératifs parallèles du style, de l’art et de la mode au cours d’une période de 20 ans. La composante mode de l’exposition avec 16 costumes d’époque et l’impressionnante gamme d’accessoires reflètent bien ce complément aux œuvres exposées telles que les robes à crinoline, les costumes pour hommes exhumés de la richesse du Museum’s Costume Institute, avec des prêts européens et américains. Le tiers de ces prêts est montré pour la première fois à New York, et plus de trois douzaines d’œuvres d’art, de costumes et d’accessoires sont exposés uniquement au Met.

« La dernière mode nécessaire à la peinture »
« La dernière mode... est absolument nécessaire à la peinture. C’est ce qui compte le plus », disait Édouard Manet, 1881. Pour Joris-Karl Huysman, « le peintre moderne est un excellent couturier ». C’est ce qui compte aussi pour le Tout-Paris de la période allant des années 1860 à 1880, où l’impressionnisme arrive à maturité et Paris émerge comme la capitale mondiale de la mode. Avec la montée des grands magasins, l’avènement du prêt-à-porter et la prolifération des revues de mode, les artistes et écrivains à la pointe de l’avant-garde, tels que Manet, Monet, Renoir, Baudelaire, Mallarmé, Stendhal et Zola, jettent un nouveau regard sur la nouvelle robe contemporaine, embrassent la mode comme le signe avant-coureur de la modernité. La nouveauté, le dynamisme, l’allure et l’éphémère des dernières tendances de la mode séduisent la génération d’artistes et d’écrivains qui cherchent à donner à leurs œuvres une nouvelle impulsion riche, nuancée et moderne.

Étude de la vie sociale et moderne
Cette exposition met en exergue l’étonnante étude de la vie sociale et mondaine représentée par un grand nombre d’œuvres d’artistes célèbres de l’époque impressionniste. Elle illustre la réponse des artistes aux diktats de la mode des années 1860, tels le portrait de la future épouse de Monet La robe verte qui figure à la première galerie, la série des modistes de Degas et la vogue de l’agitation énergique peinte par Seurat.
Parmi les points saillants de l’exposition, on compte le magnifique Déjeuner sur l’herbe (1865-1866), et Femmes au jardin de Monet (1866), la Réunion de famille de Bazille (1867), Au conservatoire (Mme Bartholomé), de Bartholomé (1881 environ, sa robe est jumelée avec celle de la personne assise), et 16 autres prêts-clés du Musée d’Orsay, ainsi que Camille de Monet (1866) du musée Kunsthalle de Brême, Lise (Femme à l’ombrelle) de Renoir (1867) de la Folkwang Museum d’Essen, La Parisienne de Manet (1875) du Nationalmuseum, Stockholm, qui voyage pour la première fois au États-Unis ; Rue de Paris, jour de pluie de Caillebotte (1877), et Boutique de modistes de Degas (1882-1886 environ), de l’Institut d’art de Chicago, La Loge de Renoir (1874) de la Courtauld Gallery de Londres, et Dans la loge de Cassatt(1878) du Musée des beaux-arts de Boston.
Organisée par le Metropolitan Museum of Art, le Art Institute of Chicago et le Musée d’Orsay, l’exposition sera présentée ensuite à l’ Art Institute of Chicago. « Après, ce sera le tour de Milan et de Tokyo, qui représentent d’autres centres importants de la mode. Nous présenterons en grande partie les œuvres du Musée d’Orsay », assure à L’Orient-Le Jour son président, Guy Cogeval.
Après le succès de Paris avec 1,5 million de visiteurs au Musée d’Orsay, l’exposition phare du printemps, « Impressionnisme, mode et modernité », qui a nécessité quatre ans de travail, « est dévoilée à New York au Metropolitan Museum of Art (Met, jusqu’au 17 mai). « Certaines œuvres sont montrées pour la première fois aux États-Unis », souligne le directeur du Met,...

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