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À La Une - Syrie

L’opposition unie insiste pour un départ d’Assad avant toute négociation

Brahimi exhorte le Conseil de sécurité à prendre une initiative ; Biden en tournée européenne.

Alors que la guerre fait rage en Syrie, rien de tel pour passer le temps qu’une partie de foot pour ces réfugiés en Turquie. Amir Qureshi/AFP

La Coalition de l’opposition syrienne a affirmé hier que tout dialogue devrait porter sur le départ du régime de Bachar el-Assad, au lendemain d’une déclaration surprise de son chef se disant « prêt » à discuter sous conditions avec des représentants du pouvoir. La Coalition, réunie au Caire, a affirmé dans un communiqué que « toute négociation ou dialogue doit porter sur le départ du régime et de tous ses piliers », ajoutant « accueillir toute solution politique ou effort international visant à atteindre cet objectif ». 


Mercredi, M. Khatib a affirmé qu’« en signe de bonne volonté », il était « prêt à des discussions directes avec des représentants du régime syrien au Caire, en Tunisie ou à Istanbul », tout en posant des conditions dont la principale est la libération des « 160 000 détenus » par le régime. Ces déclarations avaient aussitôt suscité le rejet d’une partie de l’opposition, notamment du Conseil national syrien (CNS), principale composante de la Coalition, qui refuse tout dialogue avant un départ du président syrien du pouvoir.


Walid el-Bounni, porte-parole de la Coalition, a affirmé qu’« il n’y a pas eu de dissensions lors de la réunion, il y a certes eu des éclaircissements apportés quant à la façon dont M. Khatib a fait ses déclarations, mais il n’y a pas eu de dissensions du tout ». Il a ajouté que l’opposition « attendait » de voir les résultats des pourparlers russo-américains. « Nous adopterons alors une position. Il y a une solution qui prend forme et nous nous préparons politiquement à tout ce qui pourra être dit », a-t-il ajouté sans autre précision.
La réunion de l’opposition devra se poursuivre aujourd’hui au Caire pour aborder d’autres sujets liés à la guerre, qui a fait plus de 60 000 morts depuis près de deux ans selon l’ONU et pour laquelle aucune solution n’est en vue en raison des divisions internationales, notamment.

 

(Lire aussi: La minorité turcomane affirme se battre pour la démocratie)

 

Le représentant de l’opposition syrienne en France, Monzer Makhous, avait expliqué « l’assouplissement » de M. Khatib par le fait que ce dernier « se sent une responsabilité particulière de tenter de débloquer la situation devant la catastrophe en Syrie ». Il a précisé que les discussions se feraient sans le président Assad et son entourage qu’il a qualifiés de « criminels de guerre ».


Selon des analystes, l’annonce surprise de M. Khatib traduit sa crainte d’un enlisement du conflit, faute d’une action ferme des Occidentaux pour aider l’opposition en raison de leur inquiétude du rôle croissant des islamistes au sein de la rébellion.
Dans ce contexte, le conflit devrait figurer en tête des préoccupations du vice-président des États-Unis Joe Biden au cours de la tournée européenne qui le conduira à partir d’aujourd’hui en Allemagne, en France et au Royaume-Uni. M. Biden s’entretiendra ainsi samedi de la Syrie avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, le médiateur international Lakhdar Brahimi et le chef de l’opposition syrienne Ahmad Moaz al-Khatib, a indiqué le conseiller du vice-président pour la Sécurité nationale, Tony Blinken.

 

(Lire aussi: Les troupes d’élite du Hezbollah combattent massivement en Syrie, selon l’« International Herald Tribune »)


Parallèlement, Lakhdar Brahimi a exhorté le Conseil de sécurité à prendre une initiative pour mettre fin au conflit meurtrier, a rapporté hier le quotidien arabophone al-Hayat. Le diplomate algérien juge désormais évident qu’aucune des parties au conflit n’est en mesure de mettre fin aux violences. « Je suis en train de discuter avec le Conseil de sécurité et je leur ai expliqué honnêtement que les Syriens sont incapables de négocier et de résoudre eux-mêmes leurs problèmes », a ainsi déclaré Lakhdar Brahimi. « Il n’y a plus d’autre cadre que le Conseil de sécurité pour s’occuper de ce problème et chercher à sauver la Syrie », insiste-t-il. Al- Hayat précise que M. Brahimi a présenté un programme en six points au Conseil de sécurité, dont l’adoption d’un « dialogue de principe » entre le gouvernement et les insurgés, sans aller jusqu’à évoquer un cessez-le-feu.


Enfin, sur le terrain, les combats entre rebelles et soldats ne connaissaient aucun répit sur plusieurs fronts, faisant au moins 47 morts hier selon un bilan provisoire de l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

(Source : agences)

 

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