Le président syrien, Bachar el-Assad, lors d'une prière à l'occasion des cérémonies marquant la naissance du prophète, le 24 janvier 2013, à Damas. AFP/HO/SANA
Le président syrien Bachar el-Assad estime que son armée a repris l’initiative dans la guerre qui ensanglante la Syrie et, selon lui, si Ankara retirait son soutien aux rebelles, le conflit prendrait fin « en deux semaines », a rapporté hier le journal libanais al-Akhbar. Le journal cite ainsi des « visiteurs » au palais présidentiel à Damas, qui rapportent des propos de M. Assad. « L’armée a empêché les hommes armés de prendre le contrôle de provinces entières et leur terrain de jeu se limite à quelques zones frontalières de la Turquie, de la Jordanie et du Liban et à des poches dans la province de Damas, qui sont en train d’être nettoyées », a noté M. Assad, selon le journal. « La capitale est dans une meilleure situation et ses points stratégiques sont toujours sécurisés, en dépit des tentatives d’attaque, notamment la route de l’aéroport », toujours selon les propos de M. Assad rapportés par al-Akhbar. « Les groupes armés financés par l’étranger ont subi des coups durs » sur le terrain, a encore souligné M. Assad, et ont été visés par une campagne internationale avec « surtout l’inscription par les États-Unis du Front al-Nosra sur leur liste des organisations terroristes ». Le président syrien estime également que la Russie ne va pas lui retirer son soutien, car par sa position « elle se défend elle-même, et non pas le régime en Syrie ».
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Entre-temps sur le terrain, les violences se poursuivaient hier.
Ainsi, de violents combats entre les forces du régime et des rebelles avaient lieu dans le quartier de Qadam dans le sud de Damas. Des combats avaient aussi lieu près d’un bâtiment de la défense aérienne à al-Mliha, tandis que l’aviation menait des raids sur Deir al-Assafir et survolait la Ghouta orientale, une région de vergers où les rebelles ont établi leurs bases arrière. Plusieurs roquettes se sont également abattues sur le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk. De son côté, l’agence SANA affirmait que l’armée a « tué et blessé des terroristes (terme par lequel le régime désigne les rebelles) qui pratiquaient le meurtre, le sabotage et le vol à Daraya ».
À Deir ez-Zor, les rebelles menaient une vaste offensive dans la ville. « De violents combats opposent rebelles et soldats près d’un siège de la sécurité politique dans le cadre de l’opération “Aube de la libération” lancée par les insurgés dimanche matin », a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Au cours de cette offensive, « les rebelles ont pris un barrage de l’armée, ainsi que la zone d’al-Jisr », et ont mis la main sur des armes et des munitions. Pour tenter de desserrer l’étau des rebelles autour de la ville, l’artillerie du régime pilonnait la zone également survolée par l’aviation. Et à Homs, le quartier rebelle de Khaldiyé a été bombardé.
Par ailleurs, sur son compte Twitter, le Front al-Nosra a revendiqué l’attentat à la voiture piégée perpétré le 21 janvier à Salamiyé dans la province de Hama, dans lequel 42 personnes ont été tuées. Al-Nosra affirme que « le héros Abou Abd al-Najjar al-Najdi s’est fait exploser dans un camion rempli de 3,5 tonnes d’explosifs (...) près d’une fabrique de tapis abandonnée, habitée par des dizaines de chabbiha », les miliciens prorégime.
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