En dépit du fait que les lois évoluent au rythme de la connaissance et du progrès, elles allaient dans le même sens que la morale. Depuis quelques années, leurs chemins divergent. La conception de la vie telle que nous l’avons connue est en train de changer. De cause à effet, ce début de siècle voit de plus en plus des foyers avec des mères célibataires élever seules leur enfant sans la référence d’un père. Plus tard, avec l’avancée des recherches biologiques et génétiques, la découverte de l’ADN et son utilisation dans la médecine sont apparues, en 1990, plusieurs applications dans différents domaines médicaux à partir de cellules souches. Certaines positives, comme la régénérescence des tissus, la reconstruction d’organes ; d’autre équivoques comme le clonage. Jusqu’à aujourd’hui, l’utilisation des cellules souches crée une polémique, dans la mesure où ces cellules proviennent d’un embryon humain qui, après utilisation, est nécessairement détruit. De plus en plus, dans certains pays, prolifèrent les banques de sperme. L’insémination artificielle y est légalisée alors qu’apparaissent des signes abusifs de cette loi, et l’on ne peut exclure la naissance de centaines d’enfants à partir d’un même donneur... Il est malheureux de constater la divergence que prennent les chemins de la déontologie et de la science.
Sous le prétexte du respect de l’égalité, plusieurs pays d’Europe, dont certains catholiques comme l’Espagne, instituent le mariage gay, soit entre deux personnes du même sexe. Actuellement, en France, le président Hollande (vivant en concubinage à l’Élysée, père de quatre enfants d’une précédente liaison) insiste pour faire débattre de cette loi à l’Assemblée nationale, alors qu’une grande majorité de Français fait appel à un référendum populaire et se refuse donc à prendre le tournant qui changera la face de l’humanité. La législation pour l’adoption d’un enfant par un couple homosexuel est en cours. La nouvelle génération d’enfants aura au minimum deux pères ou deux mères. Si c’est un couple homosexuel qui adopte un enfant, ce dernier aura trois papas (avec le père biologique) et une maman. Vice-versa pour les couples de lesbiennes. Ainsi, avec la PMA (Procréation médicalement assistée) qui est le don de sperme par l’intermédiaire d’un donneur, et la GPA (Gestation pour autrui) par une mère-porteuse, l’évolutionnisme humain, réceptacle de l’histoire, atteint un point de non-retour. Si les lois actuelles ne corrigent pas la trajectoire, nous aurons dans quelques décennies une vision bien étrange de la famille. Les générations futures vivront dans une société fragmentée, avec un vice de forme dans leur statut.
Je n’ai pas encore parlé de la technologie qui se substitue à l’élément humain. Des ordinateurs qui prennent la place des livres dans les écoles... Des cellulaires entre les mains d’enfants de sept ans seuls à la maison avec les robots domestiques. Les États du Colorado et de Washington viennent de légaliser l’utilisation du cannabis. Un million d’emplois a été créé à l’assaut de ce commerce. Déjà ont commencé la mise en bouteille de boissons fraîches avec 40 % de cannabis (sans commentaires ! J’imagine la polémique nationale sur la culture du haschisch à laquelle fait face le gouvernement périodiquement). Quel que soit le domaine que l’on aborde, il semble subitement prendre un autre visage (et un grand virage !), un visage inconnu, comme s’il avait ôté son masque. Le masque de la retenue, de l’éthique, de l’hérédité. Le monde est en mutation, et l’être humain en rupture d’identité. Avec le réchauffement climatique, dans cinquante ans, notre planète ressemblera à tout sauf à la terre. Adieu ma bonne vieille terre ! Bien sûr, c’est la fin de notre monde !
Je voudrais remercier Dieu d’être née dans mon pays que j’aime. Malgré sa politique équivoque, ses dirigeants qui ne sont jamais d’accord entre eux, ses institutions branlantes, j’aime le Liban de mes aïeux, de la famille, du terroir. Ce Liban-message, rencontre des religions, qui adore Dieu et en est fier. Sous son ciel bleu, loin des pérégrinations laïques du progrès, et sous l’égide de nos lois archaïques, nous avons encore (heureux paradoxe) le temps de demeurer nous-mêmes.
commentaires (5)
les scientistes sont gens détestablement dangereux...ce n''est pas parcequ'une découverte est scientifiquement attestée qu'elle est bonne...on ose à peine imaginer ce qu'un Hotler aurait fait avec la procréation assistée,ou les manipulations génétiques....que des grands blonds aux yeux bleus...les neuneus de la "science" feraient bien d'y penser!
GEDEON Christian
10 h 19, le 30 janvier 2013