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Ély Dagher, artiste engagé et touche-à-tout de l’art audiovisuel

À 27 ans, Ély a fait un bon bout de chemin. Illustrations, photographies, courts métrages ou encore installations audiovisuelles, l’artiste a la tendance éclectique.

Passant d’un support à l’autre pour interroger la ville, la gestion des ressources ainsi que la place des archives dans la mémoire collective, le jeune homme met en scène dans son court métrage d’animation, Beirut –
prix du Festival libanais en 2009 et lauréat du Bitfilm Festival à Hambourg –,
une atmosphère chaude, indéfinie et futuriste où l’eau fait cruellement défaut.
Inspiré par l’écrivain Jorge Luis Borges, l’auteur et réalisateur Chris Marker, l’artiste Johan Grimonprez, mais aussi la ville, l’espace et tout ce qui est un peu kitsch, Ély s’intéresse de près aux annales de la ville et à la préservation de ses archives. « Les mémoires et monuments de la guerre m’ont toujours fasciné. En effectuant mes recherches, j’ai découvert Jacques Derrida ainsi que ses archives sur Freud et mesuré alors l’importance de l’archivage sur la formation de nos mémoires », explique-t-il. Ély regrette l’absence de livres relatant l’authenticité de l’histoire de la guerre libanaise, la déformation des vérités historiques induite par l’absence de vestiges, seuls à même, selon lui, de « parler l’histoire ». C’est lors de la destruction du Holiday Inn que lui vient l’idée de faire des investigations plus poussées sur ce site. « J’ai interviewé beaucoup de gens au centre de recherche UMAM et visualisé plusieurs vidéos d’al-Jazira. Ensuite, j’ai réalisé une installation audiovisuelle –
(http : //elydagher.com/Elydagher/) – composée de projecteurs diapos et accompagnée d’un récit relatant
les évènements, avec quelques coupages donnant la parole
à d’anciens miliciens »,
explique Ély.

De l’illustration à l’animation
Après avoir obtenu deux licences de l’ALBA, l’une en publicité et illustration et l’autre en animation, le jeune homme se lance en 2009 dans un master en nouveaux médias et étude de l’art au Goldsmiths College de Londres. Alors que ses premières amours vont à l’illustration et la photo, la transition vers l’animation ne tarde pas à se manifester. « Ce n’est pas l’inspiration du médium qui prévaut, mais l’idée même que je voulais développer qui m’a conduit vers la vidéo », confie-t-il.
Outre quelques projets commerciaux, Ély se concentre désormais sur des productions purement artistiques. Ainsi, il réalise la couverture d’un album du groupe « Incompétents ».
Actuellement, le jeune homme travaille sur une série d’illustrations et rédige un court métrage autobiographique sur la découverte de Beyrouth, qu’il a adoptée à seize ans et dont il envisage de rassembler d’anciennes photos dans un site web interactif.

Site web de l’artiste :
http ://beaverandbeaver.com/
Passant d’un support à l’autre pour interroger la ville, la gestion des ressources ainsi que la place des archives dans la mémoire collective, le jeune homme met en scène dans son court métrage d’animation, Beirut – prix du Festival libanais en 2009 et lauréat du Bitfilm Festival à Hambourg –, une atmosphère chaude, indéfinie et futuriste où l’eau fait cruellement...

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