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Depardieu, le Russe...

Gérard Depardieu en compagnie de Vladimir Poutine en 2010 à Saint-Pétersbourg. Alexei Nikolsky/RIA Novosti/Pool/Archives/Reuters

Le président Vladimir Poutine a accordé hier la citoyenneté russe à Gérard Depardieu, un coup d’éclat au sein de la polémique provoquée en France par l’exil fiscal de cet acteur, très connu en Russie et dans toute l’ex-URSS.
« Vladimir Poutine a signé un décret accordant la citoyenneté russe au Français Gérard Depardieu », a annoncé le Kremlin dans un bref communiqué, faisant référence à un article de la Constitution russe, précisant que le président a le droit d’accorder, selon sa volonté, la citoyenneté russe à des étrangers.

 

Cette décision, particulièrement rare en Russie, intervient alors que l’acteur français, passionné par la culture russe et interprète en 2011 du mystique Raspoutine dans une production franco-russe, a menacé récemment de renoncer à son passeport français pour protester contre les augmentations d’impôts visant les plus riches en France. La star de 64 ans a déjà annoncé qu’elle comptait s’installer à Néchin, un village belge proche de la frontière française connu pour abriter de riches expatriés, où il a acheté une propriété, un exil fiscal qui suscité de nombreuses critiques en France.


Gérard Depardieu n’a pas immédiatement réagi à l’annonce de M. Poutine et à ses implications, s’il décidait de s’installer en Russie. Il avait annoncé dimanche que la décision du Conseil constitutionnel français de censurer la taxation à 75 % des contribuables les plus aisés « ne changeait rien » à sa décision de s’installer en Belgique. En décembre déjà, M. Poutine, soucieux de montrer que le régime fiscal en Russie, où l’impôt sur le revenu est de 13 % pour tous, est plus intéressant pour le milieu des affaires, avait annoncé être prêt à accorder un passeport à Gérard Depardieu si celui-ci le souhaitait.


Très célèbre en Russie, Depardieu apparaît régulièrement dans diverses publicités, notamment pour la banque Sovietski, pour une marque de ketchup et pour un magasin d’alimentation. Fan autoproclamé de la culture russe, en particulier de l’œuvre de l’écrivain Dostoïevski, il assiste également régulièrement à des galas et événements mondains en Russie.


Mais l’acteur, connu pour ses frasques, s’est également fait remarquer pour son implication dans des projets et événements controversés dans l’ex-URSS. En octobre dernier, il a ainsi participé à des célébrations officielles à Grozny, capitale de la Tchétchénie, au cours desquelles il avait lancé : « Gloire à la Tchétchénie, gloire à Kadyrov », en s’affichant aux côtés de Ramzan Kadyrov, n° 1 de cette république, accusé de multiples exactions par les défenseurs des droits de l’homme. Ce dernier s’est d’ailleurs dit prêt à accueillir Depardieu dans cette république instable du Caucase.

 

Récemment, Depardieu a enregistré une chanson avec Gulnara Karimova, la fille aînée du président ouzbek Islam Karimov, au pouvoir depuis 1989 et très critiqué par les Occidentaux pour son bilan en matière de droits de l’homme. Et l’acteur devrait de surcroît jouer dans une série ouzbèke, qu’elle coécrit, sur les origines de la soie d’Asie centrale entre le Ve et le VIe siècle.

 

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