Rechercher
Rechercher

À La Une - Conflit

Syrie : Les rebelles à l'assaut des aéroports d'Alep et d'Idleb

Des centaines de combattants du Front jihadiste al-Nosra et des brigades islamistes d'Ahrar al-Cham affrontent l'armée.

Les rebelles syriens, lors des combats pour la prise de l'aéroport militaire de Taftanaz, dans le nord de la province d'Idleb, le 2 janvier 2013. REUTERS/Ismail Al-Taftanazi/Shaam News Network/Handout

Des rebelles syriens ont lancé jeudi avant l'aube des offensives contre les troupes chargées de la protection de l'aéroport international d'Alep, fermé à cause de ces violences, et un aéroport militaire de la province d'Idleb, dans le nord du pays.

 

Des centaines de combattants du Front jihadiste al-Nosra et des brigades islamistes d'Ahrar al-Cham affrontaient l'armée, appuyée par l'artillerie, autour de l'aéroport militaire de Taftanaz, dans le nord de la province d'Idleb, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La veille, ils avaient pu pénétrer dans l'aéroport en faisant exploser une voiture piégée devant l'entrée, avant d'être refoulés par l'armée, selon l'ONG basée en Grande-Bretagne.

 

De son côté, une source militaire à l'intérieur de l'aéroport a affirmé à l'AFP que les combats se déroulaient "depuis 48 heures sans arrêt", ajoutant que l'explosion causée par les rebelles leur avait permis de "s'infiltrer à l'intérieur de l'aéroport". Les troupes chargées de la protection de l'aéroport sont ensuite parvenues à tuer "un grand nombre de (combattants) infiltrés, les obligeant à ressortir de l'enceinte", a ajouté cette source sous le couvert de l'anonymat, précisant que les combats se poursuivaient désormais hors de l'aéroport.

 

Des combats entre rebelles et soldats se sont également déroulés dans la nuit dans le périmètre de l'aéroport d'Alep, premier aéroport international a avoir été fermé depuis le début de la révolte en mars 2011, alors que les rebelles ont assiégé la brigade 80 en charge de sa protection, selon l'OSDH.

 

(Lire aussi : Moscou se prépare à l'ère post-Assad)

 

A Alep même, l'armée a poursuivi ses bombardements sur le quartier de Sakhour (est) ainsi que sur les villes de Marea et d'Azaz proches de la Turquie, selon l'OSDH.

 

Dans l'Est, trois rebelles sont morts dans des combats près de l'aéroport militaire de Deir Ezzor, alors que des affrontements ont éclaté près de la capitale de la province.

L'opposition armée contrôle déjà une grande partie de la zone située entre la ville de Deir Ezzor et la frontière irakienne, notamment l'aéroport de Hamdane dans la ville frontalière de Boukamal.

 

Des heurts ont également éclaté au nord de Damas, alors que les troupes poursuivaient le bombardement de Daraya, au sud-ouest de la capitale. Dans la banlieue sud-est, l'armée a bombardé la localité de Beit Sahem proche de la route de l'aéroport de Damas, ainsi que Mliha, où la veille un raid aérien visant une station d'essence avait fait au moins 12 morts, selon l'OSDH qui se base sur un large réseau de militants et de médecins.

 

(Lire aussi : Moscou organise un exercice naval majeur en Méditerranée)

 

Mercredi, 219 personnes ont péri en Syrie, dont 115 civils, 57 rebelles et 47 soldats. Parmi elles, 102 ont trouvé la mort à Damas et dans sa périphérie, selon l'OSDH. Le même jour, les Nations unies avaient annoncé un bilan de plus de 60.000 morts dans le conflit qui fait rage depuis plus de 21 mois en Syrie.

 

Ce nombre a été jugé "bien plus élevé qu'attendu et réellement choquant" par la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Navi Pillay. Mais pour Karim Bitar, directeur de recherche à l'Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), ce chiffre pourrait "ne pas faire de différence au niveau diplomatique". "Toutes les grandes puissances ont leurs propres objectifs et elles semblent avoir décidé que les risques d'une intervention l'emportaient sur les avantages, donc je ne pense pas que ce nouveau chiffre apportera une réponse internationale plus énergique", estime-t-il.

De plus, souligne ce spécialiste du Moyen-Orient, "le monde est désormais comme anesthésié, insensible face à ces chiffres, cela devient une statistique, chaque jour, 150 ou 200 morts de plus. Comme le disait Staline, +un mort est une tragédie, un million de morts est une statistique+".

 

Les violences ont été huit fois plus meurtrières en 2012 qu'en 2011, selon l'OSDH, Mme Pillay dénonçant "une prolifération de crimes graves par les deux parties, y compris des crimes de guerre et, très probablement, des crimes contre l'humanité".

 

La Syrie a basculé dans la guerre civile après que cette révolte populaire violemment réprimée par le régime se soit militarisée, et les combats opposent désormais les soldats à des déserteurs aidés par des civils ayant pris les armes mais aussi des jihadistes venus de l'étranger.

 

L'OSDH a, pour sa part, recensé et identifié plus de 46.000 morts en 21 mois, mais ne compte ni les milliers de personnes disparues ou en détention ni la plupart des morts parmi les "chabbihas", les miliciens du régime de Bachar el-Assad, ni les combattants étrangers. De plus, "les rebelles et l'armée ne révèlent pas le nombre de morts dans leurs rangs pour ne pas porter un coup au moral des troupes", a expliqué à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, qui estime qu'en totalisant toutes ces catégories, le nombre de morts pourrait dépasser les 100.000.

 

Reportage

Dans l'atelier de fabrication d'armes des rebelles syriens


La vieille ville d'Alep est devenue un champ de ruines

 

Rétrospective

Syrie : Une année de larmes et de sang
Des rebelles syriens ont lancé jeudi avant l'aube des offensives contre les troupes chargées de la protection de l'aéroport international d'Alep, fermé à cause de ces violences, et un aéroport militaire de la province d'Idleb, dans le nord du pays.
 
Des centaines de combattants du Front jihadiste al-Nosra et des brigades islamistes d'Ahrar al-Cham affrontaient l'armée, appuyée par...

commentaires (4)

Mais qu'est-ce que les moult Minoritaires de ces Contrées ya hassértéhhh, vont bien pouvoir finalement faire de ce lionceau Baassdiot maintenant que la Fin approche !

Antoine-Serge KARAMAOUN

23 h 39, le 03 janvier 2013

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Mais qu'est-ce que les moult Minoritaires de ces Contrées ya hassértéhhh, vont bien pouvoir finalement faire de ce lionceau Baassdiot maintenant que la Fin approche !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    23 h 39, le 03 janvier 2013

  • Bon, Ils n'ont pas pu établir en presque 2 ans des zones sures pour héberger les conseils dits nationaux qui se succède comme des nénufars détachés sur la rivière, fabriqués par et à l'étranger. Alors ils essaient de passer inutilement par la force du désespoir au cri désormais notoire d'allahouakbar sur les aéroport pour obtenir un minimum de mouvement trompe-l'œil à offrir au sakr du Liban et au colossale appui financier politique et militaire de leur mandataires afin de donner un peu de justification à cet appui pour qu'il ne cesse point. Je pense qu'ils n'iront pas à la table de négociations avec plus de cartes en mains... Bien au contraire!

    Ali Farhat

    14 h 57, le 03 janvier 2013

  • Une guere civile qui semble longue et sans horizons . Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    09 h 35, le 03 janvier 2013

  • Des brigades islamistes... On ne parle presque plus du commun des insurgés... Les choses ont pris une mauvaise tournure, d'ailleurs en vue dès le début... Le tour des pourvoyeurs pointe à l'horizon...

    SAKR LEBNAN

    08 h 18, le 03 janvier 2013

Retour en haut