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Les Jeudis Cinéma, un rendez-vous mensuel avec le 7e art

Un jeudi par mois, l’Institut français du Liban, en partenariat avec l’Université antonine et le quotidien « an-Nahar », donnent rendez-vous aux cinéphiles pour découvrir une sélection de films ayant marqué les vingt dernières années du cinéma français.

« Les Mains en l’air » de Romain Goupil sera projeté à l’IF, salle Montaigne, le jeudi 13 décembre.

À l’heure où le cinéma français souffre de l’hégémonie des films américains, à l’heure où même la francophonie accuse un net recul chez les nouvelles générations libanaises, une initiative pour encourager les jeunes et les amoureux du 7e art à se tourner vers le cinéma français voit le jour. Depuis le 11 octobre passé, et sur une idée de Georges Hachem, réalisateur, metteur en scène et chef du département de cinéma à l’Université antonine, l’Institut français présente une fois par semaine dans le cadre de son ciné-club un film phare des vingt dernières années en France.
Les étudiants d’aujourd’hui ont une culture cinématographique très restreinte, limitée, ou presque, au cinéma américain qui envahit les salles. Partant de ce constat, Georges Hachem a voulu sensibiliser ses étudiants, ainsi qu’un public cinéphile, à un cinéma récent reconnu et moins accessible. «Le cinéma français gagnerait à être plus connu, surtout dans un pays comme le Liban qui se veut francophone. Les Jeudis Cinéma sont l’occasion pour les étudiants de l’UPA, mais aussi pour des cinéphiles du grand public, de voir en copie 35mm des films français qui ne seront jamais projetés dans un circuit commercial au Liban, explique Georges Hachem. C’est l’opportunité également de pouvoir débattre d’un film après sa projection.» Car chaque film est suivi d’une rencontre-débat animée par Georges Hachem et le journaliste, critique de cinéma, Hauvik Habechian. «Il ne s’agit pas, lors de ces débats, de commenter le film par un “ j’aime” ou “je n’aime pas”, poursuit M. Hachem, l’idée est de pouvoir approfondir la réflexion autour de la construction du film, du scénario, des personnages et du thème traité.»

Une programmation pointue
Tout au long de l’année académique, les films projetés lors des Jeudis Cinéma et qui sont par ailleurs des films primés à des festivals sont programmés par cycle. Le premier cycle aborde le thème de l’immigration en France, avec trois films traitant de ce sujet mais à travers trois histoires différentes, sous trois angles et trois genres cinématographiques différents. Le premier, La Faute à Voltaire, de Abdellatif Kechiche, est une chronique sociale actuelle, Depuis qu’Otar est parti de Julie Bertucelli est un conte des temps modernes alors que le troisième film, Les Mains en l’air, de Romain Goupil, est une fable politique. « Les échanges lors des débats porteront ainsi à approfondir la réflexion et développer, par une approche cohérente, le thème traité à travers des signes qu’on retrouve d’un film à l’autre», explique Georges Hachem, qui parle alors de rendez-vous avec les cinéphiles pour faire évoluer le débat d’une rencontre à l’autre.
Début 2013, le cycle suivant portera sur l’œuvre d’un cinéaste majeur de ces vingt dernières années. Il s’agira alors d’explorer à travers trois de ses films l’univers d’un auteur. Le cinéaste sera l’invité des Jeudis Cinéma pour rencontrer les étudiants et le noyau de cinéphiles qui se forme autour de ces rencontres, et débattre avec eux de son travail.

Une manière différente de regarder les films
Jeudi 15 novembre, 19h00, salle Montaigne. Une salle devenue presque mythique. Beaucoup d’amoureux du 7e art, dont Georges Hachem lui-même, ont fréquenté son ciné-club pendant longtemps. Dans la salle, un public majoritairement composé d’étudiants de l’Université antonine. Il y a aussi des élèves en langue française de l’IF venus mettre en pratique leur cours et des cinéphiles du grand public. Joe, Éléonore et le père Charbel sont en 2e année d’audiovisuel. Ils apprécient ces rencontres parce qu’elles leur apportent «une culture cinématographique plus vaste et une manière de regarder les films différemment».
Patrick, quant à lui, n’est pas étudiant en audiovisuel, mais il vient avec ses camarades assister à ces films pour parfaire son français.
Générique fin. Les lumières se rallument. Le débat démarre timidement puis les étudiants se lancent, chacun y allant de sa vision, et une interaction naît alors, donnant lieu à un échange très enrichissant. Vive le cinéma!

Zéna CHAMOUN

Prochaine projection : jeudi 13 décembre, 19h00, Salle Montaigne, Les mains en l’air, de Romain Goupil.
À l’heure où le cinéma français souffre de l’hégémonie des films américains, à l’heure où même la francophonie accuse un net recul chez les nouvelles générations libanaises, une initiative pour encourager les jeunes et les amoureux du 7e art à se tourner vers le cinéma français voit le jour. Depuis le 11 octobre passé, et sur une idée de Georges Hachem,...

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