Signe de la situation sécuritaire précaire qui régnait encore dans la zone quelques heures après le retrait des rebelles, un camp de déplacés situé à une dizaine de km de Goma, dans le village de Mugunga, s’est fait attaquer dans la nuit de samedi à dimanche. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) n’a signalé aucun mort, mais des cas de viols et de pillages lors de l’attaque par des hommes armés non identifiés. Selon le responsable du camp, Eraston Ngulu Ndibito, les hommes armés portaient « des mitraillettes et des lance-roquettes ». Lui-même a parlé de « six cas de viols ». Les déplacés, eux, attendaient hier nerveusement une distribution de nourriture.
Également signe de la tension qui règne cette fois-ci à Kinshasa, la diffusion de Radio Okapi, une radio nationale parrainée par l’ONU, a été brouillée dans la capitale, un fait inédit depuis le lancement de la station il y a dix ans. Pour l’un des rédacteurs en chef de la station, qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat, la mesure serait intervenue en raison de la diffusion jeudi d’une interview de Jean-Marie Runiga, le chef politique du M23.
Les policiers poursuivaient hier leur déploiement dans Goma, 24 heures après le repli des rebelles du M23 de cette ville stratégique. L’armée, dont le retour avait été annoncé pour hier, n’est toujours pas arrivée dans la capitale du Nord-Kivu et n’est désormais plus attendue avant cet après-midi. Ce retard s’expliquerait par le long trajet que doit parcourir...
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