Au moins 70 tués
D’autre part, l’armée a repris ses bombardements aériens et terrestres sur le sud de Damas et la campagne environnante, principale base arrière des rebelles dans la région de la capitale, selon l’OSDH. Ces opérations interviennent au lendemain d’un tir d’obus de mortier sur Abou Roummané, quartier cossu où sont situées les ambassades à Damas et jusqu’ici épargné, qui a fait un mort et trois blessés, selon une source officielle et l’OSDH. Ce tir a semé la panique parmi les habitants qui, jusqu’ici, entendaient la guerre sans la voir. « Vous n’imaginez pas la peur qui m’a saisi quand j’ai entendu le bruit de l’explosion. Personne n’imaginait que cela arriverait dans ce quartier », a confié un habitant. Un passant a également lâché : « Désormais tout le monde prie avant de sortir de chez lui, car personne ne sait s’il reverra sa maison. Il y a des barrages (militaires) partout, mais cela n’empêche pas les obus de tomber. Vous en avez la preuve devant vous ! »
Selon un bilan provisoire de diverses sources, les violences ont fait au moins 70 morts hier, au lendemain de la mort de 117 personnes. Plus de 39 000 personnes ont péri depuis le début du conflit en mars 2011.
Succès diplomatique
Par ailleurs, alors que l’Union européenne n’a pas tranché la question d’une levée d’un embargo sur les armes en Syrie, le ministre français des Affaires étrangères a affirmé que Paris, en pointe dans le soutien à la rébellion, ne violait pas ce blocus en vigueur depuis mai 2011.
« Est-ce qu’on livre ou pas des armes et est-ce qu’on viole l’embargo, la réponse est non », a déclaré Laurent Fabius.
Sur le plan diplomatique, la nouvelle Coalition de l’opposition a obtenu un nouveau succès, Londres l’ayant reconnue comme « seul représentant légitime du peuple syrien », comme l’ont déjà fait Ankara, Rome, les monarchies du Golfe et la France.
Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a estimé « qu’il est grandement dans l’intérêt de la Syrie, de la région et du Royaume-Uni que nous soutenions (la Coalition) et que nous ne laissions pas de place aux groupes extrémistes », ajoutant qu’il avait demandé à l’opposition de nommer un représentant au Royaume-Uni.
(Sources : agences
et rédaction)