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À La Une - Révolte

L’armée syrienne met fin au siège de sa base de Cheikh Souleimane

La France dément livrer des armes à l’opposition.

La base 46 dans la région d’Alep. Hier, les rebelles s’y organisaient après l’avoir conquise il y a trois jours.      Hervé Bar/AFP

L’armée syrienne a mis fin hier à plusieurs semaines de siège autour de sa base de Cheikh Souleimane dans le nord du pays, en grande partie tenue par les rebelles. Au moins 25 insurgés ont péri dans les combats autour de Cheikh Souleimane, à environ 25 km au nord-ouest d’Alep, notamment parce que les abords de la base étaient minés et parce que l’aviation a mené des bombardements, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Cheikh Souleimane est désormais le seul obstacle à la « libération » quasi complète d’une large zone allant de la frontière turque jusqu’à Alep par les rebelles, qui ont pris il y a trois jours une autre base de la région, la base 46, depuis laquelle le régime bombardait les localités environnantes. Hier, les rebelles s’organisaient sur cette immense base, mettant notamment la main sur une quinzaine de chars et de blindés de fabrication soviétique, des armes et des munitions qu’ils ont ensuite ramenés dans leurs bases arrière proches de la frontière turque.

Au moins 70 tués
D’autre part, l’armée a repris ses bombardements aériens et terrestres sur le sud de Damas et la campagne environnante, principale base arrière des rebelles dans la région de la capitale, selon l’OSDH. Ces opérations interviennent au lendemain d’un tir d’obus de mortier sur Abou Roummané, quartier cossu où sont situées les ambassades à Damas et jusqu’ici épargné, qui a fait un mort et trois blessés, selon une source officielle et l’OSDH. Ce tir a semé la panique parmi les habitants qui, jusqu’ici, entendaient la guerre sans la voir. « Vous n’imaginez pas la peur qui m’a saisi quand j’ai entendu le bruit de l’explosion. Personne n’imaginait que cela arriverait dans ce quartier », a confié un habitant. Un passant a également lâché : « Désormais tout le monde prie avant de sortir de chez lui, car personne ne sait s’il reverra sa maison. Il y a des barrages (militaires) partout, mais cela n’empêche pas les obus de tomber. Vous en avez la preuve devant vous ! »
Selon un bilan provisoire de diverses sources, les violences ont fait au moins 70 morts hier, au lendemain de la mort de 117 personnes. Plus de 39 000 personnes ont péri depuis le début du conflit en mars 2011.

Succès diplomatique
Par ailleurs, alors que l’Union européenne n’a pas tranché la question d’une levée d’un embargo sur les armes en Syrie, le ministre français des Affaires étrangères a affirmé que Paris, en pointe dans le soutien à la rébellion, ne violait pas ce blocus en vigueur depuis mai 2011.
« Est-ce qu’on livre ou pas des armes et est-ce qu’on viole l’embargo, la réponse est non », a déclaré Laurent Fabius.
Sur le plan diplomatique, la nouvelle Coalition de l’opposition a obtenu un nouveau succès, Londres l’ayant reconnue comme « seul représentant légitime du peuple syrien », comme l’ont déjà fait Ankara, Rome, les monarchies du Golfe et la France.
Le chef de la diplomatie britannique, William Hague, a estimé « qu’il est grandement dans l’intérêt de la Syrie, de la région et du Royaume-Uni que nous soutenions (la Coalition) et que nous ne laissions pas de place aux groupes extrémistes », ajoutant qu’il avait demandé à l’opposition de nommer un représentant au Royaume-Uni.
(Sources : agences
et rédaction)
L’armée syrienne a mis fin hier à plusieurs semaines de siège autour de sa base de Cheikh Souleimane dans le nord du pays, en grande partie tenue par les rebelles. Au moins 25 insurgés ont péri dans les combats autour de Cheikh Souleimane, à environ 25 km au nord-ouest d’Alep, notamment parce que les abords de la base étaient minés et parce que l’aviation a mené des bombardements,...
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