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À La Une - Violences

Gaza, "un film d'horreur devenu réalité"

Les bombardements de l’armée israélienne font 40 morts ; le siège du gouvernement Hamas détruit.

Des Palestiniens marchant au milieu des débris d'une usine en feu à Gaza. Marco Longari/

Des bombardements israéliens intensifs sur la bande de Gaza ont fait samedi dix morts et détruit le siège du gouvernement du Hamas.

 

Depuis le lancement mercredi de l'opération militaire israélienne "Pilier de défense", 43 personnes - 40 Palestiniens et trois Israéliens - ont péri et plus de 400 autres, dont environ 385 Palestiniens, été blessées.

 

Outre le siège du gouvernement du Hamas, les raids ont visé le quartier général de la police à Gaza, l'Université islamique et le stade "Palestine", la principale enceinte sportive de Gaza. Les raids israéliens se poursuivaient par intermittences samedi soir, selon des journalistes de l'AFP.

 

Le bâtiment de deux étages du Hamas a été entièrement détruit. Samedi matin, l'odeur de poudre était encore perceptible et la poussière emplissait l'air autour des papiers et des morceaux de meubles qui finissent de se consumer.

 

Dans le quartier, l'attaque a provoqué la panique. "C'est un film d'horreur devenu réalité", affirme Soha, 18 ans, qui a été blessée par des éclats de verre dans son lit. "C'est un miracle d'être encore en vie".

 

Une porte-parole militaire israélienne a fait état de "plus de 830 frappes" contre Gaza depuis mercredi. Dans le même temps, au moins 610 roquettes ont été tirées depuis la bande de Gaza contre Israël, dont 230 ont été interceptées par le système antimissile "Iron Dome".

 

(Lire aussi : Avec Iron Dome, chaque tir de batterie revient à environ 50.000 dollars)

 

Pour la troisième journée consécutive, les sirènes d'alerte ont retenti samedi après-midi à Tel Aviv. Peu après, une nouvelle batterie anti-missile Iron Dome, installée dans la matinée dans la région de Tel Aviv, a intercepté une roquette.

Le tir a été revendiqué par la branche armée du Hamas, les Brigades Ezzedine al-Qassam, qui a affirmé avoir lancé une roquette Fajr 5 contre la métropole israélienne. Jeudi et vendredi, trois roquettes étaient tombées dans la région de Tel-Aviv, capitale économique d'Israël, dont deux en mer.

 

Vendredi, la confrontation avait franchi vendredi une étape supplémentaire avec le tir d'une roquette tombée sans faire de victime en Cisjordanie, à cinq kilomètres au sud-ouest de Jérusalem. C'était la première fois qu'une roquette tirée de la bande de Gaza tombait si près de la Ville Sainte, à environ 65 km de l'enclave palestinienne.

 

Quelque 20.000 réservistes de l'armée, rappelés en urgence, se trouvaient samedi matin dans leurs unités, selon l'armée. Le cabinet de sécurité israélien a approuvé vendredi la mobilisation de 75.000 réservistes, mais cette décision doit encore recevoir l'aval du Conseil des ministres dimanche.

 

View Tirs de roquettes palestiniennes sur Israël in a larger map

 

Autour de la bande de Gaza, les routes principales ont été fermées au trafic civil, tandis que se massaient des transports de troupes blindés et des bulldozers, en vue d'une éventuelle opération terrestre dont plusieurs ministres ont fait planer la menace ces derniers jours.

 

Après le Premier ministre égyptien Hicham Qandil vendredi, le ministre tunisien des Affaires étrangères Rafik Abdessalem s'est rendu samedi matin à Gaza, où il a dénoncé une "agression israélienne flagrante".

 

Sur la scène internationale, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite en Egypte, a estimé qu'Israël portait l'entière responsabilité de l'escalade et assuré que "tôt ou tard", l'Etat hébreu devrait rendre des comptes "pour le massacre de ces enfants innocents" à Gaza.

 

L'Iran a appelé le monde islamique à des "actions de représailles" contre Israël et l'Afghanistan a condamné "fortement" les raids.

 

(Lire aussi : Le monde manifeste contre les frappes israéliennes)

 

Vendredi soir, le président américain Barack Obama s'était de nouveau entretenu par téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le chef de l'Etat égyptien Mohamed Morsi, appelant à la "désescalade".

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doit se rendre "bientôt" dans la région pour pousser à un cessez-le-feu, selon les Nations unies.

 

En pleine campagne électorale pour les législatives de janvier, Israël a lancé son opération avec un raid ciblé contre le chef militaire du Hamas, Ahmad Jaabari, le plus important responsable tué depuis la dévastatrice offensive de décembre 2008-janvier 2009, qui n'avait fait cesser que temporairement les tirs de roquettes.


 

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