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Liban - Universités

Élections à l’AUB : les règles ont changé, les partis se préparent...

Les étudiants de l’AUB se rendront aux urnes mardi. Suite à un changement dans la loi électorale, les règles du jeu ne sont plus les mêmes.

Les préparatifs des élections de mardi prochain vont bon train à l’AUB. Photo Haydar al-Shakeri

Comme en 2011, la fin du mois d’octobre signifie le début de la saison électorale à l’AUB, tant attendue par certains. Les étudiants se rendront aux urnes le mardi 13 novembre. Suite à la victoire du 14 Mars à la LAU, l’enjeu est double pour le 8 Mars.
Cette année, la compétition s’annonce encore plus dure, en raison de la participation d’une dizaine de partis politiques à la bataille électorale et à la diversité des programmes proposés. Les partis redoublent d’efforts et se sont donnés à fond afin de gagner le plus de voix possible. Néanmoins, même le jeu n’est plus le même, certaines règles du scrutin ayant été changées.
Durant les saisons électorales précédentes, les étudiants votaient pour leurs candidats favoris et chaque élu gagnait une des 109 places du Comité représentatif des étudiants (SRC). Les gagnants élisaient ensuite les représentants de chaque faculté.
Aujourd’hui, la loi électorale a changé : dans 6 des 7 facultés, les étudiants vont voter pour les délégués du SRC comme toujours et auront en plus le pouvoir d’élire directement les représentants de l’USFC. Il est important de noter qu’un candidat doit remporter un siège au SRC afin d’être également postulant à l’USFC.

Rétrospective
Les partis politiques impliqués dans la bataille restent les mêmes : le Courant patriotique libre (CPL), les Forces libanaises (FL), le Hezbollah, le mouvement Amal, le courant du Futur, le Tachnag, le parti Kataëb, celui des Marada, le Parti syrien national social (PSNS), et le Parti socialiste progressiste (PSP) croiseront le fer. D’autres clubs estudiantins, comme le Club palestinien et le Club syrien, sont également engagés.
L’année dernière, le 14 Mars avait remporté les élections avec 44 places du Comité représentatif des étudiants, contre 33 pour le 8 Mars, 28 pour les indépendants et 4 à ex aequo. Or ces résultats ont plus tard été contestés par le 8 Mars qui insiste encore à ce jour sur le fait qu’il avait gagné.

Polémique
À ce propos,le responsable du courant du Futur à l’AUB, Nader Zeidan, déclare que le but principal de son parti est d’améliorer la vie des étudiants à l’AUB. Il rappelle la réaction du 14 Mars à l’annonce en 2010 de la hausse des frais de scolarité à l’AUB. « Nous avions organisé une manifestation et nous avions fait tout notre possible pour faire geler cette augmentation », déclare Zeidan. « Le 8 Mars était en revanche en faveur de l’augmentation des frais et n’a pas essayé de la faire reporter », ajoute-t-il. Le responsable du CPL, Bernard Doueihy, conteste cette affirmation et rétorque : « Il ne suffisait pas de reporter l’application de cette augmentation. Il fallait l’annuler complètement, et c’est ce qu’on avait essayé de faire lorsqu’on avait gagné cette année-là. » 
Quant aux résultats de l’année dernière, les responsables du 8 Mars à l’AUB contestent la victoire de leurs camarades du 14 Mars. « Ils n’ont pas gagné, j’ai vu les résultats de mes propres yeux. Les chiffres ne peuvent pas mentir », déclare le responsable du Hezbollah. Le responsable du CPL confirme et ajoute : « Même le vice-président du comité des étudiants est proche du 8 Mars. Alors comment peut-on dire que le 14 Mars a gagné ? » 
Doueihy et Alloush sont optimistes cette année. Tous deux assurent que grâce à une plus grande solidarité entre les partis du 8 Mars, la victoire est à portée de main.
Malgré leurs désaccords, les responsables du Hezbollah, d’Amal et du Futur reconnaissent que le faible taux de participation au scrutin de l’année dernière est dû au manque de motivation. « Je crois que le taux de participation aux élections dépend de la situation politique du pays », déclare le responsable du courant du Futur.

FL, PSP et Amal
Ali Yassine, responsable du mouvement Amal à l’AUB, déclare que le but de son parti est aussi d’être à l’écoute de tous les étudiants et de faire ce qu’il y a de mieux pour eux. « Qu’ils soient en faveur du 8 Mars, du 14 Mars ou des indépendants, cela n’a pas d’importance », insiste Yassine. Le responsable des FL, Jad Damien, partage la même idée et met en évidence l’importance des améliorations sur le campus. Bien que Yassine insiste sur le fait que la faible participation au scrutin en 2011 était due au mauvais temps, Damien souligne que les étudiants ne se sentent pas concernés par les élections. « Ils sont fatigués. Ils ne veulent plus entendre leurs représentants promettre des changements, alors qu’ils ne font rien. » 
Concernant le PSP, son responsable, Adonis Wazir, est clair. « Nous sommes contre la polarisation. Ce genre d’extrémisme ne devrait pas faire partie de notre vie à l’AUB », dit-il. « Nous ne pouvons pas choisir un seul camp, il faut respecter l’avis de tout le monde. » Le responsable des FL doute, lui, de cette « indépendance », mais ne souhaite pas en dire plus. Fair-play.

 

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