En début de soirée, ils se sont prononcés en faveur de l’envoi au Mali d’une force de « 3 300 soldats », « pour une durée d’un an », afin de reconquérir le nord du pays occupé par des groupes islamistes armés, a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara. Ces soldats proviendraient prioritairement des pays membres de la Cédéao mais pourraient également être fournis par d’autres États non membres, a-t-il précisé. « Nous avons des pays qui offrent des bataillons, d’autres des compagnies (...). Il y a, bien sûr, le Nigeria, le Sénégal, le Niger, le Burkina Faso, nous avons également des pays comme le Ghana (...), le Togo », a-t-il ajouté, citant des pays membres de la Cédéao.
M. Ouattara a également mentionné d’autres pays non membres : « Le Tchad, également, pourrait participer » et « nous avons eu des contacts avec d’autres pays : la Mauritanie, l’Afrique du Sud ». Le président ivoirien a dit espérer que le Conseil de sécurité des Nations unies donnerait son feu vert à une intervention internationale fin novembre ou début décembre.
Le président nigérian Goodluck Jonathan avait résolument plaidé, à l’ouverture du sommet extraordinaire, pour l’option militaire. « Cette intervention s’appuiera sur une résolution de l’ONU (...) pour chasser les rebelles et les anarchistes qui ont transformé de vastes parties du nord du pays en une zone de non-droit. Nous devons le faire pour éviter des conséquences dommageables, non seulement pour le Mali mais pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique tout entière », a-t-il ainsi déclaré. Le président ivoirien Alassane Ouattara, président en exercice de la Cédéao, a invité à « accélérer la résolution de la crise au Mali et au Sahel », ajoutant que « la marche vers une solution politique négociée nous permettra de conduire une intervention militaire apaisée et de mieux identifier les cibles et les terroristes à combattre ».
L’Algérie, acteur régional clé et traditionnellement hostile à toute intervention, était représentée à cette réunion par Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines. La Mauritanie, autre voisin du Mali qui a pour le moment refusé de participer à une intervention, a envoyé son ministre des Affaires étrangères, Hamady Ould Hamady, tout comme le Maroc, représenté par Youssef el-Amrani. La Libye est aussi représentée, selon un porte-parole de la Cédéao.
De leur côté, les Européens soutiennent les initiatives régionales africaines, mais ont jusqu’à présent affirmé qu’ils n’enverraient pas de troupes destinées à combattre sur le sol malien, que l’option militaire ne devait être envisagée qu’en « dernier ressort », mais qu’ils étaient prêts à un soutien logistique et d’encadrement. Le président français François Hollande a réaffirmé hier que la France n’interviendrait pas directement au Mali mais aurait « le devoir » d’être aux côtés des Africains s’ils décidaient d’une opération militaire.
Les ministres de la Défense et des Affaires étrangères de cinq pays européens, France, Allemagne, Italie, Pologne et Espagne, doivent se réunir jeudi à Paris pour discuter de la mise sur pied d’une mission européenne d’entraînement qui compterait au moins 200 soldats.
(Source : AFP)
Les africains ont au moins EUX, compris le désatre de la présence néfaste des ansar sunnat eddine, dans le sahel, et ils ont le courage de dire aux qataros bensaoudos wahabites de retirer leurs billes.
11 h 10, le 12 novembre 2012