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À La Une - Religion

Liban : cheikh Hammoud appelle au meurtre des acteurs du film islamophobe

Des manifestations organisées à Baalbeck, Saïda et Beyrouth...

Les partisans du cheikh sunnite Ahmad el-Assir manifestent contre le film anti-islam au centre-ville de Beyrouth, le 21 septembre 2012. Mohamed Azakir/Reuters

Des milliers de personnes ont manifesté vendredi au Liban contre le film islamophobe réalisé aux Etats-Unis, parfois pacifiquement, ailleurs en appelant au meurtre contre quiconque insulte le prophète Mahomet.

 

A Baalbeck (est), des milliers de personnes ont manifesté contre le film "Innocence of Muslims", réalisé aux Etats-Unis, en incendiant un drapeau américain.

Arborant le drapeau libanais et la bannière jaune du Hezbollah, des partisans du puissant mouvement chiite ont défilé aux cris de "Amérique, grand Satan, Israël, ennemi des musulmans". Des Palestiniens des camps de réfugiés ont participé à la manifestation.

 

Mercredi, le Hezbollah avait organisé pour les mêmes raisons un rassemblement à Tyr. Lundi, la banlieue sud de Beyrouth, fief du parti chiite, était le théâtre d’un premier rassemblement massif pour dénoncer le film islamophobe. Lors de ce rassemblement, le secrétaire général du parti chiite Hassan Nasrallah avait fait une rare apparition publique.

 

Des milliers de partisans du Hezbollah manifestent contre le film anti-islam

vendredi à Baalbeck. Ahmed Shalha/Reuters

 

 

Dans le sud du pays, l'imam d'une mosquée de Saïda, cheikh Maher Hammoud, a plaidé vendredi pour "une fatwa autorisant le meurtre de tous ceux qui ont participé" à "L'innocence des musulmans".

"Tous ceux qui ont osé porter atteinte à l'islam et au prophète Mohammad ne peuvent pas rester en vie (...). Chacun d'entre eux doit être tué", a ajouté l'imam dans son sermon lors de la prière hebdomadaire à laquelle participaient quelque 300 fidèles.

Il a également critiqué le choix des autorités françaises de fermer vendredi leurs missions diplomatiques et écoles dans une vingtaine de pays après la publication de caricatures de Mohammad dans un hebdomadaire satirique: elles "auraient mieux fait de demander au responsable du magazine de s'abstenir de publier ces caricatures".

 

Mesures de sécurité renforcées près des établissements de

restauration rapide américains à Tripoli, dans le nord du Liban.

Photo AFP

 

 

A Beyrouth, plus d'un millier de personnes se sont rassemblées dans le calme en fin d'après-midi sur la Place des Martyrs, à l'initiative du cheikh salafiste Ahmed el-Assir, officiellement contre le film et les caricatures de Mahomet, mais aussi en solidarité avec la rébellion syrienne.

 

"Cette grande religion est plus importante pour moi que la nationalité (...). Et au-delà de la religion, je suis un être humain, et nous devons tous nous traiter avec respect", a déclaré Rima, une enseignante syrienne qui a fui sa maison à Alep (nord) il y a deux mois.

Encadrés par un important déploiement des forces de l'ordre, les manifestants formaient une foule bigarrée: des barbus en tunique traditionnelle aux jeunes hommes gominés, des femmes entièrement voilées aux blondes platine en jean moulant comme Zeinab.
"Je suis ici pour tout: contre les insultes au Prophète, pour cheikh Assir, parce que je suis sunnite... Mais le plus important est le prophète", a expliqué cette enseignante en maternelle.

 

S'adressant aux milliers de ses partisans qui ont répondu à son appel, cheikh el-Assir a condamné le film anti-islam. "Les pays qui permettent à ces extrémistes de porter atteinte aux religions sont eux-mêmes extrémistes. Ils produisent l'extrémisme dans tous les pays du monde prétendant que nous sommes les extrémistes", a martelé l'imam sunnite.

 

D'un autre côté, cheikh Ahmad el-Assir a estimé que "les chrétiens n'ont aucun lien avec ce message (l'insulte au prophète) ; ils sont plus nobles que ça." Il a de ce fait remercié le président Michel Sleiman ainsi que la patriarche maronite Mgr Béchara Raï pour leur condamnation du film.

 

 

 

Le cheikh Ahmad el-Assir s'adressant à ses partisans,

vendredi, au centre-ville de Beyrouth. Mohamed Azakir/Reuters

 

 

Le 14 septembre, un manifestant avait été tué et 25 autres blessés dans des heurts à Tripoli, la grande ville du nord du Liban, entre les forces de sécurité et des islamistes sunnites qui avaient incendié un établissement d'une chaîne de fast-food américaine pour protester contre le film.

 

 

Lire aussi :

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Billet :

Le Prophète, Internet, la proportion et le papillon, l'article d'Emilie SUEUR

 

Des milliers de personnes ont manifesté vendredi au Liban contre le film islamophobe réalisé aux Etats-Unis, parfois pacifiquement, ailleurs en appelant au meurtre contre quiconque insulte le prophète Mahomet.
 
A Baalbeck (est), des milliers de personnes ont manifesté contre le film "Innocence of Muslims", réalisé aux Etats-Unis, en incendiant un drapeau américain.
Arborant...

commentaires (4)

Il est bête.

Antoine-Serge KARAMAOUN

05 h 14, le 22 septembre 2012

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Commentaires (4)

  • Il est bête.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    05 h 14, le 22 septembre 2012

  • N'est-il pas un Chiite ce Sheikh Hammoud ? Où était le Hezb pour le faire taire ou pour le condamner si on désapprouve ses appels aux meurtres ? Si par contre il n'est pas Chiite, je reprends mes paroles, et je les balance à l'autre côté !

    SAKR LEBNAN

    04 h 30, le 22 septembre 2012

  • Tanjra-cassolette et son couvercle, ces islamistes intégristes fanatiques tant "sunnites que chïïtes".

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    13 h 13, le 21 septembre 2012

  • Et voilà. On croyait qu'il contrôlait ses rues et leurs slogans. DES APPELS AU MEURTRE ! Très, très civlisés ! N'est-ce pas ? Quelle différence avec les Salafistes ?

    SAKR LEBNAN

    12 h 05, le 21 septembre 2012

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