Quatorze minutes d’un film anti-islam débile sont diffusées sur Internet. À travers le monde, des centaines de musulmans manifestent violemment. À travers le monde, des milliers de musulmans manifestent pacifiquement. À travers le monde, des millions de musulmans ne manifestent pas.
Quatorze minutes d’un film anti-islam débile sont diffusées sur Internet. Des centaines de milliers de reportages, d’analyses et d’éditoriaux sont publiés, dans des dizaines de langues, des heures d’infos télévisées sont diffusées, tous les médias, à travers le monde, sont mobilisés.
Quatorze minutes d’un film anti-islam débile sont diffusées sur Internet. L’ambassade américaine à Tunis est attaquée. Le planificateur de l’attaque, un salafiste, est recherché. La police encercle sa mosquée. Le salafiste parvient à se tirer. La police tunisienne est ridiculisée.
Quatorze minutes d’un film anti-islam débile sont diffusées sur Internet. Au Liban, deux temples de la malbouffe américaine sont vandalisés.
Quatorze minutes d’un film anti-islam débile sont diffusées sur Internet. Une trentaine de personnes sont tuées.
Une demi-douzaine de caricatures (rivalisant de lourdeur et de mauvais goût) du Prophète sont publiées par un magazine français. Des centaines de soldats étrangers sont déployés devant vingt ambassades françaises passées en mode « sécurité renforcée ». Des dizaines de milliers d’élèves d’écoles françaises à l’étranger sont ravis, ils n’ont pas école vendredi. Des dizaines de milliers de parents d’élèves d’écoles françaises sont stressés et se demandent qui va bien garder leurs enfants pendant ce « congé forcé ». Des centaines de milliers d’expatriés français sont appelés à la « vigilance » et à éviter les alentours des ambassades et mosquées.
« Sans Internet, cet embrasement n’aurait pas eu lieu. Internet est une caisse de résonance et un outil de propagande pour tous les extrémistes et les marginaux », dit au magazine La Vie, Mathieu Guidère, géopolitologue et professeur d’islamologie et de pensée arabe à l’université de Toulouse.
L’effet papillon est sélectif.
À tous ceux qui surfent trop, s’ennuient ferme, sont des réalisateurs ratés ou des dessinateurs à la main lourde, l’on recommande de « googeler » :
Kivu + massacre
Banquise + réchauffement climatique
Ressources naturelles + épuisement
Orque + ménopause
Quatorze minutes d’un film anti-islam débile sont diffusées sur Internet. Sept coptes de la diaspora sont identifiés comme les producteurs du brûlot amateur. Le principal instigateur dit ne rien regretter. Huit millions de coptes vivant en Égypte se sentent menacés.Quatorze minutes d’un film anti-islam débile sont diffusées sur Internet. À travers le monde, des centaines...
commentaires (8)
Causes d'un Traumatisme : Qu'on se représente simplement ce brave dévot au milieu de ce maelström Confessionnel ! Et l’on comprendra aisément combien son "cerveau ou sa cervelle", aussi paniqués que sa petite Épicerie ; n’était-il pas, Lui, ce célèbre Boutiquier "reconnu" de par le monde entier et encensé par lui-même en tant que tel ; ne devraient-il pas, ce "cerveau donc et/ou cette cervelle" remplis de tant de "croyances?", être ahuris et abasourdis par tous ces bruits d’Intégrisme et de Fanatisme, et par cette lutte entre la Majorité Laïque effective et cette Pseudo-majorité religieuse Fictive ? Lui, ce dévot essentiellement employé, avocat, médecin-mécanicien-dentiste ou garagiste kifkif, comptable, boutiquier ou épicier jurant par tous les cieux qu’il ne recherche en réalité que sa tranquillité pour lui, son bien-être et son porte-monnaie. Et l'on comprendra que ; dans cette confusion abrutissante de Complots, de Liberté d’Expression, de Conspirations, d'Usurpations, d’Anarchie et de Révolutions comme de bien entendu, tous Laïcs bien sûr ; ce brave et dévot s’écrie suffoqué, d’une voix étranglée dans un accès de panique et effrayé à sa "haute" sphère de "sheïkhs, imams ou paters mondialement réputés pour leur célèbre "bonne réputation? élevée!" d’enturbanno-ensoutanés : "Plutôt une Fin effroyable qu'un effroi sans Fin !". Ya hassértééhh !
Antoine-Serge KARAMAOUN
07 h 44, le 21 septembre 2012