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L’Université des aînés, ou l’apprentissage tout au long de la vie

L’Université des aînés de l’AUB donne aux personnes âgées la possibilité de partager leurs connaissances, leurs savoirs, leurs opinions, leurs expériences et leurs passions, et d’apprendre ce qu’ils ont toujours voulu apprendre dans un environnement académique agréable et convivial.

La philosophie des religions avec Najla Hamadeh.

«Les aînés d’aujourd’hui aspirent à rester engagés intellectuellement et connectés socialement. Ils veulent également contribuer activement à leur communauté», affirme Maya Abi Chahine, coordonnatrice de l’Université des aînés. La jeune femme souligne que le vieillissement de la population au Liban est une réalité indéniable et que de nombreux habitants âgés de Ras-Beyrouth – dans le voisinage de l’AUB – vivent seuls. «Malgré les mœurs traditionnelles libanaises qui leur assurent le respect de la société, les personnes âgées sont souvent dépeintes comme étant fragiles et dépendantes, dénonce-t-elle. En effet, les mots arabes pour désigner les aînés – ajouz, khitiar, sin elya2s – ont tous des connotations négatives. Pourtant, ces personnes constituent une grande ressource pour la société et possèdent une précieuse mémoire historique et culturelle dans un monde en rapide mutation.»
La vaste étude de faisabilité menée par l’AUB entre 2008 et 2009 et qui a précédé l’établissement de l’université a mis en lumière l’aspiration des personnes âgées à l’apprentissage, au partage des savoirs et à la socialisation. Et c’est pour répondre aux désirs et aux souhaits des personnes âgées que l’Université des aînés fut fondée au printemps 2010 par Cynthia Myntti, professeure de pratique en santé publique et chef de projet de l’Initiative de voisinage, et Abla Sibaï, professeure à la faculté des sciences de la santé. Depuis, plus de 360 étudiants d’âge mûr ont profité des activités proposées par l’université et qui comptent des groupes d’études – rencontres hebdomadaires autour d’un thème spécifique –, des conférences, des voyages éducatifs et des activités intergénérationnelles avec des étudiants de l’AUB.
Les activités offertes varient d’une session à un autre. « À la rentrée prochaine, nous proposons huit groupes d’études sur : la sociologie des religions, les arts islamiques, le rôle de l’AUB dans les courants intellectuels et politiques du XXe siècle, les médias sociaux, l’alphabétisation informatique, la rédaction d’un essai personnel, le budget du ménage et la photographie numérique », annonce Maya. Sont également proposés : un club de livres arabes, des soirées de poésie et des conférences sur la musique, la finance et la sécurité sanitaire. « Une cotisation de 150 $ par session permet au membre de participer à autant de cours et de conférences qu’il le souhaite, affirme la jeune coordonnatrice. La session d’automne débute le 15 octobre, mais les inscriptions sont ouvertes à partir du 17 septembre.»

Particularités
Dès ses débuts, l’Université des aînés a rencontré des échos très positifs tant auprès des apprenants que des intervenants. Les témoignages sont nombreux et parlent de la passion d’apprendre, du plaisir de partager, du bonheur de se sentir capable. « C’est une université au sens originel du terme, c’est-à-dire une communauté de personnes qui apprennent les unes des autres.» «Il ne faut jamais prendre sa retraite de la vie. Il est toujours temps d’apprendre encore et de donner davantage. Cela donne un sens à notre existence.» «C’est une occasion pour les aînés de se sentir capables et de réaliser tout le potentiel qu’ils ont encore à accomplir.»
«À l’Université des aînés, on ne s’inscrit pas pour assister passivement à un cours. Ici, les membres rejoignent une communauté dans laquelle ils sont des contributeurs actifs. Les cours sont dispensés par des bénévoles dont la plupart sont eux-mêmes des personnes âgées qui souhaitent partager leurs connaissances, leurs expériences et leurs passions», précise Maya Abi Chahine.
Par ailleurs, les membres de l’Université des aînés ne sont pas « marginalisés dans un programme de personnes âgées », mais intégrés dans une communauté universitaire avec son corps académique et surtout ses étudiants. «La participation active des personnes âgées, qui ont l’âge des grands-parents de la plupart des étudiants de l’AUB, promet de créer de nouvelles opportunités, et pour les jeunes et pour les aînés, leur permet d’apprendre les uns des autres et favorise la création de nouveaux modèles inspirants et significatifs pour les jeunes parmi les hommes et les femmes d’âge mûr », explique Maya avant de conclure: «Vieillir en restant actif est la devise des Nations unies pour un vieillissement en santé; c’est également la vision de l’Université de aînés.»

R.A.D.
«Les aînés d’aujourd’hui aspirent à rester engagés intellectuellement et connectés socialement. Ils veulent également contribuer activement à leur communauté», affirme Maya Abi Chahine, coordonnatrice de l’Université des aînés. La jeune femme souligne que le vieillissement de la population au Liban est une réalité indéniable et que de nombreux habitants âgés de...

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