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Économie - Liban - Rencontre

Tzannatos : Le Liban a des leçons à tirer de la crise en Europe

Zafiris Tzannatos,conseiller principalpour la régionau Bureauinternationaldu travail (BIT).

Le rapport 2012 de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), intitulé « Pour des politiques de croissance équilibrées », a été publié hier. À cette occasion, L’Orient-Le Jour (OLJ) a rencontré Zafiris Tzannatos, conseiller principal pour la région au Bureau international du travail (BIT). Selon lui, « le Liban a des leçons à tirer de la crise en Europe ». « Certes, l’économie libanaise est stable, notamment grâce à la solidité de son système bancaire et des transferts d’émigrés, mais cette situation de stabilité ne pourra durer que sous certaines conditions », avertit le spécialiste. « La dette du Liban est faramineuse, souligne-t-il. Pratiquement, la moitié des dépenses du gouvernement servent à payer le service de la dette. » Si pour M.Tzannatos il est encore peu probable que le Liban se trouve dans la situation de la Grèce, le pays doit rester vigilant. « En comparaison avec la Grèce, le Liban doit faire face à une instabilité géopolitique de taille. Si la situation se dégrade encore mais que le Liban réussit à se stabiliser avec un taux de croissance à 4 à 5 %, il devrait s’en sortir en dépit du niveau de sa dette. » Selon le spécialiste, le Liban devrait améliorer sa compétitivité, alléger ses procédures douanières, ses infrastructures et encourager les transferts de technologie.

Chômage : trop de jeunes diplômés ?
En ce qui concerne la question de l’emploi, M. Tzannatos a souligné que le chômage des jeunes qualifiés était en augmentation quasi constante. Il est à noter que le chômage au Liban dépasse les 10 % de la population active, tandis que celui des jeunes frôle les 25 %. Par ailleurs, toujours selon le conseiller du BIT, les salaires des personnes qualifiées ne sont pas significativement plus importants que ceux des non-diplômés. Ainsi, le chômage pourrait s’expliquer par la structure même de l’économie libanaise ainsi que par la nature et la quantité d’emplois créés par le secteur privé. Les jeunes diplômés préféreraient ainsi quitter le pays vers d’autres destinations. De leur côté, les employeurs libanais soulignent que le principal problème d’embauche concerne moins le manque de compétences que l’environnement macroéconomique lui-même. Selon les chiffres de M. Tzannatos, les déficiences structurelles (corruption, faiblesse des infrastructures, problèmes d’électricité...) auraient conduit à une création de quelque 3 500 emplois par an ces dix dernières années contre une demande de 20 000 nouvelles demandes d’emploi chaque année.
Le rapport 2012 de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced), intitulé « Pour des politiques de croissance équilibrées », a été publié hier. À cette occasion, L’Orient-Le Jour (OLJ) a rencontré Zafiris Tzannatos, conseiller principal pour la région au Bureau international du travail (BIT). Selon lui, « le Liban a des leçons à tirer de la...
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