Le guide suprême iranien Ali Khamenei lors de son discours au sommet des Non-Alignés de Téhéran le 30 août 2012. Photo AFP
Les États-Unis et Israël sont "les principaux responsables cachés" de la crise syrienne, a affirmé vendredi le Guide suprême iranien Ali Khamenei en recevant le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi en marge du sommet des Non-Alignés de Téhéran.
"Les principaux responsables cachés des douloureux problèmes en Syrie sont l'Amérique et le régime sioniste", et tous ceux qui ont "inondé la Syrie d'armes et soutenu financièrement les groupes irresponsables" de l'opposition, a déclaré l'ayatollah Khamenei cité par son site internet leader.ir. "C'est le gouvernement syrien qui est la victime dans cette affaire", a ajouté le numéro un iranien.
Il a également appelé Damas à "poursuivre les réformes politiques pour supprimer tous les prétextes de l'opposition" et à "révéler à l'opinion mondiale et arabe les dessous du complot en Syrie".
L'Iran est le principal allié du régime de Damas, auquel il a apporté un soutien sans faille depuis le début de la révolte de la population en mars 2011.
Le régime iranien accuse certains pays occidentaux mais aussi l'Arabie saoudite et le Qatar, d'avoir encouragé cette révolte et de l'entretenir par des livraisons d'armes aux groupes d'opposition afin d'affaiblir l'un des derniers régimes de la région, avec l'Iran, à s'opposer à Israël.
La plupart des pays arabes et la Turquie réclament au contraire, à l'instar des Occidentaux, le départ du président Bachar el-Assad pour résoudre la crise.
Les déclarations du Guide suprême interviennent au lendemain de celles du président égyptien, à l'ouverture du sommet des Non-Alignés à Téhéran.
Pour sa première visite en Iran, le nouveau président islamiste Mohamed Morsi a créé un incident jeudi à l'ouverture du sommet en dénonçant "le régime oppressif" devenu "illégitime" en Syrie, ce qui a provoqué le départ de la délégation syrienne.
"La révolution en Égypte était un pilier du printemps arabe, elle a commencé quelques jours après la Tunisie, a été suivie par la Libye et le Yémen, et aujourd’hui la révolution en Syrie (vise) le régime oppressif" de ce pays, a déclaré M. Morsi. "Notre solidarité avec la lutte que mènent les Syriens contre un régime oppressif qui a perdu sa légitimité est un devoir moral et une nécessité politique et stratégique", a-t-il ajouté. Il a toutefois réitéré sa volonté "à travailler avec toutes les parties pour faire en sorte que le sang s’arrête de couler" en Syrie.
Il s'agissait là de la première visite d'un président égyptien en Iran depuis la rupture des relations diplomatiques entre Le Caire et Téhéran il y a plus de trente ans.
Les déclarations de M. Morsi ont provoqué la colère et le départ de la délégation syrienne, emmenée par le Premier ministre Waël al-Halaqi. « La délégation syrienne a quitté la salle pour protester contre le contenu du discours de Morsi qui (...) est une ingérence dans les affaires intérieures syriennes et (...) une incitation à la poursuite du bain de sang en Syrie », a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, qui faisait partie de la délégation. Pour leur part, les États-Unis ont salué les « fortes » critiques exprimées par M. Morsi contre la Syrie.
Le président égyptien avait tendu la main à Téhéran à la mi-août en proposant la création d’un comité régional quadripartite pour tenter de trouver une solution à la crise syrienne, comprenant l’Égypte, l’Iran, l’Arabie saoudite et la Turquie. Cette initiative avait été bien accueillie par Téhéran, qui voudrait jouer un rôle dans la résolution de cette crise en dépit de l’hostilité des États-Unis et de l’opposition syrienne, jugeant que l’Iran est discrédité par son soutien inconditionnel à Damas.
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Et.... "la grand-mère" aussi.
06 h 12, le 01 septembre 2012