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Moyen Orient et Monde - Révolte

Les rebelles syriens disent avoir abattu un avion de l’armée

Les batailles de Damas et d’Alep font toujours rage.

Des combattants de l’ASL font feu lors de combats à Alep, hier. Youssef Boudlal/Reuters

Les rebelles syriens ont affirmé hier avoir abattu un avion de l’armée dans le nord-ouest du pays et défendaient leurs positions à Damas. Les combats ne connaissent donc aucun répit, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui a fait état pour hier d’un bilan provisoire d’au moins 77 morts – 46 civils, 21 soldats, 10 rebelles – à travers le pays.
Le colonel Afif Mahmoud Sleimane, chef du conseil militaire rebelle pour la province d’Idleb, a affirmé que des « centaines de rebelles » avaient attaqué dans la matinée l’aéroport d’Abou el-Zouhour et abattu un MiG à l’arme automatique peu après son décollage. « À part l’avion abattu, nous avons brûlé 11 avions MiG dans cet aéroport que nous contrôlons désormais totalement », a-t-il ajouté. L’armée a ensuite bombardé la zone d’Abou el-Zouhour, tuant au moins 20 civils, dont huit enfants et neuf femmes, selon l’OSDH. Des vidéos diffusées par des militants sur YouTube sous le titre « le massacre d’Abou el-Zouhour » montrent des civils, dont certains armés, cherchant des corps sous des décombres et découvrant des cadavres en s’écriant : « Ô Dieu, ne vois-Tu pas ce qui se passe ? »
À Damas, des tirs de l’armée ont résonné dans le quartier de Qaboun et des affrontements ont eu lieu à Tadamoun, selon des militants. Longtemps à l’abri des violences, Damas est le théâtre de violents combats depuis juillet. Les opérations de l’armée visent actuellement la ceinture est de la capitale, où sont retranchés les rebelles, selon un commandant rebelle à Damas. À Alep, deuxième ville du pays où se joue une bataille cruciale, l’armée a bombardé plusieurs quartiers rebelles, tuant au moins quatre civils, selon l’OSDH. En outre, comme chaque fin de semaine, des militants ont lancé un appel à manifester aujourd’hui, sous le slogan « Daraya, une flamme qui ne s’éteindra jamais », en référence à cette localité de la banlieue de Damas où plusieurs centaines de corps ont été retrouvés après une offensive de l’armée en fin de semaine dernière.

Réseau de diplomates résistants
Par ailleurs, un réseau de diplomates syriens souhaitant mettre fin au régime Assad aide l’opposition, a expliqué un ex-représentant syrien devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Danny al-Baaj, qui a fait défection le 10 août. Ne souhaitant pas mettre ces personnes en danger, le diplomate a refusé de donner des chiffres et des noms. D’autre part, un journaliste palestinien travaillant pour al-Hurra, la chaîne de télévision en arabe financée par les États-Unis, porté disparu en Syrie avec un de ses collègues, est détenu par les troupes fidèles au président Assad, a annoncé son frère. Et, la compagnie Etihad Airways d’Abou Dhabi a annoncé suspendre ses vols pour Damas jusqu’à nouvel ordre, en raison de la détérioration de la situation en Syrie. La compagnie assurait un vol quotidien pour Damas jusqu’au 19 août, date à laquelle elle a réduit le nombre de ses vols à quatre par semaine.

Réunion à l’ONU
Face au conflit interminable et alors que les violences ont poussé à la fuite des centaines de milliers de civils, une réunion était prévue hier soir au Conseil de sécurité de l’ONU, visant à lancer un « appel à la conscience mondiale et la mobilisation » humanitaire, même si M. Assad a déjà rejeté l’idée d’une zone tampon pour protéger les réfugiés. Avant la réunion, les ministres français et britannique des Affaires étrangères, Laurent Fabius et William Hague, ont reconnu faire face à des « difficultés considérables » pour mettre en place ces zones tampons, tout en assurant n’exclure aucune option. De son côté, le Conseil national syrien a de nouveau réclamé au Conseil de sécurité la création d’une zone d’exclusion aérienne et de corridors humanitaires.
Parallèlement, une porte-parole de l’ONU a indiqué que l’organisation n’a encore reçu que la moitié des fonds nécessaires pour maintenir ses principales opérations humanitaires à l’intérieur de la Syrie et a un besoin urgent de contributions supplémentaires. Aussitôt, MM. Fabius et Hague ont annoncé une aide humanitaire supplémentaire de plusieurs millions d’euros. La France et le Royaume-Uni « appellent à une contribution urgente et généreuse à l’effort humanitaire de l’ONU », a déclaré M. Hague. Les organisations humanitaires se plaignent aussi du manque d’accès aux villes syriennes.

(Sources : agences et rédaction)
Les rebelles syriens ont affirmé hier avoir abattu un avion de l’armée dans le nord-ouest du pays et défendaient leurs positions à Damas. Les combats ne connaissent donc aucun répit, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui a fait état pour hier d’un bilan provisoire d’au moins 77 morts – 46 civils, 21 soldats, 10 rebelles – à travers le...

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