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Liban - Liban

Les commentaires entre scepticisme et constat d’échec de l’État

La situation à Tripoli continuait hier à susciter de nombreuses réactions au sein de la classe politique, se partageant entre scepticisme quant à la suite des événements et constats d’échec de l’État et des institutions officielles, y compris en provenance des rangs de la majorité.
Ahmad Fatfat, député de Denniyeh et membre du bloc du Futur, s’est montré sceptique sur la possibilité d’une pacification durable à Tripoli. « La situation va rester la même en attendant que le décideur concerné (le régime syrien) donne des ordres au Parti démocratique arabe (alaouite) de cesser d’entraîner la ville vers la guerre », a lancé M. Fatfat, réitérant sa demande de faire de Tripoli une ville sans armes. « C’est l’unique solution, mais elle exige une volonté politique et un accord de tous les protagonistes, en particulier du Parti démocratique arabe », a-t-il souligné.
Son collègue du Akkar Mouïn Merhabi, qui fait l’objet d’une demande du commandement de l’armée de levée de son immunité parlementaire, a déploré « l’absence de traitement sérieux des incidents qui se produisent à Tripoli de la part de l’État et des dirigeants ». Affirmant que son camp politique « ne couvre aucun fauteur de troubles ni à Tripoli ni ailleurs », il a ajouté : « Ceux qui couvrent les hommes armés et les éléments subversifs dans cette région sont ceux qui dispensent l’argent. Ce sont le parti des armes, c’est-à-dire le Hezbollah, et ses sbires dans cette région. »
Khaled Zahramane, autre député du Akkar, a souligné la nécessité d’une « solution radicale » au problème de Tripoli. Selon lui, le nœud réside dans le fait qu’il existe à Jabal Mohsen un arsenal dont la finalité politique est « liée à un projet régional » et qui est « utilisé aux fins de susciter des troubles sur la scène tripolitaine ».
S’interrogeant sur les raisons de la présence d’artillerie à Jabal Mohsen, M. Zahramane a, en outre, reproché au gouvernement de « ne pas avoir le courage de demander aux forces de l’ordre d’imposer véritablement leur contrôle sur le terrain ».
Samer Saadé, député Kataëb de Tripoli, a déploré « la prolifération des armes à l’ombre de l’absence de l’État » dans la ville. Il a rappelé avoir déposé une question parlementaire au gouvernement sur cette question. « Jusqu’ici, je n’ai reçu aucune réponse », a-t-il dit, mettant en garde contre la transformation du chef-lieu du Liban-Nord en théâtre de guerre « pour détourner l’attention de ce qui se passe en Syrie ».
Du côté de la majorité, le ministre des Finances, Mohammad Safadi, s’est déclaré opposé à ce que le chef-lieu du Liban-Nord « devienne l’instrument de conflits extérieurs dans lesquels les habitants de la ville n’ont rien à voir ».
Pour M. Safadi, l’armée « ne négocie pas sur la sécurité, elle l’impose, et le devoir du gouvernement est de couvrir politiquement ses décisions ».
Simon Abiramia, député de Jbeil et membre du bloc du Changement et de la Réforme, a souligné que les événements du Nord sont « l’indice de l’effondrement du prestige de l’État et de ses institutions ». « Le fait que l’armée entre dans la logique des négociations illustre un échec terrible », a-t-il estimé, imputant la responsabilité de ce qui se passe aux dirigeants politiques tant de la majorité que de l’opposition, et soulignant que « la sécurité ne saurait être consensuelle ».
Allant dans le même sens, Ali Osseirane, député de Zahrani et membre du bloc berryste, a souligné que la situation à Tripoli « illustre l’échec de l’État et de la vie politique au Liban ».
La situation à Tripoli continuait hier à susciter de nombreuses réactions au sein de la classe politique, se partageant entre scepticisme quant à la suite des événements et constats d’échec de l’État et des institutions officielles, y compris en provenance des rangs de la majorité.Ahmad Fatfat, député de Denniyeh et membre du bloc du Futur, s’est montré sceptique sur la...
commentaires (2)

Le problème a commencé quand le Chef de l'Etat a renié la fameuse formule magique : Etat, Résistance, peuple... oh ! excusez l'ERREUR : ( RÉSISTANCE, ETAT, PEUPLE ) ! Voilà, c'est ça...

SAKR LEBNAN

10 h 39, le 24 août 2012

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Commentaires (2)

  • Le problème a commencé quand le Chef de l'Etat a renié la fameuse formule magique : Etat, Résistance, peuple... oh ! excusez l'ERREUR : ( RÉSISTANCE, ETAT, PEUPLE ) ! Voilà, c'est ça...

    SAKR LEBNAN

    10 h 39, le 24 août 2012

  • Quel Etat est celui qui permet à des groupuscules armés "poussins de l'autruche" , suivistes et manipulés, de semer l'insécurité dans le Pays ?

    SAKR LEBNAN

    00 h 16, le 24 août 2012

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