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À La Une - Crise

Efforts diplomatiques tous azimuts pour contenir la situation sécuritaire au Liban

Trois ressortissants syriens brièvement enlevés sur la route de l'AIB ; un kidnappé turc appelle dans une vidéo à la libération des pèlerins libanais.

Des hommes armés du clan Moqdad avaient enlevé des dizaines de Syriens mercredi pour obtenir la libération de leur proche kidnappé en Syrie. Khalil Hassan/

Les trois ressortissants syriens qui ont été enlevés samedi matin ont été libérés en début d'après-midi, a rapporté l'Agence nationale d’information (ANI, officielle).

 

"Ils ont été libérés après qu'on leur a volé leur argent", a précisé l'agence en donnant les noms des trois Syriens.

La police est toujours à la recherche des ravisseurs, précise l'ANI.


Un responsable des services de sécurité avait affirmé plus tôt à l'AFP que trois Syriens travaillant dans un entrepôt de bananes sur la route de l'aéroport avaient été enlevés vendredi par au moins cinq hommes armés. Ce responsable ne pouvait dans l'immédiat confirmer leur libération.

 

Le Libanais Adib Andraos, enlevé vendredi par des inconnus, a également été relâché samedi, selon l’ANI. Il était soupçonné par ses ravisseurs, qui l’ont roué de coups, de soutenir l’Armée syrienne libre.

 

Le puissant clan chiite des Moqdad a revendiqué mercredi l’enlèvement de dizaines de ressortissants syriens au Liban ainsi qu'un Turc, pour obtenir la libération de Hassan Moqdad, kidnappé en Syrie lundi dernier. Un deuxième Turc avait été enlevé jeudi par des inconnus.

 

La famille Moqdad a néanmoins déclaré la fin de ses "opérations militaires" et qu’en conséquence, elle ne pourrait être tenue pour responsable d'un quelconque nouveau rapt. Le clan a demandé hier au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de rechercher Hassan Moqdad. Le CICR a accepté.

 

Dans la soirée, des médias locaux ont rapporté qu'un groupuscule connu sous le nom de la Brigade d'al-Moukhtar al-Thakfi a libéré deux des ressortissants syriens enlevés dans la Békaa et sept autres enlevés à Beyrouth.

 

Par ailleurs, le Turc Abd Basset Orssolane, enlevé jeudi au Liban par un groupe inconnu, a appelé les "services de renseignements turcs à faire pression sur l’ASL afin qu’elle libère les 11 pèlerins" chiites libanais enlevés en Syrie. Cet appel a été lancé dans une vidéo diffusée samedi par la chaîne al-Jadeed.

M. Orssolane était au volant de son camion lorsque des hommes armés lui ont barré la route et l'ont conduit vers un endroit inconnu.

 

Cheikh Abbas Zogheib, président du comité de suivi de l’affaire des pèlerins, a affirmé samedi qu’il "était désormais clair que les pèlerins se trouvent en Turquie et sous son autorité". "Nous appelons toutes les parties à éviter d’utiliser l’affaire des pèlerins pour créer des tensions au Liban, nous rejetons toute atteinte à nos frères syriens", a-t-il dit.

 

Le sort des pèlerins reste dans le flou depuis quelques jours, après le raid aérien meurtrier lancé par l’armée syrienne contre la localité de Azaz où ils se trouvaient. Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a affirmé samedi au président du Parlement Nabih Berry que les otages étaient en bonne santé.

 

Ce dernier a contacté samedi le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu l'appelant à doubler les efforts pour la libération des pèlerins libanais. Selon des sources diplomatiques citées par l'agence de presse Anatolie, M. Davotuglu a demandé pour sa part au chef du Législatif de prendre toutes les mesures nécessaires pour la libération des ressortissants turcs enlevés au Liban.

 

(Lire aussi : Fabius à son départ de Beyrouth : Les derniers incidents favorisent le débordement de la crise syrienne au Liban)

 

L'ambassadeur de Turquie au Liban, Inan Ozyildiz, a affirmé pour sa part que les pèlerins se trouvaient toujours en Syrie.

 

Le ministre libanais de l’Intérieur Marwan Charbel s’est rendu samedi en Turquie pour suivre cette l’affaire. Selon son bureau de presse, M. Charbel a eu des discussions fructueuses avec les responsables turcs. La LBC qui cite des sources diplomatiques, a rapporté de son côté que les autorités turques auraient réclamé la libération de leurs ressortissants enlevés au Liban avant de régler l'affaire des pèlerins libanais.

 

De son côté, le Premier ministre, Nagib Mikati, a affirmé samedi que le Liban appartenait à "toutes ses composantes" et a appelé les Libanais à coopérer pour le bien de leur pays, à l’occasion de la fête du Fitr.

"Nos responsabilités nationales requièrent la coopération de tous dans le but de surmonter la situation actuelle", a-t-il dit. "Il est inacceptable qu’une partie détruise la nation à travers des actions politiques ou autres, a ajouté M. Mikati, nous sommes obligés de protéger le pays, de maintenir son unité et de sauvegarder son indépendance et sa souveraineté".

 

"Nous comprenons la colère des familles des pèlerins, mais nous ne voyons aucune justification aux atteintes à l’autorité de l’Etat, notamment à travers les enlèvements", a-t-il dit.

"Le gouvernement traite la question avec calme et a pris les mesures adéquates pour mettre un terme aux violences, il travaille à la libération des otages syriens et turcs, en suivant de près l’affaire des pèlerins", a poursuivi le chef du gouvernement.

 

Le groupe de pèlerins libanais avait été enlevé le 22 mai dans la région d’Alep. L’Armée syrienne libre (ASL, dissidents) avait démenti toute implication dans l’affaire, mais un groupe jusqu’alors inconnu, les "Révolutionnaires de Syrie-province d’Alep", avait affirmé à la chaîne satellitaire al-Jazira, dans un communiqué diffusé fin mai, détenir les pèlerins. Leurs familles manifestent depuis pour obtenir leur libération.

 

 

Lire aussi :

Nasrallah se lave les mains de l’affaire des otages

 

 

Les trois ressortissants syriens qui ont été enlevés samedi matin ont été libérés en début d'après-midi, a rapporté l'Agence nationale d’information (ANI, officielle).
 
"Ils ont été libérés après qu'on leur a volé leur argent", a précisé l'agence en donnant les noms des trois Syriens.
La police est toujours à la recherche des ravisseurs, précise l'ANI.
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commentaires (6)

Depuis plusieurs annees je prone un "dialogue universel" et non pas entre quelques politiciens, chefs de clans ou de partis, qui ne representent pas reellement tous les Libanais. C'est la raison pour laquelle ces soi-disant "dialogues" ont constamment echoue. President Sleiman, j'espere que vous avez realise a present ces verites. Un dialogue national de ce genre doit se tenir dans le calme et prendre son temps. Il doit etre precede d'une etude approfondie de tous nos problemes dans le but de leur trouver des solutions. Il nous reste a peine dix mois avant les elections de Juin 2013. Sachons les utiliser fuctueusement.

George Sabat

01 h 36, le 19 août 2012

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Commentaires (6)

  • Depuis plusieurs annees je prone un "dialogue universel" et non pas entre quelques politiciens, chefs de clans ou de partis, qui ne representent pas reellement tous les Libanais. C'est la raison pour laquelle ces soi-disant "dialogues" ont constamment echoue. President Sleiman, j'espere que vous avez realise a present ces verites. Un dialogue national de ce genre doit se tenir dans le calme et prendre son temps. Il doit etre precede d'une etude approfondie de tous nos problemes dans le but de leur trouver des solutions. Il nous reste a peine dix mois avant les elections de Juin 2013. Sachons les utiliser fuctueusement.

    George Sabat

    01 h 36, le 19 août 2012

  • Ce ramassis de bravaches à la petite semaine devraient être embarqués manu militari, jugés et embastillés pour deux ou trois ans, histoire de leur donner le temps de ravaler leurs stériles ardeurs belliqueuses.

    Paul-René Safa

    01 h 19, le 19 août 2012

  • suite... Que serait-il passé si des têtes chaudes, voyant ces chemises noires avec leur cagoules et armes infester les rues de Beyrouth et ailleurs, auraient eut peur et de leur propre initiative commis des actes hostiles ? Les responsables sont ceux qui ont infesté les rues, bien sûr, mais une fois les hostilités commencées, et du sang coulé, dans les rues, à quoi servirait de chercher qui a commencé ? Le déclenchement serait impossible à contrôler. Ceux qui envoient des bandes armées dans les rues sont des irresponsables...

    SAKR LEBNAN

    15 h 40, le 18 août 2012

  • Ce qui s'est passé ces trois jours est très grave ! Ne vaut-il pas un DIALOGUE vrai et sérieux de TOUS ? OUI, de TOUS, sans exception aucune, et sans excuses de quelle sorte que ce soit ? Même nous, sur ce forum, nos réactions impulsives ont dépassé les bornes ! Il n'est pas permis de laisser le Pays glisser sur la voie de la discorde. TOUS allez au DIALOGUE et làbas que chacun propose ses avis et idées pour sortir le Pays de ce dangereux Abysse où TOUS vous l'avez poussé ! Le Dialogue ne se fait pas sur les Médias et par des déclarations impulsives et irresponsables des UNS et des AUTRES. Est-il possible qu'on n' accepte pas de DIALOGUER et qu'on pousse le Pays définitivement dans l'Abysse catastrophique des conflits communautaires ? AU 21e siècle ??? Que Dieu vous maudisse TOUS si vous guidez ce Pays vers la Catastrophe et la guerre civile ! à quelle partie que vous appartenez... car la responsabilité est commune à VOUS TOUS... DIALOGUEZ ! ou que le diable vous emporte TOUS !

    SAKR LEBNAN

    14 h 11, le 18 août 2012

  • C'est la fête du Fitr. Bonne fête aux Libanais et aux frères arabes. Un message particulier à ces derniers, à nos émigrés libanais et aux amis du monde entier : Venez ou revenez. Vous serez les bien-venus dans la République des voyous.

    Halim Abou Chacra

    13 h 30, le 18 août 2012

  • Inacceptables ces photos comme si elles étaient tirées des archives de 1975. Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A.Nazira

    09 h 26, le 18 août 2012

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