« Si un mal quelconque est fait à Hassan, notre première victime sera le ressortissant turc »

Revenant sur sa rencontre d’hier avec le ministre des Affaires étrangères Adnane Mansour, Maher Moqdad a accusé ce dernier d’être plus intéressé par le sort du Turc enlevé par les Moqdad mercredi « que par celui de Hassan, un Libanais ». Une accusation suivie d’une mise en garde : « Si un mal quelconque est fait à Hassan, notre première victime sera le ressortissant turc. » Alors qu’on lui demandait de préciser sa pensée, Maher Moqdad a déclaré : « Nous n’avons aucun problème à le tuer. »
Rappelons que mercredi après-midi, la « branche armée » de la famille Moqdad a affirmé avoir capturé un ressortissant turc à Beyrouth. « Il était ici pour affaires, il est arrivé aujourd’hui et a été enlevé à proximité de l’aéroport », a précisé à Reuters un diplomate en poste au Liban. Adnane Mansour avait appelé les Moqdad à libérer le Turc, mais ces derniers ont affirmé qu’ « aucune force sur terre ne pourra le libérer tant que Hassan ne sera pas rentré au Liban ».
Parallèlement, une source sécuritaire citée par le site électronique
www.nowlebanon.com a indiqué hier que les mesures de sécurité ont été très sensiblement renforcées autour du QG du contingent turc de la Finul situé dans la localité de Chaaïtiyé, au Liban-Sud. Des blindés effectuent ainsi des rondes de surveillance répétées. L’alerte qui avait augmenté depuis les menaces de cheikh Zgheib, chargé par le Conseil supérieur chiite d’assurer le suivi dans l’affaire des onze pèlerins chiites enlevés à Alep, est désormais au rouge.