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Sport - Équipe de France

Six choix possibles pour succéder à Laurent Blanc

Pour plusieurs raisons, qui vont de ses prétentions salariales trop élevées au goût de la fédération à un Euro timidement négocié par lui et ses hommes de terrain, la fin de l’ère Laurent Blanc à la tête des Bleus n’a jamais semblé si proche.

Les jours de Laurent Blanc à la tête de l’équipe de France seraient-ils désormais comptés?

Si tout n’est pas encore acté, le choix de la stabilité pourrait s’avérer être, au final, le plus séduisant aux yeux de Noël Le Graët. Quels sont les candidats capables de reprendre le flambeau ?

Didier Deschamps

Qui d’autre en effet pour remplacer Laurent Blanc, que son capitaine sous le maillot bleu à l’heure où les plus belles pages de l’histoire de l’équipe de France s’écrivaient ? Dans une situation précaire avec l’Olympique de Marseille, qui ne veut décidément pas trancher entre son entraîneur et son directeur sportif, José Anigo, avec lequel la rupture est consommée depuis longtemps, Didier Deschamps pourrait bien décider de quitter la Canebière dès cet été. D’autant plus qu’être à la tête de l’équipe de France offre des perspectives sans doute plus intéressantes que lutter pour une qualification européenne au sein d’un club qui cherche à soigner un égo meurtri après sa plus mauvaise saison de la décennie.
L’ancien entraîneur de l’AS Monaco et de la Juventus de Turin peut en effet se targuer de présenter des arguments non négligeables qui font de lui un candidat naturel à la succession de son ex-coéquipier. Fort d’un palmarès impressionnant, tant sur le terrain qu’au bord de la ligne de touche, Didier Deschamps bénéficie d’une aura internationale qui paraît indispensable pour représenter le pays au plus haut niveau. Son expérience des grandes compétitions est également un plus indéniable : à la tête de l’AS Monaco (finaliste de la Ligue des champions 2004) comme de l’OM (quart de finale avec l’OM), il a prouvé qu’il sait faire parler tout son talent d’entraîneur lors des matchs couperets, malgré la pression. Pour preuve, il est le coach qui a mis fin à 17 ans de disette avec l’OM.

Erick Mombaerts

Lorsqu’un sélectionneur national tire sa révérence, impossible de ne pas voir comme candidat naturel à sa succession le sélectionneur de l’équipe espoirs. Le cas français actuel ne fait pas exception. Fort de ses très bonnes relations avec le président de la FFF qui remontent à sa saison 1989/1990 à la tête de l’EA Guingamp sous la présidence de Noël Le Graët, la candidature d’Erick Mombaerts apparaît comme parfaitement légitime et plausible.
Depuis 2008 et sa prise en main des Bleuets, il présente un bilan tout à fait honorable grâce notamment au joli parcours de son groupe lors de la dernière Coupe du monde espoirs, qui s’est achevé sur un échec face au Mexique dans le match pour la troisième place. N’empêche que ces jeunes ont produit un jeu séduisant sous son égide, et qu’il va bientôt falloir se pencher sur les remplacements de Mexès, Malouda, et Patrice Évra dont l’Euro a sonné le glas de leurs carrières internationales. Dans cette optique, la connaissance précise de nos équipes de jeunes peut se révéler être un atout plus que précieux.
Mais – comme il y a toujours un « mais » – la solution Erick Mombaerts peut effrayer pour peu que l’on se penche sur son parcours professionnel. Joueur, il n’a jamais franchi le stade professionnel. Entraîneur, hormis certaines expériences lointaines ou peu concluantes (EA Guingamp, AS Cannes, Toulouse FC), il n’a connu que des équipes jeunes. Or la capacité à instaurer, au sein d’un groupe, le dialogue entre les générations est un critère particulièrement important dans le choix d’un sélectionneur national.

René Girard

Révélation française de l’année, le succès de Montpellier est en très grande partie dû à l’intelligence tactique de son sélectionneur. Avec le 14e budget de Ligue 1 à sa disposition, ce dernier a su progressivement construire une équipe et un groupe soudé, capable de produire un jeu léché, et de soutenir la pression d’une course au titre après plusieurs mois de lutte acharnée le PSG. Après tout, forger un réel groupe fédéré autour d’une philosophie de jeu efficace n’est-il pas ce que l’on demande à un sélectionneur national ?
Sa connaissance du système et des joueurs est également à mettre en avant. Rappelons ainsi qu’il fut sélectionneur des espoirs de 2003 à 2008, période durant laquelle il a pu côtoyer toute la « génération 1987 », et des joueurs comme Gaël Clichy, Franck Ribéry ou encore Steve Mandanda. Sans compter bien évidemment sur les présences actuelles en équipe de France d’Olivier Giroud et de Yanga M’biwa, voire à moyen terme des jeunes Stambouli et Cabella.
Cependant, difficile de penser que Girard serait enclin à renoncer à la première Ligue des champions de sa carrière d’entraîneur, ni même que Loulou Niccollin verrait d’un très bon œil le départ de l’homme fort de Montpellier de ces dernières années. Peut être faut-il encore lui laisser le temps de faire ses preuves au plus haut niveau avant de rêver, pourquoi pas, des Bleus.

Rudi Garcia

Meilleur entraîneur de Ligue 1 en 2010/2011, nommé dans les 10 meilleurs entraîneurs du monde la même année, Rudi Garcia est aujourd’hui l’une des valeurs sûres de Ligue 1, voire même du football européen. L’entraîneur lillois a étonné, dans tous les clubs qu’il a côtoyés jusqu’alors (Dijon, Le Mans, Lille), par sa capacité à mettre en place un jeu collectif et offensif léché et rapidement efficace.
Sa formation de milieu de terrain, zone à enjeu qu’il a bien connue en tant que joueur, peut aussi être bien vue du côté de la fédération. Les problèmes qu’a connus Laurent Blanc pour trouver la bonne formule au milieu et la gestion douteuse des cas Gourcuff, Diarra ou encore Valbuena peuvent en effet rendre l’intransigeance du franco-espagnol dans ce secteur de jeu d’autant plus attrayante pour Le Graët. Partout où il est passé, Rudi Garcia a formé son équipe autour d’un trio au milieu complémentaire et indiscutable, commanditaire du jeu et de l’équilibre de l’équipe toute entière.
Pour autant il n’est pas dit que Michel Seydoux verrait le départ de son homme providentiel, celui qui a fait franchir un pallier au LOSC et l’a fait renouer avec la victoire après 50 de disette, d’un très bon œil. Et l’arrivée imminente et tant attendue du Grand Stade est un argument de poids pour le convaincre de rester sans trop de problèmes.

Antoine Kombouaré

Au chômage depuis l’hiver dernier, l’ex-entraîneur du PSG présente l’avantage conséquent d’être une solution simple et immédiatement disponible. Courtisé par des clubs aux projets intéressants mais moins ambitieux que ce qu’il a déjà pu connaître, il ne serait pas dur de convaincre le Kanak de relever l’excitant challenge Coupe du monde 2014.
Quant à ses compétences présumées en tant que sélectionneur national, il est intéressant de faire un parallèle entre la situation actuelle de l’équipe de France et celle du PSG à l’orée de la saison 2011/2012. Dans les deux cas, il s’agit de faire d’un amas d’individualités pas forcément réputées pour leur humilité, un groupe fort et rapidement efficace. Nasri, Ménez, M’Vila ? Du menu fretin après avoir canalisé Nenê et tenu tête à Sessègnon ! Kombouaré, les fortes têtes, ça lui connaît, et ça ne lui fait pas peur.
Mais son autorité naturelle et sa personnalité, si elles peuvent aider dans la gestion de l’effectif, peuvent au contraire se révéler problématiques quant à ses relations avec la hiérarchie. Kombouaré, on le prend comme il est ou on ne le prend pas du tout.

Bonus étranger : Eric Gérets

Traditionnellement, confier le destin des tricolores à un sélectionneur étranger n’est pas la solution la plus facilement considérée par la DTN. Mais Eric Gerets est il toujours un étranger ? Peut-on raisonnablement affirmer qu’il ne connaît pas aussi bien le football français et ses représentants que n’importe lequel des autres candidats cités ci-dessus ? Surtout que contrairement à ces derniers, il est le seul à pouvoir mettre en avant une réelle expérience des sélections internationales.
Certes, son bilan à la tête des Lions de l’Atlas est mitigé, comme en atteste l’élimination précoce du Maroc lors de la Coupe d’Afrique des nations 2012. Toujours est-il qu’il reste le seul candidat plausible à détenir cette expérience particulière...
Seul problème : le Standard de Liège a été plus rapide que la DTN pour profiter de l’opportunité que représentait cet été son éviction de l’équipe nationale marocaine. Le Belge s’est ainsi engagé, il y a quelques semaines, à entraîner l’équipe wallonne pour la saison 2012/2013. À voir si Le Graët saura le faire revenir sur sa décision...
Si tout n’est pas encore acté, le choix de la stabilité pourrait s’avérer être, au final, le plus séduisant aux yeux de Noël Le Graët. Quels sont les candidats capables de reprendre le flambeau ? Didier DeschampsQui d’autre en effet pour remplacer Laurent Blanc, que son capitaine sous le maillot bleu à l’heure où les plus belles pages de l’histoire de l’équipe de...
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