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À La Une - Tensions

Réunion sécuritaire à Tripoli : Mikati demande des mesures plus strictes

Les ressortissants des Emirats, du Qatar et de Bahreïn appelés à quitter le Liban.

Le Premier ministre Nagib Mikati préside une réunion sécuritaire à Tripoli. Photo Dalati et Nohra

Le Premier ministre Nagib Mikati a tenu une réunion samedi après-midi à son domicile à Tripoli en présence de plusieurs responsables, dont le ministre des Finances Mohammed Safadi, le député du Bloc du Futur Mohammed Kabbara, le chef des services de renseignements de l'armée libanaise au Liban-Nord Amer el-Hassan et le commandant des Forces de sécurité intérieure (FSI) à Tripoli le général Bassam Ayoubi.

 

Les participants se sont mis d'accord sur la nécessité d'imposer des mesures de sécurité strictes, notamment dans les régions de Kobbeh, Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen afin d'éviter tout dérapage sur le terrain.

 

Les présents ont par ailleurs insisté sur le fait que l'armée libanaise et les Forces de sécurité intérieure obéissent à des instructions précises afin de contrôler la situation à Tripoli.

 

Dans le même temps, les ministères des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, du Qatar et de Bahreïn ont appelé samedi leurs ressortissants à éviter de se rendre au Liban pour le moment en raison de la tension dans ce pays.

 

Un haut responsable du ministère des Affaires étrangères des EAU, Issa Abdallah al-Kalbani, a justifié cet appel par "la tension qui prévaut actuellement au Liban" et exhorté les ressortissants émiratis qui s'y trouvent à quitter le pays ou à informer leur ambassade de leur lieu de résidence.

Ce responsable, cité par l'agence officielle Wam, faisait référence aux affrontements armés à Tripoli dans le nord du Liban entre sunnites opposés au régime syrien et alaouites qui lui sont favorables. Ces combats ont fait ces derniers jours une dizaine de mort et de nombreux blessés.

 

Le ministre libanais des Affaires étrangères Adnane Mansour a rapidement réagi à ces appels appelant ces deux pays à "revoir leurs décisions".

 

Le Premier ministre Nagib Mikati a pour sa part qualifié d'"injustifiés" les appels lancés par trois pays du Golfe, selon le bureau de presse du chef du gouvernement. Pour M. Mikati, "la situation sécuritaire au Liban est stable et les problèmes ont été résolus". Dans ce contexte, le Premier ministre a exhorté le Qatar, les Emirats Arabes Unis et Bahreïn à "revoir leurs décisions". Le bureau de presse de M. Mikati a souligné que ce dernier a contacté plusieurs responsables du Golfe afin de s'enquérir des raisons pour lesquelles ces restrictions ont été imposées.

 

 

Sur le terrain, un calme précaire régnait samedi à Tripoli après avoir été rompu la veille par quelques tirs de roquettes, une manière d’entretenir la tension dans les quartiers chauds de Tripoli, entre Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen.

Les combattants des deux camps ont continué à s’épier et à fortifier leurs positions, en dépit des rondes effectuées par l’armée, des barrages qu’elle a installés et d’une visite d’inspection du député Mohammad Kabbara, l’une des voix les plus radicalement sunnites du courant du Futur.

 

Signe de normalisation, les commerces et épiceries situés dans les rues non exposées aux tirs directs ont rouvert. Mais les écoles de ces quartiers sont restées fermées.

 

Vendredi soir, l’explosion d’une grenade à main rue de Syrie et d’une roquette de type Energa, dans le souk au blé, ont semé l’émoi à Bab el-Tebbaneh.

Le commandant de l’armée, le général Jean Kahwagi, a fait assumer aux chefs politiques des deux camps une grande part de responsabilité dans le retour au calme.

 

Outre les combattants des deux bords, les militants islamistes de la place Abdel Hamid Karamé, restent sur le qui-vive. Leurs tentes n’ont pas été démontées, dans l’attente du verdict dans l’affaire Chadi Mawlaoui, toujours maintenu en détention.

 

A ce sujet, l’avocat du gouvernement près le tribunal militaire, Sakr Sakr, a rejeté hier une demande de remise en liberté présentée par les avocats de Chadi Mawlaoui. De son côté, le juge d’instruction militaire, Nabil Wehbé, après avoir écouté le jeune homme, a décidé de l’interroger à nouveau, mardi prochain.

 

Le jeune islamiste a démenti les accusations portées contre lui, affirmant qu’il n’appartient pas au mouvement el-Qaëda, et n’a pas combattu aux côtés des militaires de l’Armée syrienne libre.

Le Premier ministre Nagib Mikati a tenu une réunion samedi après-midi à son domicile à Tripoli en présence de plusieurs responsables, dont le ministre des Finances Mohammed Safadi, le député du Bloc du Futur Mohammed Kabbara, le chef des services de renseignements de l'armée libanaise au Liban-Nord Amer el-Hassan et le commandant des Forces de sécurité intérieure (FSI) à Tripoli le...

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