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Liban - Tripoli

Hariri : Éviter de tomber dans le piège tendu par les comploteurs

Le chef du courant du Futur refuse de cautionner le recours aux armes et se félicite du succès du déploiement de l’armée.

L’ancien Premier ministre Saad Hariri s’est félicité hier du retour au calme à Tripoli et a salué les habitants de la ville pour avoir fait échec aux « fauteurs de troubles » et soutenu les mesures prises par les forces de l’ordre.
« Même si ce qui s’est passé (à Tripoli) est un complot, il ne faut pas tomber dans le piège », a répondu M. Hariri sur Twitter à un interlocuteur qui se demandait si les incidents n’avaient pas été anticipés.
« Nous sommes l’école de la loi et de la paix civile. Nous ne portons pas des armes et nous croyons dans la parole juste. La solution pour nous est l’État juste », a-t-il écrit.
Dans un communiqué publié par son bureau de presse, le chef du courant du Futur salue, en outre, les habitants de la ville « pour s’être conformés aux appels au calme et avoir soutenu les actions prises par les forces de sécurité concernées, qui ont permis à l’armée libanaise de se déployer avec succès et mettre fin à toutes les formes de chaos ».


« Leur sagesse et celle des jeunes en particulier a fait échec aux tentatives des pêcheurs en eaux troubles d’entraîner la ville dans le chaos et la discorde. Elle a démontré l’attachement des Tripolitains au projet d’État et leur rejet de toutes les tentatives visant à les entraîner hors du giron de l’État, parce qu’ils sont convaincus que toute tentative de ce genre dessert la ville et l’unité du pays », ajoute-t-il.


« Il est du droit des fils de Tripoli d’exprimer librement leur opinion dans le cadre des lois en vigueur. Et il est du devoir de l’État de protéger ce droit et de trouver les solutions adéquates aux conséquences des tensions vécues par la ville dernièrement », poursuit M. Hariri, invitant les responsables de la ville à soutenir les procédures de sécurité afin que ces événements ne se reproduisent plus.


Lundi, un membre du bloc parlementaire du Futur, le député Mouïne Merhabi, avait clairement transgressé la position de sa formation en critiquant vertement le comportement de l’armée libanaise dans les événements de Tripoli et en réclamant la libération du fondamentaliste arrêté par la Sûreté générale samedi dernier, Chadi Mawlaoui.

Habib,Kabbara et Ahdab...
Allant dans le sens de son chef de file, un autre député du bloc, Khodr Habib, a souligné hier que « toute personne armée dans la rue doit être considérée comme étant participante au complot ».
Affirmant craindre que l’objectif ne soit de transposer la tension de la scène syrienne à la scène libanaise, M. Habib s’est demandé à qui profitent les affrontements à Tripoli et a épinglé le gouvernement pour s’être abstenu de se réunir après quatre jours de heurts dans la ville.


Son collègue Mohammad Kabbara s’est, de son côté, gaussé des accusations lancées par le 8 Mars selon lequel le courant du Futur a participé aux incidents armés. « Le Futur n’a rien à voir avec ce qui s’est passé à Tripoli. C’est un grand courant politique qui réclame depuis longtemps et continuera de réclamer le retrait des armes non légales de toutes les régions libanaises, parce qu’il croit fermement que c’est le recours à ces armes qui sème la discorde et frappe la paix civile et la stabilité. » Pour lui, les accusations du 8 Mars sont « ridicules et vindicatives », rien de plus.
Khaled Daher, député du Akkar, a estimé que l’affaire ne se résume pas à l’arrestation de Chadi Mawlaoui : « Ce n’est pas une affaire personnelle, c’est une question politique que dirigeait précédemment le régime syrien et que conduisent actuellement ses héritiers au Liban, c’est-à-dire le Hezbollah et le 8 Mars. »


Enfin, l’un des députés chiites du Futur, Amine Wehbé, a imputé « au gouvernement, à certains services de sécurité et aux parties politiques qui les soutiennent » la responsabilité de ce qui s’est produit.
« Ce qui se passe à Tripoli est le résultat direct de la politique consistant à permettre le partage, voire la confiscation des fonctions de l’État. Cette politique, que le 8 Mars continue de prôner, affaiblit l’État et son prestige. Elle affaiblit les institutions officielles en général, et militaires et policières en particulier. Elle détruit les critères de l’ordre public et nous ramène à la sécurité consensuelle qui n’a jamais été garante de la sécurité des citoyens », a déclaré M. Wehbé.
« Le maintien de l’État libanais dans cet état de faiblesse et avec des ailes brisées est plus grave que la confrontation avec Israël », a-t-il encore dit.


Pour sa part, l’ancien député de Tripoli Misbah Ahdab, qui a visité hier les participants au sit-in de la place Nour, à Tripoli, a évoqué une fois de plus l’affaire des islamistes détenus sans jugement depuis plus de quatre ans.
« Si c’est une affaire de lieu qui retarde leur mission et les laisse croupir en prison, que l’État loue donc le BIEL ou le Forum de Beyrouth pour les juger le plus tôt possible », a-t-il ironisé.


Prenant la défense de Chadi Mawlaoui, M. Ahdab s’est demandé comment ce jeune homme pouvait être un terroriste alors qu’il s’était présenté à un bureau de services pour obtenir une somme modique à des fins médicales.
« Ce jeune homme est accusé parce qu’il est proche de la révolution syrienne », a-t-il dit.
Aux antipodes de ce point de vue, le ministre de l’Énergie et de l’Eau Gebran Bassil s’est offusqué que l’on soit « parvenu à une époque où lorsqu’un individu se livrant à des activités terroristes au nom de la religion est arrêté par les forces de l’ordre, on descend dans la rue et on occupe la place et la ville ».

L’ancien Premier ministre Saad Hariri s’est félicité hier du retour au calme à Tripoli et a salué les habitants de la ville pour avoir fait échec aux « fauteurs de troubles » et soutenu les mesures prises par les forces de l’ordre.« Même si ce qui s’est passé (à Tripoli) est un complot, il ne faut pas tomber dans le piège », a répondu M. Hariri sur Twitter à...

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Vraiment la Classe le Président Saad Rafic HARIRI !

Antoine-Serge KARAMAOUN

08 h 10, le 16 mai 2012

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Commentaires (2)

  • Vraiment la Classe le Président Saad Rafic HARIRI !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    08 h 10, le 16 mai 2012

  • Il a eu chaud à son matricule notre PM en herbe, l'armée lui a sauvé la mise, sait il aussi que Fawaz Tello a démisionné du cns, ça lui fera une bouche en moins à nourrir.

    Jaber Kamel

    06 h 48, le 16 mai 2012

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