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À La Une - Défense

A Séoul, un sommet nucléaire à l'ombre de la fusée nord-coréenne

Le communiqué final appellera à la lutte contre le "terrorisme nucléaire".

Le président sud-coréen, Lee Myung-Bak, accueille chaleureusement son homologue américain, Barack Obama,lors de la cérémonie de bienvenue, lundi, à Séoul. SAUL LOEB/

Les dirigeants de dizaines de pays, dont le président américain Barack Obama, ont entamé lundi à Séoul un sommet consacré au nucléaire, dont les discussions informelles sont largement dominées par le projet de lancement d'une fusée par la Corée du Nord, ainsi que par l'Iran.

 

Le sommet appellera à une "forte coopération" internationale contre le danger de "terrorisme nucléaire", "une des plus grandes menaces" pesant sur la sécurité du monde, selon un projet de communiqué final dont l'AFP a eu connaissance.
Le document sera officiellement rendu public mardi soir par le président sud-coréen Lee Myung-Bak à la fin de la réunion des dirigeants de 53 pays et de hauts responsables de quatre organisations internationales, dont Interpol.

 

Lundi, la Corée du Nord a été un des premiers thèmes abordés par le président chinois Hu Jintao et son homologue américain Barack Obama lors d'une rencontre à la marge du sommet, a indiqué à la presse Ben Rhodes, vice-conseiller américain à la sécurité nationale.

"Les deux dirigeants se sont mis d'accord pour coordonner étroitement leur réponse à cette provocation potentielle, faire part de notre grande inquiétude aux Nord-Coréens, et, si nécessaire, réfléchir aux actions à entreprendre en cas du lancement du satellite", a ajouté le responsable américain.
"Etant donné les liens de la Chine avec la Corée du Nord, son influence sur la Corée du Nord, le président estimait très important que l'on travaille étroitement avec la Chine, et que la Chine envoie un message fort à la Corée du Nord", a-t-il encore dit.


La Chine est le seul allié de poids de Pyongyang et joue un rôle de bouée économique pour ce pays en ruine.
Les Chinois "nous ont indiqué qu'ils prenaient l'affaire très au sérieux et qu'ils ont fait part de nos inquiétudes aux Nord-Coréens", a précisé Ben Rhodes. La veille, le président américain avait estimé que l'approche de la Chine envers son allié nord-coréen "ne fonctionnait pas".


Le régime communiste de Pyongyang a semé la consternation en annonçant le 16 mars le lancement, prévu pour la mi-avril, d'une fusée longue portée transportant un satellite, à usage civil. Cette annonce intervenait quelques jours après que Pyongyang se fut engagé auprès de Washington sur un moratoire de ses lancements de missiles, essais nucléaires et activités d'enrichissement d'uranium, en échange d'une aide alimentaire américaine.

Les Etats-Unis et leurs alliés dénoncent un tir déguisé de missile, en infraction aux résolutions de l'ONU, qui interdisent à la Corée du Nord de procéder à des essais nucléaires ou balistiques.


Dans la matinée, Obama a lancé un message à Pyongyang, depuis Séoul. "Je veux m'adresser directement aux dirigeants de Pyongyang. Les Etats-Unis n'ont pas d'intention hostile envers votre pays. Nous voulons la paix", a-t-il dit.
"Mais il devrait être clair désormais que vos provocations et la poursuite de votre programme d'armes nucléaires ne vous ont pas garanti la sécurité que vous cherchiez, elles l'ont amoindrie", a ajouté le chef d'Etat à l'université Hankuk de Séoul. "Il n'y aura pas de récompense pour les provocations. Cette époque est révolue".

 

Dimanche, Barack Obama s'était demandé qui "tir(ait) les ficelles à Pyongyang", alors que le jeune nouveau dirigeant Kim Jong-Un, s'efforce d'asseoir son autorité après avoir succédé à son père, Kim Jong-Il, mort à la mi-décembre.


Lundi, Séoul a prévenu que la fusée serait abattue en plein vol si elle dévie au-dessus du territoire sud-coréen lors de son lancement. Le Japon, également inquiet d'un écrasement sur son sol de la fusée nord-coréenne ou des parties du lanceur, a indiqué qu'il allait déployer ses systèmes anti-missiles.


Outre la Corée du Nord, Barack Obama a une nouvelle fois mis en garde l'Iran, auquel il ne reste plus beaucoup de temps, selon lui, pour manifester sa bonne volonté et régler par la voie diplomatique son différend avec les Occidentaux sur son programme nucléaire. "Il reste du temps pour résoudre cela via la diplomatie, je préfère toujours résoudre ces questions de manière diplomatique", mais "le temps presse. L'Iran doit agir avec sérieux et un sens de l'urgence que ce moment nécessite", a déclaré Obama.

Même si Téhéran s'en défend, Israël et plusieurs pays occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil.


Devant les étudiants de Séoul, Barack Obama a souligné que des progrès importants avaient été réalisés depuis le précédent - et unique - sommet du nucléaire, en 2010 à Washington, dans l'élimination et la mise en sécurité de matériels pouvant être utilisés dans la confection de milliers de bombes.
"Mais nous ne nous faisons aucune illusion. Nous savons que du matériel nucléaire - suffisant pour beaucoup de bombes - est stocké sans la protection adéquate", a déclaré le chef d'Etat américain.


Obama a demandé aux dirigeants des pays réunis à Séoul pour ce sommet de "continuer à œuvrer" et a promis de nouvelles actions de la part des Etats-Unis pour réduire leur propre arsenal, conjointement avec la Russie.
Avec plus de 1.500 armes nucléaires déployées et 5.000 ogives, les Etats-Unis "disposent de plus d'armes nucléaires que ce dont nous avons besoin". "Je pense avec certitude que nous pouvons assurer la sécurité des Etats-Unis et de nos alliés, et maintenir une véritable force de dissuasion, tout en continuant à réduire notre arsenal nucléaire", a-t-il déclaré.


Selon les experts cités par les organisateurs du sommet de Séoul, il existe dans le monde au total 1.600 tonnes d'uranium hautement enrichi (UHE) et 500 tonnes de plutonium, stockés parfois dans des conditions de sécurité discutables dans les républiques de l'ancienne Union soviétique, ou ailleurs.
Pour fabriquer une bombe nucléaire, il suffit de quelque 25 kg de UHE ou de 8kg de plutonium. 


Au cours des vingt dernières années, l'Agence internationale pour l'énergie atomique a confirmé 20 cas de vol ou de perte de UHE ou de plutonium, et de centaines de cas d'autres matériels nucléaires disparus.

Les dirigeants de dizaines de pays, dont le président américain Barack Obama, ont entamé lundi à Séoul un sommet consacré au nucléaire, dont les discussions informelles sont largement dominées par le projet de lancement d'une fusée par la Corée du Nord, ainsi que par l'Iran.
 
Le sommet appellera à une "forte coopération" internationale contre le danger de "terrorisme...
commentaires (3)

L’Iran des mollahs est l'Archétype type de l'impuissance de pays Sous-développés "grandes gueules" pareils à imposer quoi que ce soit à des Grandes Puissances tels que les Etats-Unis d’Amérique qui dominent le Monde. Ils ne sont pas nombreux, ces "Grandes Gueules", mais une constante veut que plus on s'éloigne d'eux et de leur politique "Néfaste", et mieux on se porte. Le jour où cette évidence aura été comprise par les "Fakîhdiots indigènes" sans aucun pouvoir sur leurs destinées, on pourra parler alors de liberté de disposer de soi ! Entre temps… ça ferme sa "gueule".

Antoine-Serge KARAMAOUN

03 h 52, le 27 mars 2012

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Commentaires (3)

  • L’Iran des mollahs est l'Archétype type de l'impuissance de pays Sous-développés "grandes gueules" pareils à imposer quoi que ce soit à des Grandes Puissances tels que les Etats-Unis d’Amérique qui dominent le Monde. Ils ne sont pas nombreux, ces "Grandes Gueules", mais une constante veut que plus on s'éloigne d'eux et de leur politique "Néfaste", et mieux on se porte. Le jour où cette évidence aura été comprise par les "Fakîhdiots indigènes" sans aucun pouvoir sur leurs destinées, on pourra parler alors de liberté de disposer de soi ! Entre temps… ça ferme sa "gueule".

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    03 h 52, le 27 mars 2012

  • La Coree du Nord est l'exemple type de l'impuissance des pays imperialistes a imposer leur diktat a des pays qui ne leur mangent pas dans la main. Ils ne sont pas nombreux, mais une constante veut que plus on s'eloigne d'eux et de leur politique unilateralisre et moins on subit leur volonte. Le jour ou cet axiome aura ete compris par les bensaoud, riches petroliers sans pouvoir sur leurs ressources, on pourra parler de liberte de disposer de soi.Pour l'instant ca ferme sa gueule.

    Jaber Kamel

    10 h 11, le 26 mars 2012

  • VOLONTÉ POPULAIRE LIBANAISE : DIALOGUE ! ENTENTE ! UNITÉ ! _ Le Turc est sorti bien désillusionné de cette rencontre. Quand à la Corée du Nord, il faut mettre un terme à ses exactions.

    SAKR LEBNAN

    03 h 29, le 26 mars 2012

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