Hippodrome romain : les députés de Beyrouth saisissent le Conseil d’État

Le bloc des députés de Beyrouth a annoncé hier avoir saisi le Conseil d’État du dossier de l’hippodrome romain de Beyrouth, après l’autorisation de construire accordée par le ministre de la Culture, Gaby Layoun, au propriétaire du bien-fonds où ce site a été découvert.

S’exprimant au nom du bloc, qui comprend l’ancien ministre de la Culture, Tammam Salam, Michel Pharaon a demandé à son homologue en fonction de se rétracter, et annoncé que, dans le cas contraire, la société civile ne resterait pas les bras croisés et interviendrait aussi, pour préserver le site de l’hippodrome romain, ainsi que celui du port phénicien.
Le bloc parlementaire, a précisé le député, a pris connaissance de l’ancien ministre de la Culture, Tammam Salam, des attendus de cette affaire, et a reproché au ministre actuel de « prendre à la légère » le dossier de l’hippodrome.
« Il en va de la préservation de l’histoire de Beyrouth. Cette affaire intéresse tout le monde, et non seulement les députés de la capitale », a affirmé M. Pharaon.

« Le ministre de la Culture actuel n’a pas le droit de décider tout seul du sort de ce site », a enchaîné M. Pharaon, s’interrogeant sur l’existence de possibles « desseins inavoués ». Dans le même temps, il a affirmé que les droits des investisseurs ne seront pas oubliés.

On rappelle que Tarek Mitri, Salim Wardy et Tammam Salam, prédécesseurs de M. Layoun, se sont tous prononcés pour la conservation du site tel quel et l’éventuelle indemnisation du propriétaires du bien-fonds. Ils ont tenu une conférence de presse pour justifier leur décision.

M. Layoun, pour sa part, est favorable à une « solution mitigée » qui permettrait à la fois la parfaite conservation du site, lequel serait mis sous verre, et la construction d’un complexe résidentiel.