On peut appeler ça comme on veut. Un moment de grâce, un soulagement, une sensation géniale, un mini-trip, cela n’en reste pas moins un truc qui nous arrive à tous. Quel que soit notre âge ou notre nationalité, on connaît tous ça. Quoi ça? Vous savez ces quelques secondes de bonheur qui arrivent après. Après? Oui. Cet instant qui vient après quelque chose.
Je m’explique. L’hiver est fini, la première descente dans une piscine. Cette sensation est extraordinaire. Elle amorce l’été qui pointe le bout de son nez bien avant l’heure. En plein printemps. Il ne s’agit pas de premières fois, de premières expériences, rien de sexuel, mais ce moment où... On prend une gorgée de Coca quand on a soif, quand on reçoit son plateau MacDo composé d’un Big Mac, d’une grande portion de frites et d’une boîte de six, après six mois de régime. Ce moment après une longue journée de travail, on arrive à la maison et on enlève ses chaussures et ses chaussettes. Genre on avait traîné des boulets pendant 12 heures. Idem pour les talons aiguilles après une soirée imbibée ou les bottes de ski. Moment de grâce. Celui-là quand on a un petit caillou dans son mocassin gauche et qu’on l’ôte enfin. Chacun son truc. Peut-être, mais il faut avouer que se glisser dans des draps propres et frais quand on a sommeil, c’est sublime. Comme quoi, il suffit de peu parfois. Il suffit d’un petit plaisir de rien du tout pour vous décrocher un sourire. Comme quand on trouve enfin le silence après une journée remplie de bruit(s), quand il est 17 heures le vendredi. Quand vous vous réveillez en pleine nuit, que vous vérifiez l’heure et que vous réalisez qu’il vous reste 4 heures de sommeil encore. Quand une jeune fille fait un test de grossesse et qu’il n’est pas positif. Quand, après 152 parties, on gagne enfin au Solitaire. Quand on s’endort paisiblement à la plage, sous le soleil exactement. Quand, pendant les soldes, on trouve la pièce dont a rêvé durant tout l’hiver et qu’il ne reste qu’une taille, la nôtre. Le dernier jour d’école, juste avant les grandes vacances. Quand on trouve enfin une chanson qu’on cherche depuis des plombes. Ces petits instants-là valent leur pesant d’or. Une sorte de pochette surprise qui arrive à point nommé. Comme ça, sans crier gare. À chaque âge son plaisir. Mais chacun se souvient de ce moment génial, quand on rentre à pas d’heure et qu’on ne se fait pas attraper par ses parents. Victoire ! Petites et moyennes satisfactions. Quand on réussit à vous surprendre avec un cadeau que vous vouliez à tout prix. Big shot. Quand on prend la route et qu’étonnamment il n’y a pas d’embouteillages. Quand après un long semestre à l’étranger, on retrouve les yakhnet de mami. Quand on a la maison à nous tout seul. Quand on tombe par hasard à la télé sur un film qu’on adore. Quand on perce l’aluminium qui recouvre le pot de Nutella. Et la première cuillère qu’on avale. Quand on ouvre le frigo à 4 heures du matin et qu’il y a un morceau de pizza margherita dedans. Quand on prend le tire-fesses sur la première neige de l’hiver. Il y a aussi ce moment où la personne qu’on attend à l’aéroport passe le bout de son nez à travers la porte, juste après la douane. Cet instant où on déplie les jambes après six heures de route ou douze heures de vol. Et quand l’eau douce du tuyau d’arrosage glisse sur votre corps et vos cheveux pleins de sel et de sable. Quand on gagne un coup serré au poker. Quand l’avion atterrit enfin et qu’on arrive à destination (et qu’on peut fumer sa cigarette). Quand on se pèse et qu’on a finalement perdu ces 3 kilos. Yihaaaa. Quand la pluie s’arrête au moment où on sort sans parapluie. Ce petit moment où on s’allonge quand on est crevé. Et ce bref instant où, pendant qu’on est en train de lire, on commence à rêver par soubresauts. Comme cette minute exceptionnelle où il/elle appelle pour la première fois et que le cœur descend direct dans les pieds au même moment où des paillons virevoltent dans le battoun.
Ces petites sensations, cette succession de belles impressions, ces quelques grammes de douceur et de plaisir vous réconcilient avec toutes ces micro-agressions dont nous sommes les victimes quotidiennement... Allez, il y a aussi ça. Quand, après s’être retenu pendant des heures, on passe enfin aux toilettes...
Je m’explique. L’hiver est fini, la première descente dans une piscine. Cette sensation est extraordinaire. Elle amorce l’été qui pointe le bout de son nez bien avant l’heure. En plein printemps. Il ne s’agit pas de premières fois, de premières expériences, rien de sexuel, mais ce moment où... On prend une gorgée de Coca quand on a soif, quand on reçoit son plateau MacDo composé d’un Big Mac, d’une grande portion de frites et d’une boîte de six, après six mois de régime. Ce moment après une longue journée de travail, on arrive à la maison et on enlève ses chaussures et ses chaussettes. Genre on avait traîné des boulets pendant 12 heures. Idem pour les talons aiguilles après une soirée imbibée ou les bottes de ski. Moment de grâce. Celui-là quand on a un petit caillou dans son mocassin gauche et qu’on l’ôte enfin. Chacun son truc. Peut-être, mais il faut avouer que se glisser dans des draps propres et frais quand on a sommeil, c’est sublime. Comme quoi, il suffit de peu parfois. Il suffit d’un petit plaisir de rien du tout pour vous décrocher un sourire. Comme quand on trouve enfin le silence après une journée remplie de bruit(s), quand il est 17 heures le vendredi. Quand vous vous réveillez en pleine nuit, que vous vérifiez l’heure et que vous réalisez qu’il vous reste 4 heures de sommeil encore. Quand une jeune fille fait un test de grossesse et qu’il n’est pas positif. Quand, après 152 parties, on gagne enfin au Solitaire. Quand on s’endort paisiblement à la plage, sous le soleil exactement. Quand, pendant les soldes, on trouve la pièce dont a rêvé durant tout l’hiver et qu’il ne reste qu’une taille, la nôtre. Le dernier jour d’école, juste avant les grandes vacances. Quand on trouve enfin une chanson qu’on cherche depuis des plombes. Ces petits instants-là valent leur pesant d’or. Une sorte de pochette surprise qui arrive à point nommé. Comme ça, sans crier gare. À chaque âge son plaisir. Mais chacun se souvient de ce moment génial, quand on rentre à pas d’heure et qu’on ne se fait pas attraper par ses parents. Victoire ! Petites et moyennes satisfactions. Quand on réussit à vous surprendre avec un cadeau que vous vouliez à tout prix. Big shot. Quand on prend la route et qu’étonnamment il n’y a pas d’embouteillages. Quand après un long semestre à l’étranger, on retrouve les yakhnet de mami. Quand on a la maison à nous tout seul. Quand on tombe par hasard à la télé sur un film qu’on adore. Quand on perce l’aluminium qui recouvre le pot de Nutella. Et la première cuillère qu’on avale. Quand on ouvre le frigo à 4 heures du matin et qu’il y a un morceau de pizza margherita dedans. Quand on prend le tire-fesses sur la première neige de l’hiver. Il y a aussi ce moment où la personne qu’on attend à l’aéroport passe le bout de son nez à travers la porte, juste après la douane. Cet instant où on déplie les jambes après six heures de route ou douze heures de vol. Et quand l’eau douce du tuyau d’arrosage glisse sur votre corps et vos cheveux pleins de sel et de sable. Quand on gagne un coup serré au poker. Quand l’avion atterrit enfin et qu’on arrive à destination (et qu’on peut fumer sa cigarette). Quand on se pèse et qu’on a finalement perdu ces 3 kilos. Yihaaaa. Quand la pluie s’arrête au moment où on sort sans parapluie. Ce petit moment où on s’allonge quand on est crevé. Et ce bref instant où, pendant qu’on est en train de lire, on commence à rêver par soubresauts. Comme cette minute exceptionnelle où il/elle appelle pour la première fois et que le cœur descend direct dans les pieds au même moment où des paillons virevoltent dans le battoun.
Ces petites sensations, cette succession de belles impressions, ces quelques grammes de douceur et de plaisir vous réconcilient avec toutes ces micro-agressions dont nous sommes les victimes quotidiennement... Allez, il y a aussi ça. Quand, après s’être retenu pendant des heures, on passe enfin aux toilettes...
On peut appeler ça comme on veut. Un moment de grâce, un soulagement, une sensation géniale, un mini-trip, cela n’en reste pas moins un truc qui nous arrive à tous. Quel que soit notre âge ou notre nationalité, on connaît tous ça. Quoi ça? Vous savez ces quelques secondes de bonheur qui arrivent après. Après? Oui. Cet instant qui vient après quelque chose. Je m’explique. L’hiver...