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Culture - Littérature

Vénus Khoury-Ghatta, ou le grand jeu des mots et de la vie

Le Centre du patrimoine de la LAU a rendu hommage à Vénus Khoury-Ghatta, poète et romancière, prix Goncourt de la poésie 2011.

Vénus Khoury-Ghatta récitant son poème « Orties ». Comme une longue mélopée.

Un hommage a été rendu par le Centre du patrimoine de la LAU, présidé par Henri Zgheib, à Vénus Khoury-Ghatta, prix Goncourt de la poésie 2011. Soixante minutes pour rendre compte d’une si longue carrière, c’est peu. Mais elles avaient le mérite d’exister. Elles ont d’ailleurs été très bien remplies par Henri Zgheib lui-même, qui a égrené le parcours littéraire et extralittéraire de Vénus Khoury-Ghatta (Miss Beyrouth 1959!). Ce fut ensuite au tour de la véritable sœur, May Menassa, qui est aussi une complice dans la vie comme dans la création. L’une écrit en français, l’autre en arabe. L’une vit au Liban, l’autre à Paris. L’une et l’autre sont des princesses engagées dans le grand jeu des mots et de la vie.
C’est à Alexandre Najjar qu’est revenue la tâche d’effectuer la synthèse entre données biographiques et émotion, un art en soi, un art journalistique dans lequel il excelle. «Je pourrais vous parler de sa ville natale, Bécharré, la terre de Gibran, qui a forgé son caractère tenace; je pourrais vous parler de son enfance difficile, du drame de son frère, de la belle complicité qui la lie à sa sœur, de la “maison au bord des larmes”, source d’inspiration inépuisable; (...) Je pourrais vous parler d’une femme généreuse dont la maison à Paris est devenue le rendez-vous incontournable de l’intelligentsia française, d’une femme au cœur d’or qui a toujours soutenu les jeunes auteurs et qui récompense régulièrement les meilleurs écrivains à travers de nombreux prix qu’elle décerne, comme le prix Max Jacob, le prix du roman arabe, le prix France-Liban ou le prix des Cinq continents de la francophonie... Je pourrais vous parler de sa voix, une voix aux intonations orientales qui chante si bien en déclamant ses vers, transformant le poème en mélopée.»
Vénus Khoury, elle, a parlé des orties de son drame intérieur, des orties qui, si bien arrachées qu’elles semblent, toujours repoussent, blessures qui ne se cicatrisent pas, orties qui rongent et envahissent nos vies, grimpent aux murs et bloquent la lumière venant des fenêtres...
Un hommage a été rendu par le Centre du patrimoine de la LAU, présidé par Henri Zgheib, à Vénus Khoury-Ghatta, prix Goncourt de la poésie 2011. Soixante minutes pour rendre compte d’une si longue carrière, c’est peu. Mais elles avaient le mérite d’exister. Elles ont d’ailleurs été très bien remplies par Henri Zgheib lui-même, qui a égrené le parcours littéraire...
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