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Économie - Inde

Plus faible croissance trimestrielle en trois ans

L’Inde a enregistré son plus faible rythme de croissance trimestrielle depuis trois ans, reflet attendu de l’impact d’une politique monétaire agressive et de la stagnation de l’économie mondiale.
D’octobre à décembre, soit au troisième trimestre de l’année budgétaire qui s’achève fin mars, la croissance a progressé de 6,1 %, signant sa plus mauvaise performance depuis le troisième trimestre 2008. Cet indicateur publié hier confirmant le ralentissement de l’activité de la troisième puissance économique d’Asie ces derniers mois est une mauvaise nouvelle supplémentaire pour le gouvernement de centre-gauche, ébranlé par de récents scandales de corruption et accusé d’immobilisme. Il intervient aussi au lendemain d’une grève générale suivie par des millions d’Indiens répondant à l’appel d’un front syndical uni, une première, réclamant des mesures efficaces contre la hausse du coût de la vie, la corruption et le désinvestissement de l’État dans le secteur public.
« Les responsables politiques luttent contre l’inflation, contre une baisse de la confiance (des investisseurs et des consommateurs), contre un gouvernement paralysé et une tiède demande mondiale », a commenté Glenn Levine, économiste chez Moody’s Analytics, relevant que « tout ceci débouche sur un trimestre assez décevant ». Selon les analystes, la vigueur de l’économie a été affectée, entre autres, par la paralysie du gouvernement de centre-gauche qui a renoncé à plusieurs de ses mesures phares, comme la libéralisation du commerce de détail. La lutte contre l’inflation, priorité du pouvoir depuis de longs mois, a nui à l’activité du pays de 1,2 milliard d’habitants. Pour tenter de ralentir l’envolée des étiquettes, qui flirtait il y a peu avec le seuil des 10 %, la Banque centrale a relevé treize fois ses taux d’intérêt depuis mars 2010. L’inflation a toutefois connu son rythme le plus bas depuis 26 mois en janvier (à 6,55 %).
Selon des analystes, la Reserve Bank of India (RBI) devrait abaisser ses principaux taux lors de sa prochaine réunion de politique monétaire le 15 mars. Pour le ministre des Finances, Pranab Mukherjee, le « pire niveau » du ralentissement est aujourd’hui derrière le pays, a-t-il dit cette semaine.
L’Inde avait enregistré une croissance de 8,4 % en 2010-2011 et elle avait espéré atteindre le « chiffre magique » de 9 % en 2011-2012, lors de la présentation de son budget en février l’an dernier. Mais elle a dû se résoudre à réviser ses ambitions et elle table désormais sur une croissance annuelle de l’ordre de 6,9 %... à condition que la croissance au quatrième trimestre atteigne 7 %, selon les calculs de Robert Prior Wandesforde, économiste chez Credit Suisse. Même si une telle croissance peut sembler élevée au regard de l’anémique croissance des pays occidentaux, les économistes – et le gouvernement lui-même – estiment qu’elle n’est pas suffisante pour lutter contre la pauvreté endémique du pays.

(Source : AFP)
L’Inde a enregistré son plus faible rythme de croissance trimestrielle depuis trois ans, reflet attendu de l’impact d’une politique monétaire agressive et de la stagnation de l’économie mondiale.D’octobre à décembre, soit au troisième trimestre de l’année budgétaire qui s’achève fin mars, la croissance a progressé de 6,1 %, signant sa plus mauvaise performance...

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