Farid Chéhab, auteur du livre « Pari pour une conscience nationale ».
Pour cela, il appelle à une collaboration entre l’État et le secteur privé. Ses idées réunies dans un livre en arabe, français et anglais, ayant pour titre Pari pour une conscience nationale, se veulent un vecteur de changement qui prendra éventuellement la forme d’une entreprise qui regroupera de jeunes talents motivés et un conseil de direction qui regroupera 150 membres. Stocker 2 milliards de mètres cubes par an générera 5 milliards de dollars pour l’État et 5 milliards de dollars pour les participants à cette initiative, indique l’auteur. La préservation de l’eau servira, entre autres, explique M. Chéhab, à dynamiser l’agriculture et accroître la production du courant électrique de 20 %, et à créer des opportunités d’emploi. Il insiste également sur l’importance d’une décentralisation économique, qui selon le visionnaire devrait optimiser le développement durable dans les régions du territoire libanais. Farid Chéhab met également l’accent sur l’importance d’une participation massive à ce projet. C’est dans cette optique que le livre est disponible en ligne avec une possibilité pour les lecteurs d’y apporter leurs commentaires.
L’entreprise est ambitieuse et donne matière à (re ?)commencer à croire en un Liban productif. On ne se réjouit pourtant pas de sitôt. Et pour cause : si l’idée a du bon sur le plan théorique, il n’en demeure pas moins que l’on ne peut s’empêcher de craindre que le projet soit coopté, voire phagocyté, par les politiques. Malgré toute la bonne volonté du monde, nous sommes encore loin d’une conscience nationale unifiée, voire des consciences nationales tout court.