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À La Une - Berlinale

Les nazis débarquent de la lune...

"Iron Sky", un ovni cinématographique en provenance de Finlande.

Réputée pour son sérieux et ses films aux accents politiques, la Berlinale sait aussi surprendre en programmant par exemple "Iron Sky", une série B de science-fiction qui imagine une invasion de la Terre par des nazis réfugiés depuis 1945 sur la face cachée de la lune.


2018 : au détour d'un cratère de l'astre, un cosmonaute américain tombe nez-à-nez sur un soldat nazi en uniforme noir et masque respiratoire, qui lui troue la peau. Derrière lui, en contrebas, une gigantesque base dont l'architecture reproduit une croix gammée : "Iron Sky" vient de commencer et la salle comble pouffe de rire.


Farce intergalactique opposant un quatrième Reich perché dans les étoiles à une Amérique présidée par un sosie de Sarah Palin, obsédé par son jogging dans le bureau ovale, "Iron Sky" est un ovni cinématographique en provenance de Finlande.


"D'abord, ça a commencé comme une blague stupide à laquelle on a pensé après avoir fait un tour au sauna", raconte le réalisateur Timo Vuorensola. "Mais l'idée ne nous a ensuite plus quittés et on est devenu de plus en plus ambitieux alors qu'on travaillait à la préparation de l'histoire", ajoute-t-il. Le résultat est un vrai long-métrage de science-fiction aux allures de Série B voire de Série Z...


L'équipe du film s'inscrit d'ailleurs dans la lignée d'une certaine tradition cinématographique, citant des références comme Ed Wood, cinéaste kitch et maudit auquel Tim Burton avait consacré un film en 1994 ou évoquant encore des oeuvres oubliées comme "Ils ont sauvé le cerveau d'Hitler", une série Z américaine de 1968.


Le réalisateur avoue s'être posé la question des limites à ne pas dépasser. "Il y a un équilibre à trouver, c'est sûr, mais j'ai très vite compris qu'il ne fallait pas se laisser impressionner par ça et qu'il fallait juste faire les choses simplement, avec conscience", explique-t-il.


En un peu plus d'une heure et demie, défilent à l'écran un Noir chimiquement blanchi par un savant fou nazi, l'officier SS Klaus Adler qui rêve de devenir "Führer" à la place du "Führer" ou encore une jeune aryenne, blonde et pulpeuse, persuadée que "Le dictateur" de Charlie Chaplin était le vrai Adolf Hitler.


Les nazis de l'espace utilisent des vaisseaux en forme de dirigeables Zeppelin ou encore une gigantesque machine infernale baptisée "Crépuscule des Dieux" pour déclencher leur offensive avant qu'une coalition terrestre conduite par le croiseur "USS Georges W. Bush" n'engage une véritable bataille interstellaire.


Les effets spéciaux n'ont quasiment rien à envier aux productions hollywoodiennes. Le film, premier long-métrage du Finlandais, a bénéficié d'un budget conséquent : 7,5 millions d'euros.


Outre son caractère complètement loufoque, il a créé la sensation, en utilisant un mode de financement innovant : l'appel aux internautes. "Iron Sky est une des premières productions cinématographiques à avoir utilisé avec succès ce mode de financement qui a permis d'engranger 750.000 euros, soit 10% du budget de production", explique l'équipe. "J'espère que le public va se fendre la gueule - et en même temps qu'il se demandera, en aparté, s'il a vraiment raison de rire", affirme Timo Vuorensola.


Mais pendant la projection réservée à la presse, passée la surprise des premières minutes de cette blague cinématographique, les rires se sont fait plutôt rares.


Réputée pour son sérieux et ses films aux accents politiques, la Berlinale sait aussi surprendre en programmant par exemple "Iron Sky", une série B de science-fiction qui imagine une invasion de la Terre par des nazis réfugiés depuis 1945 sur la face cachée de la lune.
2018 : au détour d'un cratère de l'astre, un cosmonaute américain tombe nez-à-nez sur un soldat nazi en...
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