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Nos Lecteurs ont la Parole

Les lecteurs ont voix au chapitre

Une sensation de vide

 Pourquoi cette sensation de vide ? Probité, courage et sagesse : trois qualificatifs qu’il nous est malheureusement impossible de coller, ensemble, à la grande majorité de notre classe politique, à l’exception peut-être de Nassib Lahoud.
Un modèle dans lequel beaucoup se retrouvent et qui n’a pas cédé aux compromissions qui auraient pu lui ouvrir les voies d’une reconnaissance populiste qu’il n’a pas voulue. Il est de ce fait devenu encore plus respecté, comme le sont tous ceux à qui on prête l’oreille quand ils parlent ou que l’on prend plaisir à consulter. Les réactions à sa disparition, sur l’ensemble de l’échiquier politique et courants d’opinions, attestent comme toujours, mais encore trop tard, ces quelques mots que l’on a tant entendu au cours de ces quinze dernières années : yareit kellon heyk ! Edameh wa ndif. Hayda rajol dawleh.
Nassib Lahoud aurait encore pu faire faire école. Sa récente maladie l’a certes pénalisé mais c’est peut-être notre environnement politique qui l’a consumé.
Probité, courage et sagesse... des vertus qui sonnent encore plus vides depuis le 2 février 2012.

Fady BUSTROS
 
* * *


À pylônes... rompus

 – On leur avait dit de quitter les lieux.
– Et où veux-tu qu’ils aillent pour 500 dollars par an ?
– Et que veux-tu que le propriétaire répare avec une telle somme ?
J’ai une locataire qui paie 200 dollars le mois, je n’aurai pas réparé si nous n’habitions pas l’immeuble.
– Et comment veux-tu que les gens paient plus avec des salaires de misère ?
– Ma grand-mère est propriétaire d’un immeuble de rapport que son mari lui a laissé dans les années soixante, pensant la mettre à l’abri du besoin. Vingt mille livres par étage, somme rondelette à l’époque.
– Et comment fait-elle maintenant ?
– Heureusement ses fils ont travaillé dans le Golfe.
– Ma tante habite une magnifique maison classée mais qui branle de partout, elle ne peut ni la vendre, ni la réparer, ni la quitter. Chaque année elle condamne une pièce, son espace rétrécit comme peau de chagrin. Dernièrement, le terrain proche a été vendu à un promoteur qui a commencé des excavations pour un projet de vingt étages. Personne n’est venu s’assurer de la solidité de ses murs, ceux qui construisent encore moins que ceux qui l’ont classée.
– La solution d’après toi ?
– Des lois que nos dirigeants auraient dû avoir la perspicacité d’édicter et le courage d’appliquer, car à force de vouloir ménager la chèvre et le chou, pour des raisons parfois politiques ou électoralistes mais souvent vénales, toutes nos institutions et pas seulement le secteur immobilier accusent leur vétusté.
Et on pourrait poursuivre avec l’électricité, les salaires, l’hospitalisation, le réseau routier.

Dolly TALHAMÉ

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Égalité et droit

Il y a près de trois ans et à travers les colonnes de L’Orient-Le Jour, Patricia Khoder publiait la touchante histoire de Nancy André, cette amie commune psychomotricienne belge qui luttait depuis plus de neuf ans déjà pour revoir ses enfants, dont son mari l’avait privés lui a injustement sans lui permettre depuis de les revoir sauf de loin une fois, grâce à l’épouse d’un notable druze. N’est-il pas temps d’ouvrir le dossier de ces mariages religieux qui font hypocritement notre fierté alors que dans plusieurs cas ils tournent au drame et deviennent une vraie honte ? Car comment expliquer que cette femme, pourtant fière de se marier à Bkerké et bénie par le patriarche, allait être trahie un jour par son mari qui ne tarda pas à devenir chiite pour se dérober à ses devoirs et obtenir le renvoi de son épouse vers son pays natal, la Belgique, loin de ses six enfants ?
Quand donc mettra-t-on fin au calvaire de cette femme qui ne cesse de faire des séjours dans la capitale, pour respirer le même air que ses enfants, et cela même si elle ne les voit pas. Sommes-nous devenus si cruels ?

Nazira A. SABBAGHA

Une sensation de vide Pourquoi cette sensation de vide ? Probité, courage et sagesse : trois qualificatifs qu’il nous est malheureusement impossible de coller, ensemble, à la grande majorité de notre classe politique, à l’exception peut-être de Nassib Lahoud.Un modèle dans lequel beaucoup se retrouvent et qui n’a pas cédé aux compromissions qui auraient pu lui ouvrir...

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