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À La Une - Peine de mort

En Irak, on exécute à la chaîne

17 condamnés à mort exécutés mardi, 34 le 19 janvier dernier.

Le Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, a appelé le gouvernement irakien "à mettre immédiatement en place un moratoire sur la peine de mort".

L'Irak a exécuté mardi 17 condamnés à mort pour "terrorisme et activités criminelles", a indiqué mercredi dans un communiqué le ministère de la Justice, ce qui porte à 51 le nombre de mises à mort depuis le début de l'année 2012. Les Irakiens exécutés étaient condamnés dans des affaires "de terrorisme et des activités criminelles selon les articles 4 et 406 du code pénal", précise le communiqué.

"Le ministère continuera à exécuter les sentences contre les criminels conformément à la loi et la Constitution", ajoute le communiqué.

 

Le 19 janvier, 34 personnes avaient déjà été exécutées par pendaison, dont deux femmes et un Syrien, condamnées pour des "crimes terroristes" et de droit commun, avait annoncé en janvier le porte-parole du ministère de la Justice Haïdar al-Saadi.

 

Le Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Navi Pillay, s'était dite, la semaine dernière, "choquée" de ces exécutions. "J'appelle le gouvernement de l'Irak à mettre immédiatement en place un moratoire sur la peine de mort", a déclaré la Haut commissaire, Navi Pillay, citée par son porte-parole Rupert Colville. Et, a-t-elle fait valoir, "étant donné le manque de transparence des procédures judiciaires, ainsi que les fortes inquiétudes quant à l'équité des procès (...) et le très large éventail d'infractions pour lesquelles la peine de mort peut être imposée en Irak, c'est vraiment un chiffre choquant".

 

En 2011, 68 personnes avaient été exécutées en Irak, dont trois Irakiennes et trois étrangers, selon le ministère.

 

Selon la Constitution irakienne, il revient au Conseil présidentiel, formé du chef de l'Etat Jalal Talabani et des deux vice-présidents Tarek al-Hachémi et Khodeir al-Khouzaï, de ratifier les condamnations à mort, ouvrant ainsi la voie aux exécutions par pendaison. M. Talabani (kurde) s'est déclaré depuis longtemps hostile à la peine de mort. Le sunnite Tarek al-Hachémi est réfugié dans la région autonome du Kurdistan à la suite d'un mandat d'arrêt délivré contre lui en décembre. Il est accusé d'avoir soutenu et financé des actions terroristes menées par ses gardes du corps, ce qu'il dément.

Bien qu'il ait de ce fait été dans l'incapacité de ratifier les récentes condamnations à mort, de même que M. Talabani qui se soignait à l'étranger, M. Hachémi estime qu'elles sont légales. "Il n'y a pas de violations de la loi car si auparavant la majorité (au moins deux, ndlr) des trois membres du Conseil présidentiel devait approuver la sentence, dans cette nouvelle législature, le seul autorisé à signer est le chef de l'Etat mais il peut déléguer à un des vice-présidents, c'est ce qui a été fait", a-t-il dit dans un récent entretien à l'AFP.

L'Irak a exécuté mardi 17 condamnés à mort pour "terrorisme et activités criminelles", a indiqué mercredi dans un communiqué le ministère de la Justice, ce qui porte à 51 le nombre de mises à mort depuis le début de l'année 2012. Les Irakiens exécutés étaient condamnés dans des affaires "de terrorisme et des activités criminelles selon les articles 4 et 406 du code...
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