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Culture - Histoire

La Maison-Blanche et les First Ladies décoratrices

Comme son nom l’indique, elle est blanche à l’extérieur et son intérieur fascine par tout ce qui s’y passe. Dans quel cadre vit-on au quotidien et en grande pompe à la White House ?

Pour recevoir Gorbatchev, Nancy Reagan ressort sa légendaire porcelaine rouge et blanche.

Grace Coolidge (épouse du 30e président US John Calvin Coolidge) avait pensé que le couvre-lit, avec des motifs d’aigles et de boucliers qu’elle avait mis deux ans à crocheter, établirait une tradition de travaux faits par les mains des «First Ladies». Mais les choses n’ont pas été dans ce sens. Néanmoins, ce couvre-lit fait aujourd’hui partie d’une exposition qui se tient à la Renwick Gallery sous le titre «Note de splendeur: Arts décoratifs à la Maison-Blanche». C’est-à-dire 95 objets reflétant ce que chaque Première famille a laissé lors de son passage dans la demeure présidentielle. Avec ce souci commun: en préserver le caractère historique et en faire un musée vivant et viable au quotidien.
Ces témoignages d’un style de vie particulier, qui couvrent 200 ans de l’histoire de la demeure des chefs d’État américains, sont des objets sortis pour la première fois des murs de la Maison-Blanche. Cela va des services de table en porcelaine portant le label des différents mandats à des draperies en soie pour dessus de cheminées, en passant par des horloges, des commodes et autres bibelots précieux. Côté vaisselle, on retrouve notamment un service en porcelaine blanche et rouge commandé par Nancy Reagan et utilisé, en 1987, lors d’un dîner d’État en l’honneur du leader soviétique Mikhaïl Gorbatchev. Autre pièce sortant de l’ordinaire: un centre de table en argent nommé le «Hiawatha’s Boat», très ouvragé (un écureuil sur le mât, la peau d’un buffle jetée de côté, etc), acquis par Julia, épouse du président Grant, après l’avoir vu à une exposition internationale à Philadelphie, en 1876.

« Une chaise n’est pas simplement une chaise »
L’une des responsables de l’exposition précise: «Nous ne voulions pas que ça soit uniquement un show de chine et de cristaux, mais le reflet de toute une esthétique de l’agencement.» Un art où Jacqueline Kennedy est passée maîtresse. Jackie, l’épouse du président J. F. Kennedy, a été la première à avoir voulu faire de la Maison-Blanche la vitrine idéale des beaux-arts et des arts décoratifs américains, aussi bien à l’intention des gens du pays que des visiteurs étrangers. Elle a fondé la White House Historical Association qui a été chargée de préserver les collections existantes et les nouvelles acquisitions. Par la suite, chaque nouvelle maîtresse de l’illustre maison a imprimé son goût personnel en respectant son symbole et ses spécificités.
Dans ce contexte, à la Maison-Blanche, «une chaise n’est pas simplement une chaise, poursuit la responsable, car tout un chacun ne peut que se demander comment et pourquoi elle est là». Elle indique ainsi un fauteuil en bois faisant partie d’un ensemble acheté par Théodore et Edith Roosevelt en 1902 pour le «West Wing» (lieu de travail présidentiel). Depuis, chaque président les a utilisées dans son bureau. Six de ces chaises se trouvent actuellement dans le Bureau ovale du président Barack Obama.
Quant aux détails croustillants, ils sont révélés dans une vidéo donnant à voir mesdames Lynda Bird Johnson, Susan Ford, Tricia Nixon, Rosalyn Carter et Laura Bush en train d’égrener leurs souvenirs, comme hôtesses des lieux. Entre autres, enfant, Amy Carter était terrorisée par l’image d’un sanglier peint sur un service d’assiettes, Lady Bird Johnson s’est dépêchée de faire faire son portrait avant de « se faner », et Gerald et Bety Ford avaient décidé de dormir dans le lit de la chambre dédiée à la First Lady, afin de transformer en gym celle officiellement réservée au président.
À noter que la Maison-Blanche possède une collection comptant 50000 pièces d’ameublement. Celles qui ne sont pas utilisées sont gardées dans des dépôts dont la location est évidemment tenue secrète. Il est demandé à leurs conservateurs, tout en étant discrets, d’en donner un avant-goût.
Grace Coolidge (épouse du 30e président US John Calvin Coolidge) avait pensé que le couvre-lit, avec des motifs d’aigles et de boucliers qu’elle avait mis deux ans à crocheter, établirait une tradition de travaux faits par les mains des «First Ladies». Mais les choses n’ont pas été dans ce sens. Néanmoins, ce couvre-lit fait aujourd’hui partie d’une exposition qui...
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